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Silos encombrés, le marché manque de fluidité

BLÉ TENDRE : attentisme face aux hésitations russes 
Les prix ont peu évolué sur un marché où l’attentisme règne. Les annonces contradictoires en provenance de la Russie ne rassurent pas les opérateurs qui ne savent plus à quel saint se vouer concernant les exportations du pays sur la campagne 2012/2013. Le manque de pluies sur l’ouest australien soutient pour sa part le marché mondial. L’activité est restée très limitée cette semaine sur le marché physique français. Les vendeurs sont très présents sur le disponible, mais la demande est restreinte, avec des silos portuaires pleins. L’industrie de la nutrition animale est pour sa part déjà bien couverte et n’a pas enregistré une activité débordante sur le mois de septembre, compte tenu d’un climat relativement clément. De plus, le différentiel de prix entre le spot et l’éloigné n’incite pas aux engagements. La tendance stable à baissière sur les produits fourragers favorise l’attentisme. La meunerie de son côté n’achète qu’au coup par coup, du mois au mois, estimant que le marché est trop haut. L’activité à l’export est encore limitée, malgré un regain de compétitivité des blés français, lié notamment à la baisse de l’euro par rapport au dollar. Les opérateurs sont notamment dans l’attente des résultats des appels d’offres, de l’Algérie, qui recherche 50.000 t de blé meunier et de l’Egypte qui veut acquérir 110.000 t (dont 60.000 t max de blé white US). L’origine française serait bien placée pour l’achat de l’Algérie, mais un peu moins pour l’Egypte, aux côtés des productions roumaines.  
 
MAÏS : manque de capacités de stockage
Sur le portuaire, l’activité est bloquée, les silos étant occupés par les blés qui ont du mal à trouver preneur. Résultat, cela limite les ventes sur le court terme. La demande se manifeste en revanche plus volontiers sur les longueurs, mais à des niveaux de prix qui ne satisfont pas les vendeurs. Dans le Sud-Ouest, les pluies sont plutôt les bienvenues dans la mesure où elles retardent l’avancée de la récolte, encore balbutiante. Les opérateurs espèrent que ce délai permettra de dégager des capacités de stockage. L’activité est, là aussi, très limitée avec des espagnols qui se basent sur les niveaux de prix de leurs importations portuaires. Un niveau bien inférieur aux références françaises. La concurrence ukrainienne se ferait sentir sur l’ensemble de l’Europe. « Des cotations sur la Bretagne commenceraient même à circuler », indiquait l’AGPM dans sa dernière note hebdomadaire. Mais les fabricants d’aliments composés n’ont pas encore sauté le pas. La nutrition animale ne se manifeste d’ailleurs que ponctuellement sur le marché. La fermeté du tourteau de soja, incorporé préférentiellement avec le maïs, limite en effet l’intérêt de la céréale en formulation. Par ailleurs, les perspectives de production d’Europe centrale tendent à se réduire. Les cours du maïs ont eu tendance à se tasser, dans le sillage du marché américain qui subit la pression de l’arrivée des volumes de la récolte.
 
BLÉ DUR : peu animé
Le marché manque toujours de dynamisme. La demande italienne ne se manifeste pas pour le moment.
 
ORGE DE MOUTURE : peu d’affaires
Le marché ne s’anime que de petits achats ponctuels des Fab. L’orge française ne trouve pas preneur à l’international.
 
ORGE DE BRASSERIE : activité faible
L’ambiance commerciale est des plus calmes en orges de brasserie. Si les vendeurs se manifestent sur la récolte 2012, les acheteurs ne suivent pas. Quelques affaires se traitent tout de même sur la campagne 2013/2014.
 
TOURTEAUX : baisse des cours
Les prix des tourteaux de soja ont fléchi, ce qui a relancé l’intérêt des acheteurs, mais ces derniers espèrent que les cours baisseront davantage. Les tourteaux de colza et de tournesol reculent également, mais dans une moindre mesure.
 
PROTÉAGINEUX : à l’équilibre
Les prix des féveroles et du pois protéagineux restent stables sur la semaine. Malgré l’arrivée de la nouvelle récolte, les volumes commercialisables sont limités ce qui peine à susciter l’intérêt des acheteurs. Le marché est étroit.
 
ISSUES DE MEUNERIE : recul significatif des sons pellets
Sur le marché de Paris, les cours des sons fins, des sons pellets et du remoulage demi-blanc ont régressé, avec une baisse plus nette sur les granulés, en raison d’un repli de la demande sur l’Ouest français et le nord communautaire. Les prix de la farine basse sont reconduits. Le marché est globalement calme, et les échanges sont cantonnés à de petits volumes. En province, les cours sont stables à baissiers.
 
DÉSHYDRATÉS : hausse des luzernes
Les cours des luzernes renchérissent légèrement. A noter une baisse de la qualité sur la Marne suite à une fin de campagne réalisée dans de mauvaises conditions. Les cotations arrivent sur la nouvelle campagne de pulpes de betterave. 90 % des usines commencent à livrer. Les volumes sont encore faibles pour l’instant. La demande est toujours plus importante que l’offre. Sur les deux produits, l’activité est concentrée sur le rapproché.
 
COPRODUITS : repli des produits laitiers
Le cours de la poudre de lait et du lactosérum cèdent du terrain. Il y a un réveil de l’activité avec des réservations mensuelles de tonnages. Les exportations en qualité humaine sont moins soutenues à cause de la parité euro/dollar, ce qui tire les cours en qualité animale vers le bas. Les cours des drêches suivent une tendance baissière en maïs sur un marché où les affaires se font rares. Les drêches de blé sont toujours incotées. En PSC, les prix se sont repliés. Les corn gluten feed reculent sur un marché peu actif, avec néanmoins quelques transactions sur du disponible. Les citrus ont perdu quelques euros suite à la récente dégradation des céréales. Les prix des pailles et fourrages n’enregistrent pas de variation. Le marché est calme, avec des vendeurs plus présents que les acheteurs.
 
PRODUITS DIVERS : fermeté des gros pois chiches
Le marché de la graineterie suit un schéma de réapprovisionnement classique. Les opérateurs reprennent peu à peu leurs marques. Le marché des farines de poissons est stable par rapport à la semaine précédente. En ce qui concerne les légumes secs, les gros pois chiches restent très fermes. Les lentilles vertes canadiennes sont en hausse par manque d’offre. L’activité est normale pour la saison.
 
OLÉAGINEUX : la progression rapide de la récolte amricaine de soja plombe les cours 
Les cours du colza ont cédé du terrain dans le sillage du soja sur le marché à terme de Chicago. L’activité sur les marchés français est limitée. Les pluies actuelles devraient faciliter la levée des cultures, notamment sur le centre et le centre-ouest de l’Hexagone. Les prix de la graine US ont reculé, essentiellement en raison de la pression récolte. En effet, 22 % des cultures US ont été récoltées au 23 septembre. 35 % des cultures sont jugés dans un état bon à excellent. Les précipitations au nord du Brésil sont bénéfiques aux semis, et participent à détendre les cours. Enfin, les opérateurs anticipent une baisse de l’activité manufacturière de la Chine, qui enregistre son 11e recul consécutif mensuel. La baisse reste néanmoins modérée par les peurs d’un manque de marchandises fin 2012/début 2013. Selon Bunge, la production brésilienne de soja 2012/2013 devrait s’afficher à 82 Mt, et est déjà commercialisée à hauteur de 46 % au 21 septembre. Les cours du tournesol français se sont repliés à l’image du complexe oléagineux. Côté mer Noire, la Russie a révisé sa production 2012/2013 à la baisse à 7 Mt contre 9,6 Mt précédemment. 

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