La Dépêche - Le Petit Meunier : Quel est l’impact de la crise sanitaire mondiale liée au Covid-19 sur les exportations agricoles brésiliennes ?
Sérgio Mendes, directeur de l’association nationale des exportateurs de céréales : Il est minime. Tous nos ports fonctionnent normalement à part des blocages ponctuels des ports de Santos et de Paranaguá, dont l’activité a vite repris son cours. Les volumes de notre production agricole sont tels que leur accumulation sur les routes et dans les ports ne feraient qu’empirer la situation sanitaire. C’est comme une avalanche. Vouloir la stopper serait une calamité.
LD - LPM : Qu’en est-il du fret routier dans un contexte de conflit entre le président Jair Bolsonaro et les gouverneurs des États de l’Union autour de la gestion de la crise du Covid-19 ?
Sérgio Mendes : Le fret routier est épargné. Seule une demi-douzaine de maires de communes de l’État du Mato Grosso ont voulu interdire le passage de camions sur leur commune. Mais le ministère de l’Agriculture est intervenu pour faire prévaloir la réglementation nationale.
LD - LPM : Parlez-nous des exportations de soja en cours et des prévisions de récolte de maïs au Brésil.
Sérgio Mendes : Rien que la semaine dernière [du 22 au 28 mars, NDLR], 3,7 millions de tonnes (Mt) de fèves ont été expédiées à l’étranger par 61 bateaux, dont 3 Mt vers la Chine, et 356 000 t de tourteaux de soja par 7 bateaux, dont 60 000 t vers la France. La moisson de maïs atteindra son pic au mois de juin avec la récolte des maïs semés en deuxième culture. En Europe, c’est l’Espagne qui est notre plus gros débouché en maïs. Cette année, le Maroc aussi devrait en recevoir des cargaisons importantes. Nos exportations de soja devraient cumuler cette année à 73 Mt et celles de maïs à 34 Mt.
