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Commission européenne
Rompre la spirale baissière en protéines végétales

Le rapport de la Commission européenne sur les protéines végétales vient d’être publié dans son intégralité. Il milite pour des actions conjointes afin d’enrayer le phénomène de repli des surfaces.

En soixante ans, la productivité du blé a plus que doublé pour atteindre 55 q/ha en moyenne contre 28 q/ha pour les plantes riches en protéines comme les pois, les féveroles et le lupin.
© Chantal Nicolas

Rendu en novembre dernier et présenté lors de la conférence de Vienne, le rapport d’évaluation des politiques publiques européennes en matière de protéines végétales vient d’être validé par la Commission européenne.

Ses 160 pages, rédigées par les experts de Oréade-Brèche et Agrosynergie (groupement européen d’intérêt économique), conduits par Thierry Clément, sont donc disponibles en ligne*. « Il s’agit d’un état de l’art des grandes tendances internationales, avec un degré de détail dans les données qui n’est disponible nulle part ailleurs », explique Thierry Clément.

Des « plantes orphelines »

Pour l’expert, l’une des principales questions posée par ce travail tient dans le statut de « parent pauvre » des plantes riches en protéines végétales, tout au moins en termes de R&D. « Alors qu’elles étaient majeures dans les surfaces cultivées il y a soixante ans, les protéines végétales perdent sans cesse du terrain. Comme la recherche privée a besoin de volumes pour rentabiliser ses travaux, celles-ci souffrent d’un effet boule de neige. Il est donc impératif que le public s’empare de ces sujets pour réaliser les recherches dont elles ont besoin. » C’est l’une des raisons pour positionner en tête des recommandations le besoin de recherche : en soixante ans, la productivité du blé a plus que doublé pour atteindre 55 q/ha en moyenne contre 28 q/ha pour les plantes riches en protéines comme les pois, les féveroles et le lupin, que la Commission européenne reconnaît comme des « plantes orphelines ».

L’affichage de l’origine européenne de ces matières premières peut tirer la demande comme leurs avantages nutritionnels, encore faut-il que les consommateurs en soient informés. Le rapport recommande, par exemple, de revoir les pyramides nutritionnelles dans les différents États membres, pour promouvoir pois et lentilles dès le plus jeune âge. Les six segments du marché des plantes riches en protéines sont susceptibles de croître, que ce soit en nutrition animale (conventionnel, non OGM, bio) ou en nutrition humaine (légumineuses, protéines transformées, ingrédients fonctionnels).

Les ingrédients fonctionnels constituent probablement l’une des voies d’avenir majeur mais il manque encore des données factuelles agrégées pour quantifier leur place.

* https://ec.europa.eu/agriculture/external-studies/plant-protein-report-nov-2018_en

 

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