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Retour de la baisse… et de l’attentisme

Blé tendre : brusque retournement initié par les marchés à terme
L’amélioration de la météo outre-Atlantique s’est soldée par une détente sur Chicago, puis sur Euronext. Les prix sur le physique ont suivi le mouvement. Des opérations spéculatives des fonds de pension français expliqueraient également ce mouvement. Après avoir atteint un pic en fin de semaine dernière, les cours ont finalement retrouvé un niveau proche de ceux affichés mercredi dernier. Résultat : les opérateurs se sont recroquevillés dans leur coquille. Ce retournement incite en effet à l’attentisme du côté des acheteurs, comme des vendeurs. Les premiers espèrent que le recul des prix se poursuive compte tenu des fondamentaux du marché, avec notamment une baisse d’activité des Fab. Les seconds ne sont pas pressés de s’engager, espérant un nouveau redressement. Quelques transactions se traitent néanmoins ponctuellement sur l’intérieur. Les affaires ne concernent cependant le plus souvent que de petits volumes. Le portuaire se montre lui aussi moins dynamique et l’export sur pays tiers se heurte toujours à la fermeté de l’euro. 

MAÏS : les cours se replient, le volume d’échanges aussi
Le mouvement de hausse des prix, enclenché il y a plusieurs semaines, n’est plus d’actualité. Les cours, suivant notamment le mouvement observé en blé, se sont nettement repliés et le marché se montre moins actif. Les opérateurs attendent de voir si la tendance va se maintenir dans le temps ou non. Les cours ont finalement retrouvé des niveaux semblables à ceux affichés en milieu de semaine dernière.
Ce marché, sans être très dynamique, reste tout de même le plus animé, avec notamment des échanges sur l’Est de la France pour répondre à la demande des consommateurs du nord de l’UE. La façade Atlantique demeure un débouché régulier.

FRET: activité concentrée sur l’approvision-nement du nord de l’UE
Peu de changement sur le marché du fret qui reste animé sur le territoire français, notamment à destination du nord de l’UE. Pour autant, il semblerait que les prix soient montés un peu haut pour certaines destinations, notamment aux Pays Bas. Les basses eaux sur le Rhin continuent de créer de la demande en maïs.

ORGE DE MOUTURE : très peu d’affaires, prix dans le sillage du blé
Le marché est toujours aussi peu sollicité. La petite activité rapportée ces derniers temps sur Rouen est même retombée.
Dans ce contexte, les cours se contentent de suivre les mouvements du marché du blé. On note quelques aménagements de position de la nutrition animale, et le recours à l’intervention en novembre envisagé par de nombreux organismes stockeurs pour écouler une partie de leurs stocks.

ORGE DE BRASSERIE : ambiance de nouveau attentiste
Le marché de l’orge de brasserie, comme ceux des céréales fourragères, a fait volte-face. Le repli des cours a fait reculer l’intérêt acheteur, qui espère désormais une poursuite du mouvement de baisse pour prendre à nouveau position.

BLÉ DUR : inanimé
Marché toujours caractérisé par une activité des plus limitées. Les prix évoluent peu.

TRITICALE / AVOINE : les céréales secondaires trouvent le chemin des formules d’aliments
Le marché du triticale est peu sollicité cette semaine. Notons néanmoins que, selon les derniers chiffres diffusés par FranceAgriMer, le niveau d’incorporation par les fabricants d’aliments composés depuis le début de campagne marque une hausse d’une année sur l’autre : +24,5 % avec 146.200 t utilisées au 1er octobre. En effet, la compétitivité du triticale favorise son utilisation aux dépends du blé. Les utilisations d’avoine progressent de plus de 46 %, avec 15.100 t incorporées.

TOURTEAUX : attentisme
Le marché des tourteaux de soja s’est considérablement replié dans le sillage direct du soja. Les échanges sont concentrés sur les 6 de novembre mais restent peu nombreux. La baisse a entraîné les acheteurs à plus d’atten­tisme. En colza, on note quelques transactions. En tourteau de lin, le marché reste en attente. Peu d’affaires sont rapportées, même si les triturateurs se sont reportés sur les graines russes et ukrainiennes.

PROTÉAGINEUX : hausse des cours
Les prix du pois ont une nouvelle fois gagné du terrain, en sympathie avec les marchés protéiques et également en raison d’un marché plus demandeur. Cette évolution pourrait cependant rapidement se décanter, à la suite d’un nouveau repli du soja. Les cours des féveroles ont gagné 10 euros sur la semaine en raison d’un petit réveil de la demande sur l’export, notamment égyptienne.

ISSUES DE MEUNERIE : en progression
Les cours des issues ont poursuivi leur progression sous la pression de la demande. Les acheteurs se montrent plus présents, notamment les fabricants d’aliments français. L’offre reste peu importante.

DÉSHYDRATÉS : timide retour des opérateurs sur les pulpes
Sur le marché des pulpes de betteraves, on rapporte quelques prises de positions dans les longueurs de la part des fabricants d’aliment du bétail. En revanche, les luzer­nes déshydratées restent sur une activité limitée en raison d’un désintérêt de la part des opérateurs.

CO-PRODUITS : tension en poudre de lait
Les produits laitiers restent très fermes. La poudre de lait a gagné 200 euros compte tenu d’une offre très limitée. La collecte est en retrait et la demande en poudre qualité humaine tire les cours vers le haut et limite l’offre en qualité animale. Le lactoserum est reconduit cette semaine.
Les cours des PSC se raffermissent légèrement en sympathie avec les céréales. Les opérateurs rapportent cependant quelques affaires traitées sur le nord de la France où la demande se reprendrait légèrement. Les cours des pailles et fourrages sont reconduits cette semaine sur un marché toujours calme. Les utilisateurs sont encore bien couverts. De plus, un climat encore propice à la mise en prairie des animaux ne permet pas de créer de besoin pour ces produits.

PRODUITS DIVERS : une activité peu soutenue
Sur le marché de la graineterie, les affaires redémarrent timidement pour quelques réapprovisionnements. Les contreparties continuent à se chercher.
Le marché des graines fourragères reste sur des prix reconduits. Quelques affaires se sont faites suite à l’ESA de Bruxelles, mais l’activité est déjà retombée.

OLÉAGINEUX : léger repli dans le sillage du soja américain 
Les cours du colza se replient légèrement cette semaine, sur une activité toujours relativement limitée. En effet, les vendeurs ne souhaitent pas se présenter sur ces niveaux de prix et ont tendance à bloquer le marché. De plus, les opérateurs sont dans l’attente d’une annonce de l’USDA concernant l’avancement des récoltes de soja outre-Atlantique. Cette dernière devrait montrer un rattrapage d’une partie du retard des travaux de récoltes. Cette accalmie climatique participe à l’apaisement des tensions sur le soja qui entraîne le colza à la baisse. Un euro toujours fort ne permet pas de rendre compétitifs les colzas européens sur le marché mondial, où la demande donne sa faveur au soja pour le moment. Enfin, un léger tassement des cours du pétrole participe à la baisse, relativisant l’intérêt des débouchés énergétiques des cultures oléagineuses.
Les cours du tournesol progressent cette semaine, mais de façon nominale puisque l’activité est au point mort. Les opérateurs intéressés par ce marché sont déjà bien couverts.

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