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Reprise laborieuse après le week-end de Pâques

BLÉ TENDRE : marché étal 
Le marché du blé tendre a marqué le pas cette semaine. Les cours sur le marché physique ont peu évolué sur la semaine à l’image du marché à terme européen. D’abord, le rapport du département nord américain de l’Agriculture a estimé la production de blé mondiale en progression à 694,32 Mt. Mais il a également corrigé à la baisse le stock mondial de blé à 206,3 Mt (-3,3 Mt) par rapport au mois précédent. D’autre part, alors que le manque de pluies en Europe soutenait les cours ces dernières semaines, les quelques précipitations de ces derniers jours ont permis un léger soulagement. Pour autant, les averses ont été trop limitées pour rassurer durablement les opérateurs. Selon le ministère de l’Agriculture français, 350.000 ha de blé d’hiver seraient ressemés, suite aux dégâts de gel. Aux Etats-Unis, en revanche, la météo est des plus clémentes et ne favorise pas une reprise des cours. A noter également, le poids de l’actualité européenne avec de nouvelles inquiétudes concernant la zone euro où les places financières et le marché du crédit semblent en difficulté. Côté activité, les échanges concernent surtout des besoins de la nutrition animale, notamment vers le nord de l’Union européenne. La meunerie est peu active sur l’ancienne campagne et rapporte une offre très limitée. L’activité portuaire demeure stable.
Sur la scène internationale, les productions de l’Union européenne sont toujours très peu compétitives. A noter que, selon le dernier bilan de FranceAgriMer, les exportations pour cette campagne progresseraient à 16 Mt dont environ 7 Mt vers l’UE et 9 Mt vers les pays tiers.

MAÏS : marché encore peu animé
Dans le Sud, le marché ouvre tout juste un œil ce mercredi, les fêtes pascales s’achevant chez nos voisins méditerranéens. Le marché est d’une manière générale peu animé faute de vendeurs. Des affaires se sont néanmoins traitées régulièrement sur la façade Ouest. Haussiers avant le long week-end de Pâques en raison notamment du temps sec, le retour des pluies a détendu quelque peu les prix. L’USDA a apporté peu de modifications à son bilan maïs dans son rapport du 10 avril. Les semis avancent rapidement aux Etats-Unis puisqu’au 8 avril, ils étaient réalisés à hauteur de 8 % contre 3 % en 2011 et 2 % en moyenne quinquennale à cette date. A l’international, notons que la Chine continue sa logique d’élargissement de son pool de fournisseurs. Elle aurait en effet acheté, la semaine passée, 50.000 t de maïs ukrainien, en vue de tester sa qualité, souligne l’AGPM dans sa note hebdomadaire.

ORGE DE MOUTURE : sans variation
Le marché de l’orge fourragère affiche des cours sans véritable orientation. Des échanges vers la nutrition animale française, espagnole, belge et néerlandaise sont constatés.

ORGES DE BRASSERIE : trêve pascale
Les marchés se montraient encore peu animés en ce milieu de semaine. Les marchés physiques vivent au rythme des places électroniques. Ainsi le repli des cours du blé intervenu mardi a encore un peu plus assommé le marché. Notons que les vendeurs se font particulièrement discrets en orges d’hiver récolte 2012, du fait des moindres disponibilités attendues en conséquence du gel de février.

BLÉ DUR : pas d’échanges notables
Le marché reste peu animé, et ce quel que soit le compartiment du marché. Pourtant, les industriels français auraient des besoins à couvrir sur la fin de campagne. Mais ils seraient preneurs à des niveaux de prix inférieurs. Les Italiens ne sont pour leur part pas demandeurs. Quant au débouché de l’export sur pays tiers, l’offre française n’est pas compétitive.

TOURTEAUX : ferme et peu actif
Les cours des tourteaux de soja, de colza et de tournesol ont fortement progressé dans le sillage des graines. Les échanges sont donc très limités dans ce contexte.

PROTÉAGINEUX : marché atone
Les cours des pois protéagineux sont nominaux, voire incotés, mais reste soutenus par le soja et les céréales. L’activité est quasiment inexistante sur la semaine. Les vendeurs sont très peu présents sur l’ensemble du territoire, la plupart des volumes ayant déjà été contractualisés. Le marché des féveroles subit le même sort.

ISSUES DE MEUNERIE : reconduites
Que ce soit en sons fins, en pellets, en farine basse ou en remoulage demi-blanc, les cours sur le marché de Paris sont quasi reconduits d’une semaine sur l’autre, sur un marché extrêmement ralenti par le long week-end de Pâques. Les fourchettes de prix, qui s’allongent encore en sons pellets, résultent d’affaires décousues. En province, les prix sont stationnaires, voire légèrement réajustés à la baisse en région Bretagne. L’activité y est des plus calmes.

DÉSHYDRATÉS : incotés
Les luzernes, comme les pulpes de betterave, sont incotées car la plupart des vendeurs se sont retirés cette semaine. Le week-end de quatre jours pour les fêtes de Pâques n’a rien arrangé. Le marché reste attentiste.

COPRODUITS : peu de demande
Les cotations de la poudre de lait ainsi que du lactosérum reculent cette semaine.
En drêches, il se fait peu d’échanges car la demande n’est pas au rendez-vous. Les cours sont reconduits. Le marché des PSC est peu actif, que ce soit en citrus ou en corn gluten feed, ce qui n’empêche pas les prix de prendre quelques euros.
Les cours des pailles et fourrages sont de nouveau reconduits à l’instar des dernières semaines. C’est la fin de la saison, et les gros besoins sont passés. Quelques échanges continuent de se faire sur les quelques volumes encore à la vente.

PRODUITS DIVERS : prix stables à haussiers
Les cours de la graineterie sont stables pour certains et se raffermissent pour d’autres. De manière générale, les nouveaux arrivages sont côtés plus cher. On reste dans une situation de réapprovisionnement normale en cette période de l’année. Sur le marché des légumes secs, les prix sont stables, sauf ceux des gros pois chiches qui sont très fermes. l’activité est normale pour la saison. Le prochain quota de pêches au Pérou, attendu entre 2,5 et 3 millions de tonnes, a été annoncé à 2,7 millions de tonnes pour une période allant du 2 mai au 31 juillet. L’année dernière il était de 3,675 millions de tonnes. Dans ce contexte, le marché des farines de poissons va accentuer son mouvement de fermeté.

OLÉAGINEUX : des bilans mondiaux qui s’annoncent difficiles 
Tous les produits oléagineux se sont appréciés. Les cours de la graine de soja sont soutenus d’une part par de moindres récoltes en Amérique latine, et d’autre part par une compétition entre les semis de maïs et de soja aux Etats-Unis. L’USDA a revu à la baisse ses estimations de production de soja pour le Brésil et l’Argentine, respectivement à 66 Mt (-2,5 Mt) et 45 Mt (-1,5 Mt). La compétition des hectares fait toujours rage aux Etats-Unis, avec jusqu’à présent 29,9 Mha de soja semés contre 38,8 Mha de maïs. La perspective de production mondiale de soja est dégradée de 5 Mt à 240,15 Mt. Les prix du colza sont dopés par un bilan européen qui devrait rester déficitaire sur la nouvelle campagne suite aux épisodes de gel de cet hiver et du manque d’eau actuel. La récolte française ne devrait pas dépasser les 19 Mt. Sur Euronext, les cotations ont dépassé les 500 €/t. Sur le marché physique, seuls de petits volumes s’échangent. Néanmoins, après cette hausse, la baisse du prix du baril de pétrole, suite aux inquiétudes sur la demande mondiale et la crise économique de la zone euro, commence à peser sur les cours.

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