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Reprise de l’activité en douceur

BLÉ TENDRE : un marché plutôt acheteur

L’activité a bien entendu été quasi inexistante ces dernières semaines. Le marché français s’est alors laissé guider par les fluctuations des marchés à terme. Après s’être replié pendant les fêtes sur des prises de bénéfices des spéculateurs, les cours sont repartis à la hausse, la demande mondiale restant bien présente. Malgré tout, l’Égypte qui avait lancé un appel d’offres en début de semaine, s’est retirée face à des prix jugés encore trop élevés. Les prétendants à l’exportation sont malgré tout peu nombreux et la liste devrait même se réduire encore. En effet, la Russie va relever ses taxes à l’exportation à 40 % à la fin du mois. Américains et Européens seront alors les principaux fournisseurs potentiels encore en lice. Si les Etats-Unis ont déjà engagé une part importante de leurs volumes à l’export, les Français sont eux toujours pénalisés dans la course aux affaires par la fermeté de l’euro. Les opérateurs hexagonaux craignent d’ailleurs de devoir encore “passer devant la glace” durant toute la seconde partie de la campagne… A suivre !

BLÉ DUR : en reprise légère

Activité commerciale en reprise très lente après les fêtes de fin d’année, mais les fondamentaux du marché restent haussiers. On s’attend à un retour progressif des acheteurs d’ici la fin du mois de janvier.

ORGE DE MOUTURE : demande ponctuelle des fabs

On assiste à une demande ponctuelle de la part des fabricants d’aliments du bétail, mais les vendeurs ne sont pas encore tout à fait au marché. L’activité est restée totalement inerte durant la trève des confiseurs, avec des cours qui ont marqué à la culotte l’évolution du blé.

ORGE DE BRASSERIE: fermeté

L’activité commerciale reprend également en douceur cette semaine, mais le marché repose toujours sur un potentiel de hausse. D’ailleurs, les prix sont restés tenus durant toute la période des fêtes de fin d’année. Il faut dire que les opérateurs s’inquiètent de la situation pour la seconde partie de la campagne. En effet, on observe d’importants problèmes de qualité en origines danoises (notamment sur la variété Power), et les professionnels craignent de voir les mêmes soucis sur les orges françaises. L’origine Britannique, trop chère, est hors course dans les échanges européens.

En printemps le marché est actif en deuxième main.

MAÏS : grand calme

Marché quasiment éteint depuis Noël, sur des cours qui évoluent très irrégulièrement selon les origines.

FRETS : surcote des frets fluviaux liée à la tension des prix de l’énergie

En frets maritimes, les indices BDI et BPI se sont repliés ces dernières semaines. L’activité est encore assez cahotique en frets fluviaux alors que le marché redémarre lentement, et dans une ambiance électrique. En effet, bien qu’ils n’en subissent pas encore les conséquences, les mariniers répercutent déjà la hausse des prix du baril de pétrole dans leurs tarifs. L’offre de câles étant limitée, les opérateurs acceptent cette surcote, encore injustifiée de 2 à 3 euros, de peur de ne pas être capables d’assurer les éxécutions de contrats.

COLLECTE & STOCKS : les chiffres au 1 er décembre 2007

L’Office national interprofessionnel des grandes cultures (OniGC) indique que la collecte de céréales chez les collecteurs agréés au 1 er décembre 2007 s’élève à 35,33 millions de tonnes (Mt), contre 37,64 Mt au 1 er décembre 2006, dont 18,82 Mt en blé tendre (20,59 Mt), 8,02 Mt en maïs (7,71 Mt), 6,35 Mt en orges (6,89 Mt), 1,46 Mt en blé dur (1,52 Mt) et 388.000 tonnes en triticale (532.936 t).

Les stocks de céréales au 1 er décembre 2007 se situaient à 19,15 Mt (contre 20,56 Mt au 1 er décembre 2006), dont 8,52 Mt de blé tendre (9,93 Mt), 5,86 Mt de maïs (5,17 Mt), 3,64 Mt d’orges (4,27 Mt), et 731.196 tonnes de blé dur (698.104 t).

OLÉAGINEUX : très peu actif

Les cours des graines oléagineuses ont été portés par les records atteints par le baril de brut. La détente a permis aux prix de revenir sur des niveaux plus bas, mais la tendance reste haussière par rapport à notre dernière édition. L’offre est très limitée en colza comme en tournesol, tandis que les acheteurs se retirent face à cette nouvelle tension.

PROTÉAGINEUX : ferme mais arrêté

Les cours des pois ont suivi le mouvement haussier observé sur le marché des céréales. La hausse des cours de produits protéiques n’y est pas étrangère non plus. Le volume d’affaires est en revanche en retrait. Très peu de demande est signalée sur le territoire français comme dans le nord communautaire et l’offre est absente sur ce marché quasiment déserté par les opérateurs.

En féveroles, les cours sont très fermes la demande ne faiblissant pas à l’export, mais les disponibilités font défaut.

ISSUES DE MEUNERIE : un début d’année résolument haussier

Le marché est très demandé, et ce quel que soit le coproduit. En face, l’offre demeure limitée. Résultat, les cours enregistrent une forte hausse. Les opérateurs rapportent par ailleurs toujours de petits problèmes logistiques.

DÉSHYDRATÉS : sans vendeurs

Les prix poursuivent leur acsension compte tenu du manque d’offre. Les luzernes comme les pulpes de betteraves sont toujours très difficiles à dénicher. L’activité est donc réduite voir inexistante.

CO-PRODUITS : reprise en poudre de lait, repli en lactosérum

Le marché de la poudre de lait commence l’année avec une bonne activité. La tendance est à la hausse comme l’illustre le niveau de la cotation spot de cette semaine. En lactosérum, le marché recule compte tenu d’une demande bien calme. Les échanges sont très réduits sur ce produit. En pailles et fourrages, les cours n’évoluent pas depuis notre dernier numéro. Toutefois, les vendeurs rapportent une demande supérieure à l’offre, ce qui pourrait entraîner une hausse des produits.

PRODUITS DIVERS : inertie

En graines fourragères, toutes les cotations sont reconduites. La plupart des collaborateurs étant en vacances pendant les fêtes de fin d’année, le marché n’a pas bougé durant ces deux dernières semaines.

En graineterie, une reprise en douceur sur les mêmes bases de prix que celle publiées dans nos dernières mercuriales hormis pour le sarrasin dont le prix qui était déjà constaté à la hausse, a subi une augmentation au niveau de sa taxe à l’importation de 20 euros.

Le marché du riz affiche une grande fermeté liée à l’importance de la demande mondiale ainsi qu’à la progression du prix du fret.

TOURTEAUX : les prix varient avec le pétrole, les affaires sont limitées

Les oscillations des prix du pétrole brut influent sur le complexe soja sur Chicago. Après avoir enregistré des niveaux historiques, puis un mouvement de détente en début de semaine, le baril est reparti en nette hausse ce mardi. Son effet sur les prix des graines de soja et dérivés échangés sur le marché français n’est pas encore intégré dans nos cotations. Le marché est également sensible à la météo Argentine, où les précipitations s’avèrent pour le moment insuffisantes. Dans ce contexte, la demande des consommateurs, et donc les échanges, se limitent à des affaires de complément sur le très court terme en tourteaux de soja. Si l’activité est restée faible en tournesol, le marché du tourteau de colza s’est pour sa part animé sur toutes les périodes de l’année qui débute. On notera par ailleurs la forte progression des cours des tourteaux de lin, dont les disponibilités sont de plus en plus limitées.

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