Réflexions autour d’un contrat à terme pour le soja français
Lors d‘une réunion avec des professionnels de la filière, Sarl Raoul Rolly a évoqué l’intérêt de voir émerger un contrat Soja en France où la culture se développe.

Nous croyons beaucoup au soja français, en particulier pour l’alimentation humaine, débouché qui monte en puissance. La génétique permet d’améliorer les variétés, en précoce comme en tardif, et de répondre aux spécificités des utilisations. Le soja se développe énormément sur le marché européen » : c’est ainsi que Gil Rolly, dirigeant de Sarl Raoul Rolly (courtage, co-obtention de semences…) à Voiron dans l’Isère, a introduit la journée organisée début septembre sur le potentiel de la filière Soja made in France.
Il a évoqué, devant une quarantaine de personnes de la filière, les réflexions menées sur la faisabilité d’un contrat à terme sur cet oléagineux. Partis d’une idée lancée par Sarl Raoul Rolly pour animer réellement un marché du soja français, des travaux ont été entamés sur ce sujet depuis quelques mois. « Il n’existe pas de référence française et européenne en matière de prix sur la graine de soja. La référence reste le prix à Chicago, ce qui n’a rien à voir, ou encore parfois le colza ou le maïs, ce qui n’est pas plus satisfaisant », précise Gil Rolly.
Pour ce dernier, un contrat à terme pourrait sonner comme une incitation à planter pour les producteurs, voire relancer l’idée d’installer une usine pour la transformation. Une piste explorée serait donc de partir du tourteau de soja coté à Gand en Belgique, auquel on pourrait ajouter une prime pour la graine en fonction des spécifications et/ou cahiers des charges.
Enrichir le débat
Les OS et les Fab se sont montrés intéressés par cette idée. Euronext, également présent à cette réunion, a fait remarquer que les volumes étaient importants mais que, surtout, il fallait aussi des échanges et des flux pour faire vivre un éventuel contrat. Un certain nombre de participants travaillant à l’échelon européen ont aussi montré un certain intérêt, tout en spécifiant que la base de réflexion devait être plutôt européenne que franco-française. Depuis cette journée, des intervenants du Sud-Ouest travaillant dans la filière se sont manifestés auprès du courtier.