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Récolte 2019
Production française de maïs grain à 12,3 Mt

Arvalis-Institut du végétal estime à 5 % la hausse des surfaces françaises, contrebalancée par une baisse de 5 % des rendements, entre 2018 et 2019.

© wafr

Alors que la récolte de maïs grain français est faite à 50 % environ au 21 octobre, les volumes « sont attendus pour 2019 à 12,3 Mt », s'est exprimé Thomas Joly, responsable des programmes Maïs d'Arvalis-Institut du végétal, lors d'une conférence de presse organisée par l'AGPM (Association générale des producteurs de maïs), le 23 octobre à Paris. Ainsi, la récolte nationale se stabiliserait d'un an sur l'autre.

Les rendements sont attendus à 89,3 q/ha, en repli de 5 % par rapport à l'an dernier, et 96,7 q/ha en moyenne sur les cinq dernières années. Les surfaces ont progressé de 5 % entre 2018 et 2019 relate Arvalis, « en raison notamment de la baisse des surfaces de colza », rappelle Matthieu Çaldumbide, directeur adjoint de l'AGPM. Ce scénario pourrait se reproduire en 2020, les semis de colza s'étant une nouvelle fois mal déroulés, indique les membres de l'association. Les transferts de surfaces de maïs grain vers le maïs fourrage sont estimés à près de 50 000 ha, un chiffre similaire à celui de l'an dernier. « Nous remarquons qu'en 2018, ces transferts se concentraient surtout dans la zone Centre-Ouest, alors que c'est davantage la zone Centre-Est qui est concernée en 2019 », précise Matthieu Çaldumbide.

Les maïsiculteurs français dans le rouge

Au vu de la faiblesse des prix actuels et du recul des rendements, l'AGPM s'attend à une baisse du chiffre d'affaires par hectare de l'ordre de 10 % entre 2018 et 2019 des producteurs nationaux. « Nous nous basons sur une hypothèse de baisse de prix payés aux producteurs de 5 à 10% d'une campagne sur l'autre (...) Au prix affiché actuellement sur Euronext (164-165 €/t en spot), la plupart des producteurs français perdent de l'argent, sachant que les coûts de production sont évalués à environ 160 €/t (chiffre très variable selon les situations) », déplore Matthieu Çaldumbide. Selon ce dernier, alors qu'un rebond des prix est observé depuis septembre sur Chicago, les prix français n'ont pas suivi le mouvement, conséquence de la forte concurrence brésilienne, ukrainienne, roumaine et bulgare, notamment sur les consommateurs du sud de l'UE. Autre élément baissier : le repli attendu de la consommation de maïs par la nutrition animale française et européenne, compte tenu de la récolte pléthorique de céréales à paille. « L'écart de prix entre maïs et blé fourrager est à l'avantage de ce dernier, pour l'instant », rappelle le directeur adjoint de l'AGPM. Des éléments potentiellement haussiers, pas encore intégrés au prix, sont néanmoins à rapporter, d'après Matthieu Çaldumbide. « L'USDA refait une enquête sur ce qu’il se passe dans les parcelles de maïs aux Etats-Unis. Les conditions de semis sont à surveiller en Amérique latine. Mais nous ne nous faisons guère d'illusion : l'USDA n'a pas pour habitude de modifier drastiquement ses chiffres sur une courte période ». Enfin, les prix du blé tendre ont récemment progressé, potentiel soutien de ceux du maïs, rappelle-t-il.

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