COTidienne

Prix des céréales le 8 avril : progression des cours en blé, orge et maïs

Le blé tendre a nettement renchéri sur l’échéance Mai du contrat Euronext, les suivantes progressant aussi mais dans une moindre mesure, ce qui a entraîné les marchés physiques français du blé et de l’orge fourragère. Les cotations ont progressé dans un climat de guerre en Ukraine toujours très incertain quant à sa durée et à ses conséquences à long terme sur les échanges au départ de la mer Noire.
De plus, le rapport de l’USDA sur l’offre et la demande agricoles mondiales a dopé les cours du blé sur la scène internationale compte tenu d’une hausse de la consommation sur la campagne 2021-2022 portée à 791,08 Mt contre 787,28 au mois de mars. Les exportations ont été revues à la baisse passant à 200,1 Mt contre 203,11 Mt en mars. Notons que les exportations ukrainienne et russe sont respectivement estimées à 19 Mt (20 Mt en mars) et 33 Mt (32 Mt en mars). L’UE ne vendrait, elle, que 34 Mt de blé contre 37,5 Mt il y a un mois. Quant aux stocks finaux de blé sur 2021-2022, ils sont affichés en recul par l’USDA à 278,42 Mt (en dessous des attentes), contre 281,51 Mt dans le rapport précédent. 
Les cours du maïs ont également observé une progression sur la campagne actuelle. Concernant le rapport mensuel de l’USDA, le stock mondial a été rehaussé à 305,46 Mt (au-dessus des attentes), contre 300,97 Mt en mars.  

Côtés conditions météorologiques, les pluies ont fait du bien aux cultures céréalières en France et les basses températures ne semblent pas les avoir endommagées.
Selon le bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, au 4 avril, les conditions de culture "bonnes à très bonnes" sont stables pour le blé tendre et pour l’orge d’hiver sur la semaine, respectivement à 92 % et 88 % (87 % et 85 % à la même date en 2021). En blé dur, elles passent de 87 % à 85 % (81 % l’an passé).

Notons que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, FAO, a diffusé un indice des prix des produits alimentaires en nette hausse à 159,3 points (contre 141,4 pts en mars), soit son plus haut niveau depuis sa création en 1990. Ce sont surtout les progressions observées en céréales (+ 24,9 points) à 170,1 points, et en huiles végétales (+46,9 points) à 248,6 points qui expliquent ce record.   

Sur la scène internationale, l’Algérie a lancé un appel d’offres pour une livraison de blé à charger en mai et en juin. 
 

Marchés physiques français du 8 avril 2022 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 5 avril 2022

Cotations commerciales des produits laitiers du 7 avril 2022

Evolution dollar / euro du 8 avril 2022

Clôture du marché à terme de Chicago du 8 avril 2022

Clôture du marché à terme Euronext du 8 avril 2022

Cotations des marchés internationaux du 8 avril 2022