Cotidienne

Prix des céréales le 28 février : des cours du blé, de l'orge et du maïs qui progressent très fortement

Les principaux cours des contrats Blé et Maïs ont très fortement progressé, lundi 28 février 2022, tant à Chicago sur le CBOT que sur Euronext en Europe. Outre-Atlantique, les cours du blé grimpaient sur toutes les échéances (hausse supérieure à 55 cts$/boisseau jusqu’à mai 2023) comme pour le maïs (hausse supérieure à 24 cts$/boisseau jusqu’en juillet 2023). Sur le Vieux-Continent, les cours du blé progressaient sur toutes les échéances (hausse dépassant les 15 €/t jusqu’en mai 2023) et ceux du maïs jusqu’en novembre 2023 avec des progressions supérieures à 17 €/t jusqu’en juin 2023. Sur les marchés physiques hexagonaux, les prix du blé tendre, de l'orge fourragère et du maïs ont également bondi, gagnant entre 21 €/t et 23 €/t  en une seule journée.

Malgré l’annonce de premiers pourparlers entre la Russie et l’Ukraine (un second rendez-vous devant avoir lieu dans les jours à venir), les craintes sur la situation de conflit et les annonces de rétorsions l’ont emporté dans l’esprit des opérateurs. Le blocage des ports ukrainiens, tout comme les perturbations dans les ports russes, et l’envolée des cours du maïs, qui provoquent des reports d’achats sur le blé, sont en grande partie responsable de ces mouvements. Selon Agritel, « le chef de l'administration maritime ukrainienne a déclaré que les ports ukrainiens resteront fermés jusqu'à la fin de l'invasion russe et quand la capacité d'assurer la sécurité maritime des navires commerciaux sera rétablie ».

Le conflit russo-ukrainien risque de durer

A cela, on peut ajouter la confirmation d’un conflit qui sera long (y compris pour arriver à un retour à la normale en cas d’arrêt des hostilités) et l’entrée en vigueur de mesures en tout genre de rétorsions contre la Russie : blocage des avoirs de la banque centrale russe, pays et/ou entreprises qui commencent à déréférencer certains produits russes dans leurs rayons, annonce de Bruxelles sur la possibilité que l’Ukraine puisse un jour adhérer à l’UE,  le Canada annonçant l’arrêt des importations russes de pétrole, la Suisse annonçant de suivre les pays de l’UE dans le mécanisme de sanctions…

Sur le plan du commerce international, l’Algérie et l’Egypte ont fait des annonces selon lesquelles elles ne se trouveront pas en situation de rupture de leur approvisionnement en blé, les autorités des deux pays proclamant leur capacité à trouver des alternatives aux origines russes et ukrainiennes, tout en rappelant qu’elles disposaient aussi de stocks importants. D’autres pays sont plus fragilisés sur ce dernier point dans le Maghreb, au Moyen-Orient ou encore en Afrique subsaharienne. L’Italie et l’Espagne pourraient être confrontées à des difficultés en matière d’approvisionnement en maïs.

Les dernières inspections à l’exportation de l’USDA atteignent 406 138 t en blé, dans les attentes des analystes, et 1 543 751 t en maïs, également dans les attentes.