Cotidienne

Prix des céréales le 14 janvier : les stocks de blé en France et les prévisions pour l'hémisphère sud pèsent sur les cours

Le marché physique français du blé tendre et, dans son sillage, de l’orge fourragère a reculé, vendredi 14 janvier, en sympathie avec le contrat Blé, pénalisé notamment par une activité à l’export limitée.
Le rapport de FranceAgriMer (FAM) sur le bilan 2021/2022 a confirmé un risque de stock de blé tendre au plus haut depuis dix-sept ans, à 3,647 Mt (contre un volume de 3,508 Mt attendu en décembre). Le Conseil spécialisé de FAM a abaissé son estimation d’exportations vers les pays tiers à 9 Mt, avec des craintes importantes à destination du client algérien qui n’a importé que 1,154 Mt de blé français jusqu’ici, contre près de 2 Mt en général en cette période de l’année. Le dernier appel d’offres de l’Algérie pourrait bénéficier aux origines mer Noire ou argentine, selon certains opérateurs pessimistes quant à la présence de lots français. L’offre hexagonale est pourtant assez compétitive mais les relations diplomatiques entre la France et son traditionnel acheteur méditerranéen pèsent sur ce dossier.
Par ailleurs, le gouvernement algérien a annoncé la hausse des prix d’achat du blé et de l’orge pour soutenir la production nationale, selon l’agence Reuters.
Notons aussi l’impact du dernier rapport de l’USDA qui a prévu une augmentation des productions argentine et australienne cette année.
Enfin, des ventes techniques expliquent également la baisse des cours enregistrée par le blé.
Côté soutien des prix, les conditions sèches observées dans certaines zones de production aux Etats-Unis pourraient doper les cours dans les semaines à venir.

Révision à la baisse de la production mondiale de maïs

En maïs, les prix étaient plus stables. L’arrivée de précipitations en Argentine est un élément de détente potentiel à surveiller mais les prévisions météorologiques restent pour le moment un élément haussier. La Bourse de Rosario, en Argentine, a revu à 48 Mt la production de maïs, contre 56 précédemment (54 Mt du côté de l’USDA). 
Le Conseil international des céréales a revu à la baisse sa prévision de production mondiale de maïs à 1,207 Mdt, compte tenu d’une correction de la récolte brésilienne attendue à 112,9 Mt (contre 117,4 Mt le mois dernier). 

Sur le marché international, on notera les achats de l’Iran et de l’Irak pour respectivement 240 000 t et 150 000 t de blé, certainement d’origine allemande ou russe. Le Japon a procédé à l’acquisition de 107 000 t de blé.