COTidienne

Prix des céréales - Faible évolution des cours du blé, de l'orge et du maïs français sur un marché mondial dynamique

Les prix du blé tendre et de l’orge fourragère, en sympathie, ont quelque peu progressé sur le marché physique français entre le 21 et le 22 novembre, dans le sillage du contrat blé sur Euronext. Les cours de son homologue à Chicago ont, quant à eux, reculé dans le même temps. En maïs, les cotations sur les places hexagonales se sont repliées dans de faibles proportions, suivant la tendance baissière des marchés à terme européen et états-unien.

Le blé français à le vent en poupe !

Les prix des céréales françaises sont soutenus par une bonne demande à l’international, comme en témoigne l’achat algérien de 50 00 t de blé dur, la vente de blé meunier états-unien à Taïwan, l’acquisition de blé français par la Chine et les potentielles affaires en blé polonais et allemand conclues par les Etats-Unis. La tendance haussière a été limitée par le renforcement de l’euro face au dollar, qui rend les marchandises européennes moins compétitives sur le marché mondial. Malgré tout, les exportateurs enregistrent une reprise des exportations européennes, de blé notamment, après la domination du marché par l’origine russe ces dernières semaines. Les négociants, interrogés par Reuters, ont même évoqué d’autres contrats entre la France et la Chine, qui pourraient porter sur des tonnages allant de 400 000 t à 700 000 t, selon les sources.

Les cours des céréales à Chicago se sont repliées, sous la pression de la récolte en maïs (à 96 % effectuée, contre 95 % l’an dernier et 90 % en moyenne quinquennale), et ce, malgré des conditions de culture « bonnes à excellentes » du blé d’hiver états-uniens largement inférieures à la moyenne quinquennale (32 %, contre 44 % l’an dernier et 49 % ces cinq dernières années).

L’absence de pluie et les températures supérieures aux normales saisonnières, dans les prochains jours sur les plaines de l’Ouest américain, ne sont pas pour améliorer la situation. Même contexte météo en Argentine, où le manque d’eau devient problématique pour les semis de maïs, très en retard par rapport à la normale : seules 32 % des parcelles prévues sont emblavées contre 48 % l’an dernier à pareille époque. En Australie, c’est l’abondance des précipitations qui pénalisent les récoltes, en dégradant leur potentiel qualitatif. Au Brésil, si les conditions météorologiques permettent de récolter la totalité des surfaces implantées, le pays pourrait exporter de 40 à 50 Mt de maïs en 2023, dont 5 Mt vers la Chine en raison d’un nouveau protocole commercial moins strict, déclare un spécialiste interviewé par Reuters. Selon l’USDA, les besoins en maïs de la Chine s’élèverait à 18 Mt en 2022/2023.

Par ailleurs, les opérateurs s’inquiètent des problèmes logistiques existants aux Etats-Unis qui pourraient être aggravés par une potentielle grèves des cheminots locaux.

Rappelons, qu’en raison de Thanksgiving, le CBOT sera fermé demain et n’ouvrira qu’une demi-journée vendredi.
 

Exportations et importations européennes au  20 novembre 2022 :
(source : Commission européenne)

Marchés physiques français du 22 novembre 2022 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 22 novembre 2022

Cotations commerciales des produits laitiers du 17 novembre 2022

Evolution dollar / euro du 22 novembre 2022

Clôture du marché à terme de Chicago du 22 novembre 2022

Clôture du marché à terme Euronext du 22 novembre 2022

Cotations des marchés internationaux du 22 novembre 2022