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Perspectives économiques
OCDE : « Pour la première fois, nous avons espoir ! »

L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), par la voix de son secrétaire général, Angel Gurría, voit d’un bon œil l’apparition de vaccins contre la Covid-19, susceptible d’accélérer le rebond économique mondial. Au niveau mondial, c'est la Chine qui s’en sort le mieux, justifiant en partie son appétit pour les céréales.

Angel Gurria, secrétaire général de l'OCDE
© OCDE

L’ambiance n’est pas à la fête quant à l’état de la santé financière et économique mondiale. Toutefois Angel Gurría, secrétaire générale de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) se veut optimiste : « pour la première fois, nous avons espoir ! », a-t-il déclaré lors d’un webinaire organisé par l’institution publique le 1er décembre, présentant son dernier rapport sur les Perspectives économiques.

La Covid-19 a coûté 7 trillions de dollars déclare Angel Gurría

La pandémie de Covid-19 a coûté à l’économie mondiale « 7 trillions de dollars », déclare Angel Gurría. Mais ce dernier se réjouit de la découverte de vaccins, annoncés par divers laboratoires ces dernières semaines (Pfizer/BioNTech, Moderna, Astra Zeneca) et ce à un rythme plus rapide qu’attendu. Ainsi, l’OCDE envisage trois scénarios de reprise économique pour l’année (cf. graph) : le scénario normal (ligne orange), le scénario optimiste (pointillés verts), avec un gain de 3 trillions de dollars par rapport au scénario normal, et le pessimiste (pointillés rouges), avec une perte de 4 trillions de dollars par rapport au scénario normal. La courbe bleue correspond aux projections de l’organisation internationale pour 2020 avant la crise de Covid-19 (novembre 2019). « Tout dépendra des politiques de vaccination. Si les pays vaccinent vite, le scénario vert devrait se présenter. Dans le cas contraire, ce sera le rouge », commente Laurence Boone, cheffe économiste de l’OCDE.

La Chine et l’Inde, gros consommateurs de grains et de coproduits, s’en sortent le mieux !

Les économies des pays ont été plus ou moins affectées par la pandémie de Covid-19. Leurs taux de croissance seront très variables selon l'OCDE, élaborant un scénario comparant les situations entre le dernier trimestre 2019 (pré-Covid) et 2021, mais également entre les années 2020, 2021 et 2022 (cf. graphs).

 

La Chine s’en sortirait le mieux selon les prévisions de l'OCDE, étant un des rares pays à afficher un taux de croissance positif entre les 4e trimestre 2019 (période pré Covid-19) et 2021, suivie par la Corée du sud, la Suède et l’Inde notamment. Des analystes spécialistes du marché des grains font le lien entre bonne santé économique de la Chine et de l’Inde et leur intense demande en matières premières agricoles (grains et coproduits : tourteaux, huiles etc.).

Maintenir les aides publiques et soutenir les plus démunis

Afin de résoudre au plus vite la crise économique consécutive à la pandémie, l’OCDE recommande aux pays de maintenir les politiques publiques de soutien à l’économie, surtout concernant les petites et jeunes entreprises, soit les plus fragiles, « mais aussi les plus innovantes », soutient Laurence Boone. Cela peut passer par des subventions, des prêts, des mesures de chômage partiel ou encore par des aides à la modernisation, en aidant par exemple à la digitalisation des entreprises. « Au Japon, des subventions sont distribuées aux entreprises pour qu’elles s’équipent en matériel numérique », souligne Laurence Boone. Enfin, « nous ne l’évoquons que rarement, mais il est important de lutter contre les inégalités, en apportant un soutien aux plus pauvres », dont bon nombre ont besoin des banques alimentaires pour survivre, rappelle l'économiste.

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