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Pomme de terre : une campagne française 2005/2006 équilibrée

Malgré une consommation intérieure un peu décevante, la bonne tenue des exportations et les achats de la transformation maintiennent les cours.

LE CNIPT (Comité national interprofessionnel de la pomme de terre) dresse un bilan globalement satisfaisant de cette mi-campagne 2005/2006. La prudence s’impose toutefois dans les plantations de cette année, pour ne pas retrouver la situation de la campagne 2004/2005.

Bilan de campagne à mi-parcours

La campagne 2005/2006 en étant déjà à sa moitié, les derniers chiffres permettent de prendre le recul nécessaire afin de dresser un premier bilan à mi-parcours. Rappelons tout d’abord quelques chiffres concernant la production française de pommes de terre de conservation pour cette campagne. D’après les enquêtes CNIPT-UNPT et les données du Scees, les surfaces plantées se sont élevées à 104.700 ha, contre 103.000 ha en 2004. Avec des rendements moyens de 42,5 t/ha, la récolte a ainsi atteint les 4.450.000 t, soit -4,3 % sur 2004 mais +4 % sur 2003. Le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie restent les principales régions productrices, suivies de la Champagne-Ardenne.

Des cotations au niveau satisfaisant

Contrairement aux cotations très décevantes de la campagne 2004/2005, les cours de pommes de terre se sont relevés. Ils tendent même à rattraper le très bon niveau de prix de la campagne 2003/2004. En particulier, la Bintje en Nord-Picardie au stage expédition (non lavée, 40-75, 25 kg) atteint les 150 E/t au 22 février 2006. Reste à confirmer sur la suite de la campagne cette tendance à la hausse des cotations.

Une consommation décevante

Le recul persistant des achats des ménages en France continue d’être inquiétant. D’après le panel Secodip, du 11 juillet 2005 au 29 janvier 2006, les quantités achetées ont baissé de 2,2 % par rapport à l’année précédente sur la même période. Cette diminution atteint 2,6 % en GMS, et ce sont les supermarchés les plus touchés (-9,9 %). Seuls les achats en hypermarchés progressent de 4,5 %.

Le CNIPT travaille à remédier à ce problème, notamment en ce qui concerne la segmentation et la publi-promotion. Même si ces actions ne produisent leurs effets que progressivement, elles montrent que la filière n’entend pas subir sans rien faire la baisse de la consommation.

Le succès des exportations confirmé

Fort heureusement, la déception sur le marché intérieur est largement compensée par le maintient à un très bon niveau des exportations françaises. En effet, les quantités expédiées du 1 er août au 31 décembre 2005 ont atteint les 425.800 t, contre 381.200 t en 2004/2005.

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