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Pomme de terre : les surfaces de primeur révisées à la baisse

Selon le Scees, la tendance à la baisse des surfaces en pommes de terre primeur semble se poursuivre. La production 2005 devrait se maintenir.

Selon le SCEES, la production de la campagne 2005 devrait globalement se maintenir au même niveau que celle de l’an dernier. En mai, les conditions de commercialisation sont restées difficiles du fait de la présence de stocks importants de pommes de terre de conservation. Sur les marchés, les produits nationaux ont pris progressivement le relais des produits d'importation.

Surface : 8 500 ha (- 5 %)

Les surfaces en pomme de terre primeur pour la campagne en cours sont donc révisées à la baisse, confirmant ainsi la poursuite de la tendance observée depuis plusieurs années.

Dans le Sud-Ouest toutefois, les surfaces progressent, notamment celles destinées à la production de "primeur" pour la transformation. La baisse des surfaces est particulièrement marquée dans l'Ouest confronté à des problèmes de commercialisation de la variété dominante et à des difficultés d’écoulement à l’exportation. Ce bassin cède désormais la première place à celui du Sud-Est.

Production : stabilisation

Grâce à de meilleurs rendements, la production de la campagne 2005 devrait globalement se maintenir au niveau de celle de l'an dernier. La stabilité prévisionnelle des quantités produites est imputable au Sud-Ouest où les tonnages devraient progresser significativement. Dans l'Ouest, la production de "primeur" destinée à la transformation devrait accuser une baisse significative, estimée à plus de 30 %.

Calendrier de production

La pomme de terre primeur a connu un retard végétatif d'une dizaine de jours du fait des gelées de la fin février-début mars. Toute la production sous tunnel de l'Ile de Ré et de Noirmoutier a pu cependant être récoltée en avril, celle sous bâche en mai. Les pommes de terre primeur récoltées ont présenté d'excellentes qualités gustatives. Pour les produits de Noirmoutier, la récolte s'est déroulée dans d'excellentes conditions.

L'offre s'est montrée insuffisante pour répondre à la demande. A l'inverse, pour les productions de l'Ile de Ré, du fait de conditions de commercialisation tout à fait moyennes, tout le potentiel n'a pas été utilisé. L'essentiel de la production nationale interviendra en juin dans le Sud-Est et en juin-juillet dans l'Ouest. Les récoltes de fin de campagne devraient être supérieures à celles de l'an dernier. L'état sanitaire et la qualité des produits sont jugés satisfaisants.

Des stocks importants

Depuis le début de la campagne, le marché du "primeur" souffre de la présence de stocks importants de pommes de terre de conservation, dont les cours sont plutôt bas et qui sont écoulés préférentiellement par la grande distribution. Le marché de la pomme de terre primeur est par ailleurs marqué par la forte présence de produits d'importation, dont les niveaux, en mai, ont été variables d'une origine à l'autre : baisse des importations marocaines, stabilité des produits israéliens et progression des origines italiennes.

En France, la production de "primeur" des îles de Ré et de Noirmoutier est montée en puissance et a démarré lentement en Bretagne et dans le Roussillon. L'offre, freinée par les conditions climatiques maussades, s'est étoffée progressivement et le basculement entre les origines d'importation et les produits nationaux s'opère lentement.

La demande, largement tournée vers la pomme de terre de conservation, est restée timide, entraînant quelques invendus malgré le faible niveau des prix alignés sur ceux des produits de conservation. Pour l'instant, le marché de la "primeur" destinée aux industries de transformation se révèle être plus porteur, avec une demande plutôt active et un bon maintien des cours.

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