Pois/féveroles : des marchés demandeurs
Cette année encore, les volumes de pois disponibles pour le secteur de l’alimentation animale restent limitants.
Selon l'Union nationale interprofessionnelle des plantes riches en protéines (Unip), les prix des pois et féveroles destinés à l’alimentation animale se sont maintenus à un niveau correct relativement aux céréales, sans être aussi élevés qu’en 2003 où le cours du soja était très élevé. En conséquence, depuis plusieurs années, les prix payés aux producteurs pour des livraisons à la moisson en pois standard sont restés régulièrement entre 20 et 30 euros/q au-dessus de ceux du blé.
Une sous-valorisation du pois
Comme chaque année, les stocks de pois de fin de campagne sont limités et témoignent d’un bon ajustement entre les prix négociés par les vendeurs et les volumes disponibles. On note cependant depuis deux ans une tendance à une sous-valorisation relativement aux prix du blé et du tourteau de soja par rapport aux années passées. En effet, les volumes disponibles pour le secteur de l’alimentation animale sont limitants et ne permettent plus un approvisionnement régulier des usines.
Les débouchés en alimentation humaine à l’export sont restés limités pour le pois : moins de 100.000 t vers le sous-continent indien pour la campagne 2004/2005. En effet, avec la hausse de la production canadienne et la forte baisse du dollar, les pois canadiens restent très compétitifs pour répondre à la demande indienne toujours forte.
Un débouché porteur en féverole
A l’inverse, pour l’export de féverole vers l’Egypte, la France est devenue en peu de temps le principal fournisseur, avec près de 200.000 t pour la campagne 2004/2005. L’offre australienne est limitée en volume et handicapée par la hausse des coûts du fret maritime. La concurrence anglaise se fait cependant plus vive ; elle dispose de volumes importants et développe aussi une politique de qualité ciblée sur le marché égyptien, mais ne dispose pas toujours d’un climat favorable au moment de la récolte. Les prix de la féverole destinée à l’export vers l’Egypte sont maintenant à un niveau plus proche de 145 euros/t départ organisme stockeur ; cela est moins élevé qu’en 2003/2004, mais reste néanmoins suffisamment attractif pour inciter à maintenir une politique de qualité.