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Pointe de fermeté pour clore l’année 2008

Blé tendre : les cours auraient-ils atteint un niveau plancher ?

Le marché à terme a franchi à la hausse le seuil psychologique des 130 e/t. Ce qui peut laisser présager d’une éventuelle consolidation des cours, ou au moins d’une fin du mouvement baissier.  Des bricoles se traitent pour marquer les prix au cas où la hausse se confirme. La demande avait déjà fait surface en début de semaine, quelques couvertures restant à faire avant d’entrer dans la période d’accalmie traditionnelle de la trève des confiseurs. Concernant les fondamentaux de marché, le dernier rapport du Cocéral a évalué à la hausse les disponibilités européennes à 141,06 Mt, en nette progression par rapport à l’an dernier. Les volumes exportés ne sont pas très élevés ces dernières semaines, s’inscrivant sous le tonnage moyen hebdomadaire observé à Rouen, proche de 500.000 t. Toutefois, cet élément baissier a été compensé par la hausse à Chicago, causée par les craintes d’altération des cultures par la vague de froid qui touche les Etats-Unis. Enfin, une bonne demande internationale et des silos peu remplis à Rouen ont raffermi les prix.

MAÏS : l’offre abondante et la faiblesse de l’activité pèsent sur les prix
Les cours se sont quelque peu consolidés sur le portuaire en sympathie avec le marché à terme, mais les affaires sont toujours réduites. Sur l’intérieur, ils ont de nouveau nettement reculé sur la semaine. La demande est toujours peu présente. Dans le Sud-Ouest, les Espagnols marquent toujours de temps en temps les prix, mais là aussi pour de petits volumes. De plus, les derniers chiffres du Cocéral renforcent la tendance baissière, avec une offre européenne revue à la hausse à 60,84 Mt contre 43,34 Mt l’an passé. Autre facteur peu encourageant pour les cours, un volume d’exportation en retrait à 55 000 t hebdomadaires contre 72 000 t habituellement.

BLÉ DUR : niveau d’activité toujours minime
L’activité s’est animée de quelques bricoles traitées en portuaire. Le marché manque cependant toujours de profondeur, du côté acheteur comme vendeur. Les opérateurs commencent à s’inquièter du retard pris dans la mise en marché des blés durs français, alors que le Canada ne cherche pas encore à écouler ses blés CWAD3 qui concurrenceraient violemment notre marchandise.

ORGE DE MOUTURE : prix reconduits sur un marché peu attractif
Dans le Sud-Est, les opérateurs rapportent une petite demande ponctuelle des clients italiens pour des orges de PS élevées. Le marché est resté très calme sur l’ensemble de la semaine. En revanche, selon le Cocéral, la sole d'orge d'hiver gagne 1,5 % par rapport à celle de 2008, atteignant 1,3 million d'hectares.

ORGE DE BRASSERIE : sans changement particulier
Le marché demeure très peu actif comme la semaine passée. Les opérateurs restent concentrés sur la fin de campagne 2008. Les prix sont quasiment inchangés.

FRETS : activité ralentie avec la trève des confiseurs
Très peu de changements sont observés cette semaine sur le trafic intracommunautaire comme portuaire. Ces derniers observent une activité ralentie à l’approche de la trève des confiseurs. Les frets maritimes ont connu leurs plus bas niveaux la semaine dernière mais se sont redressés quelque peu depuis.

TOURTEAUX : recul en soja
Le marché des tourteaux est très calme en terme d’échanges. Les prix en soja fluctuent en sympathie avec la graine, elle-même directement influencée par les cours du pétrole. Sur la semaine, les cotations reculent. Pour autant, les échanges sont rares, l’industrie de la nutrition animale n’étant pas aux achats. En colza, les cours restent tenus. Les tourteaux de tournesol sont en retrait, mais peu d’affaires sont recensées.

PROTÉAGINEUX : peu compétitifs
Le prix des pois recule cette semaine. Le marché reste calme avec peu d’affaires traitées. L’offre est faible et les produits de substitution bon marché, ce qui plombe les cours.
L’offre en féveroles est de retour avec un prix nominal encore élevé pour être concurrentiel.

ISSUES DE MEUNERIE : inactif
Les cours sont stables à baissiers sur un marché réduit à sa plus simple expression. L’offre limitée trouve difficilement preneur. La faible activité de la filière alimentation animale ex-plique l’absence de demande.

DÉSHYDRATÉS : La demande est réduite
Les cours des pulpes de betteraves se replient cette semaine. Les volumes disponibles sont faibles mais ne soutiennent pas les prix.
Le marché de la luzerne suit la même tendance avec très peu d’activité. Les fourrages déshydratés sont encore trop chers pour être compétitifs.

CO-PRODUITS : cours reconduits en produits laitiers
Le marché de la poudre de lait reconduit la cotation en spot de la semaine dernière. La demande est absente pour des volumes disponibles. Tendance similaire en lactosérum qui reconduit également ses cours. La demande en PSC sur du disponible est forte mais insatisfaite car il n’y a que peu d’offre. On observe un fort courant d’achat sur de la seconde main, en revanche l’activité est calme sur de lointaines échéances. Le marché des pailles et fourrages est stable car sans activité. Une offre bien plus forte que la demande ne permet pas de hausse. Un petit courant d’affaires vers les Pays-Bas est observé mais limité par manque de fret.

PRODUITS DIVERS: le marché est arrêté
En graineterie, le marché est à l’arrêt. Des températures insuffisament basses, une contraction de la demande liée à la crise économique ainsi que la tendance qu’ont les grossistes à fonctionner en flux tendus, seraient à l’origine de cette paralysie. Le marché des graines fourragères est arrêté et les prix reconduits. Le redémarrage devrait être soutenu quand les utilisateurs seront à découvert. Les cours des légumes secs sont baissiers. Cette tendance est entretenue par des acheteurs en repli craignants une baisse des cours des marchandises et du dollar. Les farines de poisson sont en repli. Les producteurs ne se présentent pas. Un dollar affaibli permet une baisse des prix en origine Amérique du sud.

OLÉAGINEUX : reprise en colza sur un marché toujours délaissé

Les cours du colza se sont stabilisés sur la semaine dans le sillage du pétrole et du soja américain. Le baril s’est repris, anticipant une baisse de la production de l’Opep. Celle-ci a été confirmée, le cartel diminuant de 2 millions de barils sa production quotidienne. Le soja s’est également affiché en hausse, poussé par la baisse continue du dollar. Le marché semblait cependant vouloir mercredi se déconnecter du marché mondial et se recentrer sur les fondamentaux, dont le stock mondial particulièrement lourd. L’activité est faible à la fois sur le physique et Euronext. Les surfaces françaises semées en colza cet hiver seraient d’autre part stables (+0,3%) selon Agreste.
Les prix du tournesol se sont fortement repliés sur la semaine, accompagnant le recul des huiles à l’international et la baisse du dollar. Le marché n’est pas du tout demandeur, malgré l’abondance de l’offre, notamment ukrainienne.

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