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Peu offerts, les marchés sont peu animés

BLÉ TENDRE : marché acheteur et peu vendeur
Si la demande se manifeste, avec une certaine hésitation néanmoins, les échanges restent très limités faute d’offre. La présence des fabricants d’aliments se modère quelque peu. Notons qu’à l’Ouest, l’industrie paye aussi bien que le portuaire. Du côté des meuniers, les niveaux de couverture seraient très hétérogènes et il reste encore des besoins. Les industriels passent alors ponctuellement aux achats. Ils se heurtent, là aussi, à l’absence de contrepartie, avec des vendeurs déjà très engagés. Les amidonniers seraient également à l’affût de marchandises et prêts à y mettre le prix. La demande internationale est au rendez-vous. Le marché demeure donc ferme avec une forte hausse observée ce mercredi. Les opérateurs sont restés, toute cette semaine, dans l’attente de la publication du rapport de l’USDA à même de redonner une direction nette au marché. Plusieurs scénarii étant envisagés, les échanges ont été fortement ralentis dans la perspective de sa parution. Si les chiffres s’avèrent finalement haussiers, notamment sous l’influence du maïs, les marchés à terme ne sont pas à l’abri d’importantes prises de bénéfices en fin de semaine. 

MAÏS : baisse des estimations de l’USDA
La demande se manifeste au gré d’offres assez rares. L’USDA, dont le rapport était attendu, a abaissé son estimation de la production mondiale de 820,7 à 816 Mt en raison de moindres volumes américains et argentins. Le stock de report mondial recule de 3 Mt, à 127 Mt. Celui des USA passe de 21,14 à 18,92 Mt.

ORGE DE MOUTURE : peu de vendeurs
Les Fab sont toujours preneurs mais se heurtent à l’absence de vendeurs, déjà bien engagés. Les cours se sont consolidés. Notons que les industriels procèdent à des importations, d’orges allemandes notamment.

BLÉ DUR : demandé et tendu
Les Italiens sont aux achats. Le portuaire s’anime aussi de couvertures en vue de l’approvisionnement des consommateurs du Maghreb. Les mouvements sociaux observés en Afrique du Nord laissent présager de nouvelles commandes. Le Canada n’étant pas vendeur avant mai (à 411 $ Fob Saint-Laurent), le marché reste ferme. FranceAgriMer a d’ailleurs augmenté ses prévisions d’exportation, de 100.000 t vers l’UE et 50.000 t sur pays tiers. Le stock de report est allégé, à 208.000 t contre 330.000 t prévues le mois dernier.

ORGES DE BRASSERIE : peu d’échanges
Quelques affaires se sont traitées en fin de semaine dernière. L’activité se montre depuis très calme à l’image de l’ensemble des marchés.

FRETS : activité Paris-Rouen perturbée
Les cours sont stables à baissiers en fluvial. L’activité est moyenne et les opérateurs rapportent des soucis logistiques liés à des crues rendant difficile le trafic entre Paris et le port de Rouen. Les indices des frets maritimes reculent tous à l’exception du BPI en nette hausse.

TOURTEAUX : renchérissement
Le tourteau de soja, produit d’importation libellé en dollar, se raffermit par rapport à notre précédente mercuriale, en raison principalement de la hausse de la devise verte face à l’euro. Les cours du tourteau de colza et de tournesol suivent le mouvement.

PROTÉAGINEUX : renforcement
Les cours du pois progressent dans le sillage du blé et du maïs, soutenus également par une petite demande. En féveroles, le marché est sans intérêt acheteur. Les prix se raffermissent dans la mouvance céréalière.

ISSUES DE MEUNERIE : marché plus équilibré à Paris
L’offre reste toujours rare en issues de meunerie. Mais la demande semble s’être fait une raison dans la région parisienne, expliquant l’absence de variation des cours, mise à part la farine basse qui progresse. En province, la situation demeure tendue.

DÉSHYDRATÉS : fermeté dans le vide
Les cours de la luzerne déshydratée sont nominalement reconduits. Les opérateurs ont déserté le marché. Concernant les pulpes de betteraves déshydratées, les prix ont tendance à se raffermir. Seuls les acheteurs font acte de présence.

CO-PRODUITS : fermeté de la poudre de lait et du lactosérum
Les cotations de la poudre de lait en qualité animale ont profité de la fermeté observée en qualité humaine. Les prix ont ainsi progressé. Quelques échanges sont rapportés au niveau de la cotation diffusée. En lactosérum, la tendance est également ferme mais les échanges sont plus rares sur le marché français. En PSC, les cours des citrus et corn gluten feed progressent en sympathie avec les marchés céréaliers. Les affaires se limitent à du dépannage sur le court terme. En pailles et fourrages, si le Nord-Est compte encore des disponibilités, l’origine Centre/Bassin parisien est marquée par une étroitesse de l’offre, qui poussent ses prix vers le haut. Quant au foin, ses cours sont reconduits, avec des affaires qui s’effectuent au coup par coup.

PRODUITS DIVERS : réajustements
En graineterie, l’activité redémarre doucement, avec des réajustements de cours à la hausse ou à la baisse, en fonction des approvisionnements. Concernant les semences fourragères, seuls les ray-grass progressent pour l’instant. Cependant, il faut s’attendre dans les prochaines semaines à un renchérissement général des cours, non du fait du niveau de l’activité –qui reste au raz des pâquerettes– mais en sympathie avec les marchés des céréales. Pour la récolte 2011, l’attractivité des prix de ces dernières aura inévitablement des répercussions sur les surfaces dédiées aux semences fourragères, ce qui conduira forcément à un raffermissement de leurs prix.

OLÉAGINEUX : les cours du colza atteignent les 520 €/t en rendu Rouen 
Les cours du colza renchérissent de plus belle, jusqu’à franchir la barre des 520 euros la tonne ce mercredi, dans le sillage des marchés à terme européen et américain. Les opérateurs sont inquiets quant au volume de colza australien disponible alors qu’une partie des cultures sont sous les eaux. En Argentine, les autorités locales viennent de réviser à la baisse leur estimation de production de grains pour 2010/2011 à 89,7 Mt, contre 103 Mt deux mois plus tôt. Par ailleurs, le Cetiom a indiqué que la vague de froid de novembre/décembre n’avait pas endommagé les jeunes plants de colza dans le nord-est de la France. Faute d’offres, l’activité est réduite. Les opérateurs s’interrogent sur les volumes encore disponibles à la vente. Après avoir atteint des sommets, les cotations de l’huile de colza marquent le pas, en sympathie avec l’huile de palme. L’Indonésie vient d’annoncer une hausse de sa production pour 2011, à 22 Mt contre 21 Mt en 2010. Les graines de tournesol se raffermissent, mais restent inférieurs à ceux du colza.

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