BLÉ TENDRE
Petites affaires en blé et en maïs pour marquer la baisse, mais l'industrie reste globalement attentiste

Le marché du blé tendre a plongé cette semaine, malgré le rebond observé en clôture sur Euronext mercredi soir. Les fondamentaux ont clairement repris les commandes du marché mondial avec le poids des récoltes à venir. Les cultures se développent bien à l'échelle mondiale. Localement, les pluies tombées cette semaine sur le territoire hexagonal ont participé à ce recul des cours. Dans ce contexte, l'industrie fait le dos rond, d'abord parce que les besoins sont limités et, en plus, par le manque d'opportunités de passer commande en période de baisse. De leurs côtés, les producteurs sont très vendeurs. Globalement, les fabricants d'aliments du bétail sont aux abonnés absents, même si quelques affaires sont réalisées pour des compléments. La nouvelle récolte génère quelques achats des meuniers français qui marquent les prix, au fur et à mesure de la baisse sur de petits volumes. Leur homologues du nord-ouest de l'Espagne sont aux achats. Côté portuaire, l'activité est arrêtée à Rouen, où Sénalia a annoncé son refus de prendre livraisons, face à une demande complètement éteinte. Seuls Dunkerque et La Pallice génèrent encore quelques intérêts des importateurs. Les blés tendre français manquent de compétitivité comme l'a montré le dernier appel d'offre de l'Égypte, soldé par l'achat de 120.000 t de blé meunier qui a profité aux volumes russes et ukrainiens. Notons que le ministre de l'Agriculture russe a proposé de supprimer la taxe (actuellement à 15 %) sur les exportations de blé dès le 15 mai. K. F. et R. C.