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Petite activité au retour du long week-end

Blé tendre : des ajustements de positions

Les meuniers et l’industrie de la nutrition animale procèdent à des achats de compléments sur la récolte 2008. Les volumes échangés sont réduits mais l’activité est un peu plus soutenue que la semaine passée. Sur la NR, en revanche, acheteurs et vendeurs campent sur leurs positions. Les premiers, se référant à l’importance des stocks, parient sur la baisse, les seconds invoquent la perspective d’une potentielle sécheresse pour demander des prix plus élevés. Et en l’absence de besoins importants et de forte volonté de vendre des producteurs, le marché est bloqué. Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture a revu à la baisse les surfaces plantées en blé en 2009 (cf. brèves p.12). Pour l’heure, les opérateurs sont très attentifs aux conditions climatiques dans le monde, et notamment aux Etats-Unis où les semis démarrent en retard avec seulement 2 % réalisés contre 11 % l’an passé à la même période, selon l’USDA. On notera une activité à l’export toujours importante malgré des productions russes et ukrainiennes compétitives.

MAÏS : animé en fob Rhin

Les cours tendent à se consolider sur le physique. Une évolution surtout liée à l’évolution des marchés à terme, au sud-Loire notamment. La demande s’est d’ailleurs carapatée dans le Sud-Ouest où les échanges sont bloqués. L’activité tend en revanche à se dynamiser au nord de la Loire, le fob Rhin bénéficiant de l’intérêt des consommateurs du nord de l’UE.

BLÉ DUR : la nouvelle récolte ouvre un œil

Quelques affaires se sont traitées sur le rendu Marseille en nouvelle récolte. Le démarrage de la campagne 2009/2010 est tardif et demeure encore laborieux, font remarquer certains intervenants du marché. Sur l’ancienne campagne, le marché s’anime sur Port-La-Nouvelle avec de petits achats pour alimenter les consommateurs italiens. L’activité est cependant limitée, les acheteurs ne se montrant pas pressés de passer commande, alors que les vendeurs sont au rendez-vous.

ORGE DE MOUTURE : inactif

Le marché demeure peu actif. Les acheteurs ne sont pas encore intéressés par la NR jugée trop chère par rapport à l’AR.

ORGE DE BRASSERIE : marché immobilisé, ambiance lourde

L’absence d’intérêt sur l’ancienne récolte pèse sur la nouvelle campagne. La demande est en revanche présente sur le grand éloigné. Mais les vendeurs restent plus ou moins sur la touche dans un contexte baissier et en raison des incertitudes concernant la récolte à venir.

FRETS : flux modeste vers Rouen

L’activité est toujours peu dynamique. L’approvisionnement du port de Rouen suscite toujours un petit trafic assez régulier, mais qui reste cependant modéré. La demande d’affrètement à destination du nord de l’UE est de son côté très limitée. Les indices des frets maritimes ont poursuivi leur mouvement de baisse.

TOURTEAUX : la progression continue avec une demande soutenue

Les cours des tourteaux progressent cette semaine sur un marché actif sous tension. En effet, des ajustements à la hausse sont faits sur tous les produits. La tendance reste ferme sur le rapproché en raison d’une demande asiatique très présente. De plus, les bateaux devant livrer les tourteaux de soja au 6 mai ne devraient pas arriver dans les temps.

PROTÉAGINEUX : faible activité

Les opérateurs ne sont pas revenus sur le marché des pois fourragers, toujours aussi peu dynamique. Les prix sont reconduits. La sole de pois serait d’autre part en augmentation pour la campagne 2008-2009 (cf. brève "Repli de la sole des céréales à paille"). En féveroles, les cours gagnent près de 30 euros en raison d’un réveil de la demande à l’export pour des compléments. Les disponibilités sont dures à trouver. Les surfaces semées en féveroles en 2008/2009 ont progressé de 19 % par rapport à 07/08, selon la dernière conjoncture d’Agreste.

ISSUES DE MEUNERIE : échanges limités au strict minimum

Les cours des issues de meunerie évoluent peu cette semaine. Les volumes d’activités réalisés sont toujours très faibles. L’offre reste très limitée.

DÉSHYDRATÉS : Des opérateurs frileux

Les marchés des pulpes de betteraves et luzernes restent sur une activité limitée en raison d’incertitudes sur les volumes nécessaires pour couvrir les besoins en alimentation animale. Les achats sont à court terme et sur de petits volumes. Un réajustement à la baisse des prix sur les pulpes de betteraves a été réalisé afin de mieux coller à la réalité du marché.

CO-PRODUITS : peu d’évolutions

Aucun changement n’est rapporté sur les marchés de la poudre de lait et du lactosérum, une nouvelle fois délaissés cette semaine. Les cours des PSC évoluent peu sur un marché plutôt calme. En effet, la concurrence des céréales reste forte en raison de prix bas. Cependant, une bonne tenue des protéines permet de conserver un peu d’activité sur ces produits. En pailles et fourrages, le marché est calme, le retour du printemps et des bêtes au champs n’arrange pas les affaires.

PRODUITS DIVERS : peu d’activité pour le moment

Le marché de la graineterie retrouve des couleurs. En effet, les opérateurs, ayant attendu le dernier moment pour se réapprovisionner, font monter les prix. Les cours des graines fourragères sont baissiers cette semaine. En effet, malgré un retour des affaires chez les organismes stockeurs, ces derniers écoulent la marchandise mais ne sont pas pour le moment aux achats.

Le marché des farines de poisson est ferme, sans grande évolution. En légumes secs, les pois chiches indiens et les lentilles larges canadiennes poursuivent leur progression. Le marché s’anime un peu.

OLÉAGINEUX : Bonne progression des cours

Les cours du colza progressent cette semaine suite à la parution du rapport USDA. Ce dernier fait état de stocks baissiers en soja américain. Cette contraction de l’offre potentielle fait suite aux bonnes ventes réalisées lors de la grève en Argentine. La fermeté des cours du pétrole permet de valoriser les débouchés énergétiques des oléagineux. Des places financières bien orientées depuis le G20 soutiennent les fondamentaux haussiers des produits. Sur le marché français, les prix hauts permettent aux phénomènes de rétention de s’estomper et les échanges concernant le colza redémarrent, tant sur le physique que sur Euronext. L’écoulement de stocks lourds en colza est nécessaire avant les prochaines récoltes.

Les cours de la graine de tournesol progressent en sympathie avec l’ensemble des graines oléagineuses. En revanche, des disponibilités limitées sur le marché français ainsi qu’un relatif désintérêt des opérateurs pour ce produit laissent les échanges sur une activité ralentie.

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