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Féverole
Perspectives commerciales 2006/2007

« Saisir l’opportunité de la demande en féverole de qualité pour l’exportation », tel est le message des acteurs de la filière

PROMETTEUR. Le 22 novembre dernier à Amiens, les acteurs de la filière féverole (techniciens du développement et de la commercialisation, responsables de la collecte, du négoce et de la sélection) ont fait le point sur le déroulement de la campagne en cours et sur les perspectives commerciales à court et moyen termes.

Une féverole de bonne qualité mais des disponibilités insuffisantes

Globalement, la récolte française de féverole 2006 est de bonne qualité et les rendements sont en progression, indique un communiqué de Prolea, la filière française des huiles et protéines végétales, en date du 23 novembre.

Mais, du fait du recul des surfaces, les disponibilités sont insuffisantes pour répondre notamment à la demande de graines pour l’alimentation humaine en Égypte. Cette situation est d’autant plus regrettable que nos concurrents australiens et britanniques sur ce marché à haute valeur ajoutée ont été pénalisés cette année par des accidents climatiques, et sont par conséquent moins présents.

Des atouts et un savoir-faire technique pour conquérir durablement les marchés

Au-delà des fluctuations de la conjoncture, la filière française dispose de tous les atouts nécessaires pour accéder durablement à ce type de débouché. La journée organisée par l’Unip (Union nationale interprofessionnelle des plantes riches en protéines) avec le concours d’Arvalis-Institut du végétal et de la Fnams (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) a permis de faire le point sur les outils et méthodes disponibles (choix variétal pour la couleur, maîtrise des bruches au champ et au stockage, …) pour atteindre régulièrement un haut niveau de qualité.

Les enseignements de la récolte de 2006 devront à cet égard être mis à profit pour les prochains semis. Des rendements supérieurs à 50 q/ha ont été obtenus dans les départements bien arrosés du Nord-Ouest. L’expé-rience prouve que sous nos climats, la féverole peut attendre d’être récoltée une fois mûre et être exposée à des pluies prolongées sans que sa qualité soit altérée.

Contrairement à la récolte britannique – très pénalisée par ce critère – la récolte française a présenté cette année un pourcentage de grains tachés ou bruchés très faible, inférieur à 1 % (cf. encadré ci-dessous) sur plus de 40 % des lots.

Saisir l’opportunité et produire des féveroles pour la récolte 2007

Pour 2007, une « fenêtre de tir » tout à fait intéressante est à exploiter. La demande égyptienne restera élevée (de l’ordre de 300.000 t) et les stocks mondiaux sont faibles. Les féveroles françaises arrivent sur le marché avant leurs concurrentes britanniques et australiennes en été. Si la quantité et la qualité sont au rendez-vous, il y a une opportunité à saisir, à des prix proposés en nouvelle récolte se situant à un niveau attractif (170/173 €/t, rendu Rouen, sur août-sept.).

Les autres atouts permanents de la féverole – excellent précédent au blé, autonomie en azote, faibles charges d'intrants – se sont aussi renforcés dans un contexte de prix élevés des engrais. Ces différents facteurs en font une culture compétitive à développer dans les assolements 2007 du Bassin parisien et du Nord-Ouest de la France.

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