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Bourse internationale de paris
« Pérenniser Agro Paris Bourse et se grouper à l’export »

Baudouin Delforge est président d’Agro Paris Bourse (ex-Syndicat général de la Bourse de commerce de Paris) depuis 1996.

Baudouin Delforge président d'Agro Paris Bourse
© AgroParisBourse

La Dépêche-Le Petit Meunier : Comment se présente la Bourse internationale de Paris du 14 juin ?

Baudouin Delforge : Historiquement, cette bourse attire entre 550 et 600 personnes. Il est encore un peu tôt pour donner un chiffre cette année (1). Environ 40 exposants seront présents. La bourse a lieu au Pavillon Gabriel, proche des Champs-Élysées, qui vient d’être rénové. On y était déjà il y a deux ans.

LD-LPM : Et pour les années à venir ?

B. D. : Nous n’avons pas forcément vocation à y rester mais tout cela est en discussion. Je souhaiterais fortement que nous puissions revenir à la Bourse du commerce, au moins pour des événements qui pourraient correspondre à des dates anniversaires. Agro Paris Bourse a été le dernier occupant de cet endroit emblématique pour nos professions, jusqu’au 31 décembre 2016. C’est un lieu chargé d’Histoire et d’histoires pour nous. Nous allons travailler à ce retour.

LD-LPM : Que dire de la prochaine bourse décentralisée en septembre ?

B. D. : Elle aura lieu à Chartres et, là aussi, on peut parler d’histoire. Cette ville a accueilli la première bourse décentralisée que j’ai organisée, en 1997, un an après mon élection comme président du Syndicat général de la Bourse de commerce de Paris. J’avais 43 ans. Ce sera aussi la 20e édition des bourses décentralisées (2) depuis mon arrivée comme président. C’est donc un retour aux sources et une date anniversaire dans une région, la Beauce, qui est un haut lieu de la filière Grains. Les mêmes leaders coopératifs sont encore là mais ils ont grandi et le négoce local, s’il a vu son nombre d’acteurs baisser en raison des problématiques liées à la transmission d’entreprise, est encore bien ancré sur ce territoire. Pour l’essentiel, ce qui est bien c’est que le négoce est resté le négoce. La bourse aura lieu dans ce merveilleux endroit qu’est le Compa, musée de la ruralité. Un petit rappel : lors de la première bourse décentralisée, 327 personnes étaient présentes. Depuis, les bourses décentralisées ont reuni, en moyenne, 500 personnes par édition. J’ai senti beaucoup d’enthousiasme pour l’organisation de cet événement lorsque j’ai rencontré certains acteurs locaux.

LD-LPM: Pouvez-vous nous dire un mot sur l’organisation à Paris en 2024?

B. D. : Nous sommes candidats pour accueillir cette Bourse de commerce européenne, l’année où les jeux olympiques se déroulent à Paris. J’aurai 72 ans et ce sera probablement ma dernière bourse. Je souhaite que, d’ici là, on travaille pour assurer la transmission et la pérennisation de la structure Agro Paris Bourse. Il y a beaucoup de travail de bénévolat pour la faire vivre. Pour assurer l’avenir, il faut penser à travailler la relève par rapport à certains membres historiques du conseil d’administration.

LD-LPM: Quelles sont vos impressions sur la récolte?

B. D. : J’ai des échos sur les parties nord-ouest Bourgogne, Bassin parisien, Centre. Nous ne sommes apparemment pas sur une année formidable, du moins en volumes. Les oléagineux ont plus souffert que les céréales. On constate des phénomènes de sécheresse précoce, de mauvaises levées, des gels tardifs, notamment pour les orges… Sur la qualité, c’est un peu tôt pour se prononcer. Les opérateurs sont attentistes et il n’y a pas trop d’informations qui circulent. En fait, je crois que 2016 a marqué les esprits : début juillet, tout s’annonçait pour le mieux et on sait ce qui est advenu, suite aux pluies excessives.

LD-LPM: Que dire sur les acteurs hexagonaux de la filière par rapport aux marchés internationaux?

B. D. : La Russie et les ex-pays de l’Est ne nous attendent pas au niveau international. Il faut jouer le rassemblement et le travail en commun autant que l’on peut, sinon on va “se faire bouffer tout cru”. Il faut entamer, ou poursuivre selon les cas, les grandes manœuvres autour du pôle céréalier afin d’aboutir à une politique export consistante. Des coopératives y travaillent et essaient de se rassembler, afin de pouvoir présenter des réponses cohérentes aux appels d’offres internationaux. Il faut penser à améliorer les réponses en termes d’expédition et de logistique. À ce titre, remettre au goût du jour le réseau capillaire ferroviaire et les voies navigables est essentiel.

 

 

 

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