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Opérateurs prudents à l’approche de la NR

BLÉ TENDRE : ambiance de fin de campagne 
Après s’être consolidés en fin de semaine dernière, les cours corrigent en nette baisse. La réduction, par le CIC, de l’estimation de la production mondiale de blé (cf. page 12) a alimenté la fermeté des prix, avant tout justifiée par des préoccupations climatiques. Mais les pluies étant de retour sur le sud des États-Unis, la Russie et l’Ukraine, le marché se détend. Et le recul du cours du pétrole n’est pas pour contrarier cette tendance, pas plus que la situation économique européenne. La faiblesse de l’euro, élément potentiellement favorable à la compétitivité des céréales françaises à l’international, limite en revanche le mouvement. Du côté des échanges, le marché est étroit sur l’ancienne campagne. Les fabricants d’aliments du bétail bretons procèdent toujours à des compléments sur mai-juin. Les vendeurs sont peu présents alors que les volumes commencent à se raréfier. L’activité est assez limitée sur la nouvelle récolte. L’instabilité des cours conduit d’une manière générale à la prudence. Les meuniers se manifestent néanmoins quotidiennement pour de petits achats. Les fabricants d’aliments, souvent collecteurs, sont peu demandeurs jusqu’à septembre. Pour la suite, ils préfèrent patienter alors que le marché est désormais baissier. Les vendeurs ne sont pas pressés de s’engager pour le moment. Notons par ailleurs que la Commission européenne a elle aussi révisé ses prévisions à la baisse. Elle table désormais sur une récolte de 126,5 Mt, reflétant de moindres rendements en Allemagne et à l’est de l’UE. Mais ces données étaient déjà intègrées par le marché. 

MAÏS : attentisme des opérateurs
Le marché du blé mène la danse. Les fabricants d’aliments se manifestent sur les mois d’été, mais les vendeurs ne suivent pas. Ces derniers ne veulent pas trop s’engager, avant d’avoir une idée plus précise des volumes qu’ils pourront récolter. Dans le Sud-Ouest, en l’absence d’accident climatique, une belle récolte est attendue au vu des semis entrepris. Quant aux acheteurs, ils montrent peu d’intérêt pour la nouvelle campagne. Les rares prix affichés sont jugés trop chers par les utilisateurs espagnols.

BLÉDUR : sorties de culture
La tendance baissière enregistrée par les cours en ancienne récolte a induit des sorties de marchandises, qui n’ont pas suscité d’intérêt acheteur à l’exportation. Sur la nouvelle campagne, les cotations évoluent dans des marges étroites, sur un marché des plus calmes.

ORGE DE MOUTURE : marché déserté
On assiste à un véritable “no man’s land” entre l’ancienne et la nouvelle récolte. Quelques intérêts acheteurs se manifestent ponctuellement sur la fin de campagne, mais les vendeurs ne sont pas au rendez-vous.

ORGE DE BRASSERIE : toujours des problèmes d’exécution
L’activité est très limitée. Sur la campagne actuelle, les problèmes d’exécution liés à la qualité mobilisent les opérateurs. Concernant les prix, ceux des orges de printemps et d’hiver récolte 2011 sont désormais alignés sur les orges de mouture. Pour la récolte 2012, les cours suivent, avec un décalage, ceux du blé sur Euronext et finissent en légère hausse sur la semaine.

FRETS : tendance baissière en maritime
Selon le CIC, la moyenne des taux de fret maritime pour les trois secteurs de transport de céréales s’est orientée à la baisse en mai, sous l’effet d’une accumulation de tonnage Panamax excédentaire. Concernant les frets fluviaux, l’activité est calme à destination de Rouen. Le niveau de trafic se maintient vers la Belgique et ralentit à destination des Pays-Bas.
 
 TOURTEAUX : activité très limitée
Les prix des tourteaux de soja, de colza et de tournesol progressent nettement. A ces niveaux, les acheteurs ne veulent pas s’engager. Certains courtiers pensent qu’ils ont tort, car les cours n’ont fait qu’augmenter dernièrement. L’activité sur les marchés est des plus limitées.

PROTÉAGINEUX : très peu d’intérêt
Les pois protéagineux sont incotés en ancienne récolte. On note simplement un intérêt acheteur en Indre/Cher, sur la base de 260 €/t. Sur la nouvelle campagne, les cours sont stables à baissiers, sur un marché guère actif. En féveroles, seul le rendu Rouen est coté en ancienne récolte, tandis que les opérateurs se positionnent en portuaire sur le début de la nouvelle campagne.

ISSUES DE MEUNERIE : reconduit
Sur le marché de Paris, comme en province, les prix des sons fins, du remoulage demi-blanc et de la farine basse n’enregistrent pas de variation. Il n’y a que dans le Sud-Ouest que les prix fléchissent quelque peu. Globalement, l’activité est calme. Les échanges portent sur de petites volumes.

DÉSHYDRATÉS : baissiers en AR
En ancienne récolte, les prix des luzernes et des pulpes de betterave suivent une tendance baissière tandis qu’en nouvelle récolte, les cours des pulpes s’apprécient légèrement. La demande quasi inexistante bloque les transactions. Les quelques affaires qui se traitent le sont sur du disponible.

COPRODUITS : recul du corn gluten feed
La cotation de la poudre de lait a gagné 50 euros la tonne, à 1.900 €/t sur l’échéance “juin”, alors que le lactosérum s’est traité en rapproché sur la base de la cotation de la semaine passée. Le tout sur un marché qui reste relativement calme. Les prix des drêches sont stables en maïs et se replient en blé. Le marché est tendu sur le rapproché, en raison d’un manque d’offre. En PSC, les cours des corn gluten feed reculent. Des affaires se font sur du juin-juillet, alors que les vendeurs sont principalement présents à partir d’août. Les cotations des pailles et fourrages sont reconduites dans l’attente de la nouvelle moisson.

PRODUITS DIVERS : régression des légumes secs
Le marché de la graineterie reste sur un contexte de réapprovisionnement traditionnel. Les échanges sont basés sur du rapproché. Les opérateurs pouvant se le permettre, patientent. Concernant les légumes secs, les cours observent une tendance globalement baissière, entre -10 à -30 €/t selon les articles. Le marché demeure peu animé. En farines de poissons, l’annonce d’un arrêt de pêches au Pérou pour une durée de quinze jours dans les principales zones a renforcé la fermeté de ce marché (+60 €/t par rapport à la semaine dernière). Il est à craindre que la totalité du quota de 2,7 Mt ne puisse être atteinte.

OLÉAGINEUX : reprise du colza et du soja sur fond de bilans tendus 
Les cours du colza et du soja repartent à la hausse dopés par les fondamentaux. Les bilans du complexe oléagineux restent tendus. Les opérateurs sont inquiets pour les colzas allemands suite aux conditions climatiques sèches. Les cultures sont dans un mauvais état en Pologne, où la récolte pourrait rester en dessous d’1,4 Mt. La constante dégradation des estimations de production sud-américaines pèse sur les cours. D’après la société Oilworld, la production argentine de soja ne dépasserait pas les 40 Mt. La hausse du canola sur Winnipeg a également participé à peser sur les cours. Des gelées ont fait craindre de potentiels dégâts sur les cultures. Sur les marchés physiques français, l’activité est limitée, en raison des faibles marges de trituration. Les cours du tournesol n’évoluent pas. En ce qui concerne les perspectives 2012/2013 du colza, le CIC table sur une production de 60,2 Mt (+1 %), soit la deuxième plus grosse récolte jamais enregistrée et tout juste en dessous du record absolu établi en 2009/2010. En revanche, la récolte de l’UE est estimée en repli pour la troisième année consécutive, à 17,8 Mt, son plus bas niveau en cinq ans.

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