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Onic : plus de 36 Mt de blé tendre attendues

Lors de son conseil central qui s’est déroulé le 13 juillet dernier, l’Office national interprofessionnel des céréales (Onic) a estimé que la récolte de blé tendre devrait s’élever à 36,3 millions de tonnes, pas beaucoup moins que l’an passé (37,5 millions de tonnes), en l’absence d’incidents climatiques majeurs cet été. La récolte d’orge devrait atteindre 10,5 millions de tonnes contre 11 millions de tonnes en 2004. La production d’orge d’hiver et d’escourgeons pourrait avoisiner 7,3 millions de tonnes. La moisson est déjà réalisée à 70 %. La récolte d’orges de printemps est estimée à 3,2 millions de tonnes. La production de blé dur est attendue à 2 millions de tonnes, très proche du record de 2004 (2,1 millions de tonnes). Pour l’instant, l’Onic ne s’exprime pas sur les prévisions de récolte de maïs. Mais selon l’AGPM, la récolte de maïs devrait être comprise entre 14,5 et 15 millions de tonnes, contre 16 millions de tonnes en 2004, malgré la limitation des usages de l'eau dans 47 départements.

Des stocks qui viennent grossir les disponibilités

Malgré une récolte mondiale moins abondante que celle de 2004/2005, la concurrence restera vive sur les marchés. Les stocks engrangés cette année viennent en effet grossir les disponibilités. L’Union européenne, et en particulier la France, devra compter avec la présence du bloc mer Noire (Russie, Ukraine et Kazakhstan) sur l’échiquier mondial. Nos marchés traditionnels du bassin méditerranéen seront particulièrement convoités, d’autant que leurs besoins s’annoncent élevés en raison de la sécheresse. Avec une production attendue à plus de 36 millions de tonnes, la France doit dès maintenant se positionner sur ces marchés, mais aussi sur l’Egypte et la Chine qui restent des importateurs majeurs. L’ouverture par la Commission européenne d’une adjudication à l’exportation, qui a démarré le 14 juillet, doit permettre aux opérateurs européens de saisir toutes les opportunités dès le début de la campagne, avant l’arrivée de nos grands concurrents sur le marché mondial.

De très bons rendements enregistrés en orge

D’après les premières prévisions de l’Onic, la récolte 2005 des céréales à paille s’annonce un peu moins abondante qu’en 2004, en raison de conditions météorologiques moins favorables (sécheresse et canicule en juin).

La production de blé tendre resterait toutefois élevée à 36,3 millions de tonnes, soit l’une des meilleures moissons de la dernière décennie après les moissons record de l’an dernier (37,5 millions de tonnes) et de 1998 (38,3 millions de tonnes). La récolte est déjà réalisée à 40 % dans le Sud. Elle est moins avancée à l’Ouest (20 % dans la Région Poitou-Charentes, 10 % dans la Région Loire-Atlantique). La moisson démarre à peine dans la Région Centre (5 %) ainsi qu’à l’Est (Champagne et Bourgogne).

La récolte d’orges serait en léger recul à 10,5 millions de tonnes contre 11 millions de tonnes en 2004. Sans atteindre les records de l’an dernier, les rendements restent élevés. La production d’orges d’hiver et d’escourgeons pourrait avoisiner 7,3 millions de tonnes. La moisson est bien avancée (70 % à l’échelon national) : elle est terminée dans le sud de la France (Midi-Pyrénées) et en voie d’achèvement en Poitou-Charentes et dans le Centre. La moisson est réalisée aux trois-quarts en Bourgogne et Champagne. La moitié des orges est récoltée en région parisienne, et environ 40 % en Picardie. La Normandie et le Nord sont les régions les plus tardives.

Quant à la récolte d’orges de printemps, estimée à 3,2 millions de tonnes, elle n’a pas encore démarré dans les grandes régions productrices (sud et est du bassin parisien). Elle vient seulement de commencer en Poitou-Charentes, mais est déjà réalisée à près de 50 % dans la région de Toulouse.

La production blé dur devrait s’établir autour de 2 millions de tonnes, en léger recul par rapport au record de l’an dernier (2,1 millions de tonnes). La moisson est faite à plus de 50 % dans le Sud (Toulouse, Montpellier et Marseille) et l’Ouest. Elle démarre seulement dans le Centre, autre grande région productrice.

Nouvelle progression des semis de blé panifiable

S’il est encore trop tôt pour mesurer la qualité de cette récolte, les semis réalisés sont plutôt encourageants, notamment en blé. En effet, pour la septième année consécutive, les semis de blés panifiables supérieurs ont encore gagné du terrain en 2005 pour couvrir 8 hectares sur 10. Ils ne représentaient en 1998 que 45 % des surfaces en blé. Au total, les blés panifiables (supérieurs et courants) représentent 90 % des semis de blé pour la récolte 2005, contre 89 % en 2004 et 68 % en 1998.

Vive concurrence sur le marché mondial

Outre la présence du bloc mer Noire, il faudra aussi compter avec la présence des autres exportateurs traditionnels, comme les Etats-Unis, le Canada, l’Australie ou l’Argentine. Sans atteindre des niveaux de récolte exceptionnels, ces pays devraient conserver en 2004/2005 des disponibilités à l’export non négligeables, même si l’Argentine, qui a créé la surprise cette année en investissant les marchés du bassin méditerranéen devrait être moins présente en raison d’une baisse de sa production. Dans ce contexte international, plusieurs facteurs seront déterminants, notamment : la qualité de la récolte, encore mal connue à ce jour, ainsi que l’évolution du taux de change euro/dollar et celle des taux de fret.

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