OMC : l'UE ne peut aller plus loin sur les questions agricoles selon Anne-Marie Idrac
L'UE «a épuisé ses marges de manœuvre sur le plan agricole » et les Européens ne peuvent «pas aller plus loin » dans ce domaine, a insisté Anne-Marie Idrac, la secrétaire d'État française au Commerce. En revanche, a-t-elle dit, l'Union doit obtenir «un certain nombre de contreparties tangibles », notamment dans l'ouverture des marchés industriels des pays émergents. Les Européens veulent «obtenir le rééquilibrage des concessions déjà faites » par l'UE à l'OMC, lors de la réunion ministérielle à Genève, a-t-elle indiqué. Il devra s'agir d'un «rééquilibrage effectif » et «pas cosmétique », a-t-elle insisté. Par ailleurs, à l'occasion d'une interview accordée à Agra Presse pour son édition du 21 juillet, le secrétaire général de l'Élysée Claude Guéant a estimé que «la France n'est pas isolée dans sa position. La Commission partage son point de vue et le Conseil européen également. Tous pensent que la proposition qui est faite par l'OMC n'est pas considérée comme équilibrée. Et notamment sur le plan agricole. Le président a été très clair en affirmant qu'il ne sacrifierait pas les intérêts agricoles de la France. » Claude Guéant estime que, «aussi bien en quantité qu'en qualité, l'Union européenne doit s'organiser pour avoir de quoi se nourrir. » Et de préciser : « Il s'agit de ne pas laisser les marchés ouverts à des produits avantagés du fait d'un manque de qualité. »