Oléoprotéagineux : une année 2024 difficile mais la France conserve son rang en Europe
La récente assemblée générale de Terres Univia a fait le bilan pour 2024 et a mis en avant les défis de 2025.
La récente assemblée générale de Terres Univia a fait le bilan pour 2024 et a mis en avant les défis de 2025.

Terres Univia, l’interprofession des huiles et protéines végétales en France, a tenu son assemblée générale le 26 juin. Elle prenait place dans le cadre du plan d’action interprofessionnel couvrant la période 2024-2026 et a fait le bilan pour l’année 2024 et a fixé les axes de travail pour 2025.
En 2024, 180 actions menées
Quelque 180 actions ont été menées par Terres Univia, financées par les 21,3 M€ de cotisations interprofessionnelles (CVO) collectées en 2024.
61 actions | portées par Terres Univia au bénéfice des producteurs, des collecteurs et des acteurs de la première transformation |
96 actions | portées par Terres Inovia (institut technique) |
23 actions | financement de l'innovation porté par Sofiprotéol pour le compte du Fonds d'actions stratégiques des oléagineux et protéagineux (Faso) |
Source : Terres Univia |
Côté productions, l’année 2024 s’est avérée difficile pour certains produits mais l’organisation des filières a permis de conserver un bon positionnement de l’Hexagone en Europe.

Pour Benjamin Lammert, président de Terres Univia : « 2024 a été une nouvelle année de défis pour notre filière : les conditions climatiques ont affecté le pois et le tournesol, mais d’autres cultures ont pu obtenir de bons résultats comme le colza, le soja, la féverole ou encore la lentille. La situation politique et économique complexe de notre pays a eu une incidence sur les soutiens des pouvoirs publics à la filière. ».
La France a conservé un bon positionnement dans l'Union européenne | |
1er | producteur de colza dans l'UE |
1er | producteur d'oléagineux dans l'UE , devant l'Allemagne |
2e | producteur de soja dans l'UE, derrière l'Italie et devant l'Allemagne |
2e | producteur de protéagineux (pois, féverole, lupin) dans l'UE |
3e | producteur tournesol dans l'UE, derrière la Hongrie et la Roumanie |
Source : Terres Univia |
Les maîtres-mots de 2024, valables également pour 2025, ont été le renforcement de la recherche génétique sur les variétés, en particulier sur le pois et les légumes secs, l’amélioration des itinéraires techniques, l’optimisation de la logistique et du stockage et le développement de nouveaux marchés.
Dans son communiqué du 1er juillet, Terres Univia précise aussi que « l'année 2024 a confirmé le dynamisme des filières lentilles et pois chiche avec une croissance des surfaces (lentille +19 % et pois chiche +14 %) avec près de 9 000 hectares de plus dédiés aux légumes secs, notamment dans le Grand-Est sur lentilles, et dans l'Ouest pour le pois chiche ».
Et 2025 ?
Pour l’interprofession, les axes de travail pour 2025 sont clairs : faire face aux grands enjeux du changement climatique, de la décarbonation des filières, de la transition agroécologique ou bien encore de la souveraineté protéique, « tout en maintenant un niveau de compétitivité et de rentabilité suffisant de la filière ».
Cours du colza sur le marché français (en €/t) | |||
Colza Euronext | Colza Fob Moselle | Colza Rouen | |
Le 02/01/2024 | 429,75 (échéance février 2024) | 429,5 | 424,5 |
Le 31/12/2024 | 511,25 (échéance février 2025) | 510 | 508 |
Le plus haut en 2024 | 547 (échéance février 2025, le 13 décembre) | 545 (le 18 novembre) | 543 (le 18 novembre) |
Le plus bas en 2024 | 407,5 (échéance mai 2024, le 26 février) | 407 (le 26 février) | 402 (le 23 février) |
Au 08/07/2025 | 466,25 (échénce août) | 466 | 460 |
Source : La Dépêche Le petit meunier |
Benjamin Lammert précise : « Au regard de l’impact du changement climatique et de l’instabilité géopolitique actuelle, nous devons absolument préserver notre capacité à produire et préparer l’avenir de la filière. Notre rôle est de donner aux opérateurs des clés de lecture sur les marchés et les débouchés pour les années qui viennent. La recherche de la compétitivité pour l’ensemble des maillons de la chaîne est primordiale. Pour ce faire, nous avons trois priorités pour notre filière en 2025. Tout d’abord, l’innovation semencière, que nous devons soutenir notamment via l’accompagnement de la recherche génétique pour le pois mais aussi pour les légumes secs. Ensuite, la poursuite des travaux de prospective et d’étude sur la projection des impacts du changement climatique et des leviers d’adaptation pour aider nos opérateurs de filière à anticiper. Troisième priorité pour notre filière, la poursuite du plan protéines national et la création d’un plan protéines européen ».