OGM
COUP DE THEATRE, le 13 mai, lors de l’examen en 2 de lecture du projet de loi sur les OGM à l’Assemblée nationale. Le député André Chassaigne (PCF) est parvenu à faire adopter à une voix près, 136 contre 135, une question préalable, entraînant automatiquement la fin de l’examen du texte. Sur les 316 membres du groupe UMP, seuls 130 étaient présents au moment du vote. Un député UMP, François Vannson, et le Nouveau centre François Rochebloine, se sont abstenus. Les 136 députés socialistes, communistes et verts présents ont voté la question préalable. Dans la foulée, François Fillon a indiqué qu’il convoquerait la Commission mixte paritaire Sénat-Assemblée, pour arrêter un nouveau texte qui sera soumis au vote des deux chambres. Jean-Michel Lemétayer (FNSEA) juge « lamentable […] la cacophonie sur ce dossier ». « Est-ce que le gouvernement a encore une majorité ? Nous demandons le plus rapidement possible un nouveau projet de loi », a-t-il ajouté. Régis Hochart (Confédération Paysanne) estime « essentiel que le nouveau projet de loi fixe les règles de responsabilité en cas de contamination par les OGM et donne une définition précise du sans-OGM ». Un point également soutenu par les Ecologistes. France nature environnement estime par ailleurs que si « l’on perd du temps dans ce pataquès parlementaire, il peut y avoir quelque chose de profitable : en Commission mixte paritaire, il est encore possible d’adopter une rédaction de ce projet de loi plus conforme au principe de précaution ». Pour Greenpeace, il n’y a tout bonnement « plus de projet de loi : il faut en réécrire un autre ». François Lucas (Coordination rurale) salue quant à lui « le sursaut d’une partie des députés de la majorité qui a permis ce rejet d’un projet de loi qu’on voulait adopter à la hussarde ».