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Rapport de l'Observatoire français des prix et des marges
OFPM : la situation des céréaliers s’est améliorée

Les producteurs de blé tendre ont pu dégager un résultat positif l’an passé. Quant aux rayons boulangerie-viennoiserie-
pâtisserie de la grande distribution, ils affichent un résultat négatif en 2017.

"Les résultats des rayons Boulangerie-Viennoiserie-Patisserie restent négatifs", explique Philippe Chalmin, présdent de l'OFPM.
© Kévin Cler

Les céréaliers ont été les principaux bénéficiaires de la hausse des prix du blé tendre entre 2017 et 2018, alors que les consommateurs ne l’ont guère ressentie, selon le dernier rapport de l’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM), présenté le 3 juin à Paris par son président Philippe Chalmin. Dans le détail, il en ressort que la valeur de la matière première Blé tendre a grimpé de 10 % entre 2017 et 2018, pendant que le prix de la baguette n’a augmenté que de 3 %, à 3,50 € le kilo. Le rapport pointe également le fait que, sur la période 2010-2018, le prix de la baguette ne varie que de 0,15 € le kilo !

Selon l’OFPM, les producteurs français ont retrouvé une marge nette positive, après avoir été négative en 2016 et en 2017, de 12 €/t en moyenne. La part du blé tendre dans la construction du prix du kilo de baguette de pain reste marginale à 6,3 % en 2018 (5,8 % en 2017).

Baisse des résultats des meuniers entre 2016 et 2017

Du côté de la meunerie, la part des produits du secteur (farine) dans la construction du prix de la baguette baisse de 9 %, à 0,21 € le kilo de baguette. « On peut supposer que les meuniers ont absorbé la hausse du coût de matière première en comprimant leur marge brute », explique l’OFPM. Concernant l’état de santé du secteur, seule une comparaison entre 2016 et 2017 a pu être établie. Le résultat courant avant impôt recule sur cette période, passant de 2,2 % à 0,5 %, compte tenu d’une hausse des charges non liées aux variations des prix du blé tendre (frais de transport, recours accru aux analyses de qualité, etc.).

Les rayons boulangerie-viennoiserie-pâtisserie (BVP) des grandes et moyennes surfaces (GMS) sont restés déficitaires en 2017, avec une marge nette négative de 0,40 € pour 100 € de chiffre d’affaires. « La BVP sert essentiellement à attirer les clients dans les GMS », justifie Philippe Chalmin.

Le prix des pâtes reste relativement déconnecté des évolutions du coût de la matière première, rapporte l’OFPM. Il baisse de 1,3 % entre 2017 et 2018, à 1,52 € le kilo, alors que l’indicateur du coût de matière première (blé dur) régresse de 12 %. Mais la part du blé dur dans la construction du prix des pâtes représente tout de même 21,1 % (23 % en 2017).

La déconnexion des prix des matières premières avec les prix alimentaires a incité Philippe Chalmin à déclarer que « la construction inversée des prix au profit des producteurs voulue par la loi EGAlim peut se faire pour certains produits, ceux entrant dans une logique contractuelle, mais ne peut fonctionner pour les grandes commodités », comme le blé tendre.

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