Dossier
Nyse Euronext prépare le MAT français aux règles à venir
« La régulation est une bonne chose. On ne peut attendre un changement mondial pour bouger. Espérons que cela serve d’exemple aux autres. Les pays émergents y ont intérêt car leur besoin en matières premières sont grandissants », estime Roland Bellegarde, Vice-président exécutif du Groupe de NYSE Euronext.
Déjà quelques avancées
Nyse Euronext qui assure le bon fonctionnement du marché à terme parisien prévoit d’étendre au marché à terme (MAT) français et à ses produits un rapport de positions ouvertes déjà en place à Londres, « calqué sur ce que propose la CFTC aux Etats-Unis », précise R. Bellegarde. Quatre catégories d’opérateurs sont prévues : les commerciaux, les swap dealers, les money managers, et une dernière moins précise pour d’autre opérateurs. D’autre part, une limite d’emprise dans les douze derniers jours avant l’échéance, existe sur le MAT français pour « limiter les volumes par opérateur qui irait jusqu’à la livraison ».
Limites de positions et THF
Sur les limites de position (Mif), Roland Bellegarde estime que le nombre de contrats détenu par un opérateur ne suffit pas. « L’important est de d’éviter qu’il n’y ait à l’approche de l’échéance plus de positions ouvertes que de stocks disponibles à la livraison ».« Si l’objectif est de limiter les risques de non livraison et de volatilité des cours dus à la spéculation, la limite d’emprise à la livraison de position ouverte est le meilleur garde-fou ». « Une autre solution préconisée dans le cadre réglementaire anglosaxon, celle préconisée par les britanniques, est la prise en compte de divers paramètres. Nous sommes partisans de cette approche plus souple car elle offre une panoplie de moyens », argue Roland Bellegarde. Par ailleurs, il regrette que le trading à haute fréquence soit stigmatisé. « Rapidité ne signifie pas toujours nocivité », assure R. Bellegarde qui met en garde : « Attention à ne pas pousser les acteurs vers d’autres marchés plus opaques où la vitesse ne serait pas interdite. Ce sont les abus de marché qu’il faut condamner. »