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Nutrition animale
Nutrinoë communique vers le grand public dans un contexte difficile

Les fabricants d’aliments du bétail souhaitent mettre en place une « communication décomplexée » à l’égard du grand public, a annoncé Hervé Vasseur, président de l’association Nutrinoë, qui a tenu son assemblée générale à Rennes le 5 juillet. Avec un budget annuel de 30/40 M€, l’association des fabricants d’aliments du bétail bretons entend « élargir son public en s’ouvrant aux écoles pour parler du métier aux enfants, et rendre le métier plus attractifs », notamment via des opérations portes ouvertes. En 2016, 10 usines ont ouvert leurs portes à quelque « 5.000 visiteurs dont 1.000 jeunes scolaires ». D’autres moyens de communiquer sont mis en place comme « l’achat d’espace tactique » dans la presse régionale ou la diffusion d’une vidéo pédagogique destinée aux plus jeunes, mettant en scène animaux et matières premières autour du message “Du bon pour nos bêtes, du bien dans nos assiettes”. Pour Hervé Vasseur, il est important que la filière animale puisse se montrer plus transparente, que chaque maillon  puisse ouvrir ses portes au public. Avec, toutefois, une certaine limite… « La transparence totale est un objectif impossible à atteindre », selon Marion Bretonnière le Dû, chargée d’études au secrétariat interministériel du Conseil national de l’alimentation, invitée à s’exprimer sur le thème de la communication. « Ce qui compte avant tout, à défaut d’une transparence totale, c’est la sincérité. (...) Un industriel ne peut pas tout dire compte tenu de certains process ou formules de fabrication notamment, mais il doit absolument être honnête dans sa démarche. » En d’autres termes, il s’agit avant tout de ne jamais mentir. Idéalement, il faudrait prévenir une crise, plutôt que la gérer a posteriori. Ainsi, mettre à disposition du grand public un maximum de données facilement consultables permettrait de limiter la diffusion d’informations erronées et de mieux contrôler la communication en cas de polémique, selon Marion Bretonnière le Dû.

Une situation économique toujours préoccupante pour la nutrition animale

En 2015, le secteur de la nutrition animale français a perdu une place au classement européen (avec 159,2 Mt produites par l’UE à 28 en 2015), passant en troisième position derrière l’Espagne qui lui ravit sa seconde place avec 22,2 Mt produites (+3,3 % par rapport à 2014) contre 20,7 Mt pour l’Hexagone (-0,6 %). Une dégradation lente mais progressive depuis 2001, meilleure année en termes de production avec près de 23 Mt produites. Dans le détail, seule la production destinée aux volailles de chair tire son épingle du jeu en 2015, avec 8,8 Mt sorties des usines, soit une hausse de 1,56 %. Une hausse particulièrement marquée en aliment Poulet qui progresse à 3,4 Mt (+4,39 %). Toutefois, cette reprise serait mise à mal dès le premier trimestre 2016. Les autres productions affichent des retrait de tonnage sur 2015, avec 5,1 Mt en aliment porc (-1,5 % par rapport à 2014) et 5,4 Mt en bovins (-2,67 %). À la fin mai 2016, l’aliment Volaille reculait de 2,3 %, en porc de 1,95 %, en bovin de 8,9 % ou encore de 7,4 % en lapin.

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