Aller au contenu principal

Nouvelle explosion des cours des céréales

BLÉ TENDRE : le marché retombe dans une tourmente haussière

Après avoir enregistré une petite accalmie la semaine passée, avec des cours en retrait, le marché du blé tendre connaît un nouvel accès de fièvre, les prix enregistrant presque 15 euro/t de hausse par rapport à nos dernières mercuriales. Une situation qui déstabilise une fois de plus les opérateurs, déjà déboussolés par un mois de juillet complètement fou… La faute à qui ? A une situation météo qui est loin de s’améliorer sur le nord de la France et l’Union européenne, encore sous les eaux, à une demande mondiale qui se réveille et à une récolte australienne qui provoque toujours autant d’inquiétudes dues à la sécheresse. Sans oublier la découverte de deux foyers de fièvre aphteuse au Royaume-Uni qui laissent perplexes. L’activité commerciale est toutefois limitée, une telle flambée des cours aussi ingérable étant toujours préjudiciable au développement des échanges.

A l’international, l’Egypte a acheté 145.000 tonnes d’origine russe, alors que des rumeurs font état de velléités d’achat du Maroc qui aurait lancé un appel d’offres pour environ 1 Mt…

BLÉ DUR : activité limitée

Les opérateurs font l’inventaire des qualités engrangées pour cette récolte 2007, l’activité commerciale étant encore limitée. A noter quelques bateaux de blé dur américain sur l’Italie, alors que le fob Séville se situe à 300 euro/t sur septembre..

ORGE DE MOUTURE : progression

Le marché reste aussi peu développé en terme de volume d’activité, sur des prix qui enregistrent une progression en sympathie avec le blé tendre, mais dans une moindre mesure. Les fabricants d’aliments du bétail seraient aux achats, mais se heurtent à des vendeurs réticents.

ORGE DE BRASSERIE : plus calme

Activité commerciale toujours aussi peu soutenue, alors que la forte progression des cours enregistrée la semaine passée n’est plus d’actualité. Mais l’évolution des récoltes au Danemark et en Allemagne pourrait changer la donne et provoquer une nouvelle tension.

MAÏS : attentisme

Là aussi, on assiste à une hausse des cours en sympathie avec les autres céréales, mais l’attention des opérateurs plutôt monopolisée par la nouvelle explosion des cours du blé tendre. Les professionnels attendent également le prochain rapport du département américain de l’agriculture (USDA) à paraître en fin de semaine et qui devraient confirmer une baisse de la production US et des stocks mondiaux au plus bas.

COLLECTE ET STOCKS : les chiffres de l’OniGC au 1 er juillet

L’Office national interprofessionnel des grandes cultures a fait paraître les chiffres de la collecte de céréales au 1 er juillet 2007 qui s’élève à 52,32 millions de tonnes (contre 54,13 Mt au 1 er juillet 2006). Dont 29,65 Mt en blé tendre (30,83 Mt), 11,06 Mt de maïs (11,95 Mt), 8,44 Mt d’orges (8,26 Mt), 2,11 Mt de blé dur (1,93 Mt) et 596.000 tonnes de triticale (696.000 t).

Les stocks de céréales chez les collecteurs agréés au 1 er juillet s’élèvent à 4,10 Mt (4,78 Mt), dont 1,75 Mt de maïs (2,02 Mt), 1,61 Mt de blé tendre (1,68 Mt), 571.400 tonnes d’orges (872.000 t), 97.000 t de blé dur (92.000 t).

RIZ : légère accalmie dans les échanges

Selon le Conseil international des céréales (CIC), les échanges mondiaux de riz en 2007 (janvier-décembre, base blanchi) affichent une légère baisse par rapport aux prévisions antérieures, à 29,6 millions de tonnes (29,1 millions de tonnes), pour traduire la lenteur des expéditions à Cuba et en l’Afrique. L’essentiel de la croissance de la demande mondiale à l’importation découle d’une forte hausse des achats de l’Indonésie. Des stocks gouvernementaux importants devraient permettre à la Thaïlande de couvrir l’essentiel de l’essor attendu des échanges, alors que les exportations du Vietnam sont révisées à la baisse suite à l’interdiction récente frappant les nouvelles ventes.

TOURTEAUX : forte hausse

Tous les tourteaux progressent cette semaine. Ceux de soja s’envolent avec la hausse à Chicago, qui a d’abord permis de générer des affaires, les acheteurs craignant que ce mouvement ne perdure.

En colza et en tournesol, les cours augmentent parrallèlement à ceux des graines, sans générer d’échanges.

PROTÉAGINEUX : nette progression des prix

Les cours des pois protéagineux gagnent plusieurs euros cette semaine encore, en plein sillage du blé. La demande n’est pas importante mais l’absence totale d’offres et les inquiétudes se confirment quant à la faiblesse de la récolte, aussi bien en qualité qu’en quantité, ont entraîné les cours des pois vers des sommets.

En féveroles, les prix augmentent de façon encore plus manifeste, prenant plusieurs dizaine d’euros de plus, en disponible. Mais cette évolution n’est que le fruit d’une demande égyptienne qui fait monter les enchères alors même que les vendeurs sont absents.

ISSUES DE MEUNERIE : nouvelle hausse, sans grande activité

Les cours des issues de meunerie poursuvent leur ascension sans pour autant générer un volume d’affaires important. La fermeté résulte de la rareté des offres et de l’explosion des cours du blé.

DÉSHYDRATÉS : sans changement

Le marché des produits déshydratés évolue peu cette semaine compte-tenu de l’absence de nombreux opérateurs. Les prix restent très bien orientés mais ne varient pas en comparaison avec la semaine passée.

CO-PRODUITS : marchés peu actifs

Comme la semaine précédente Le marché des produits laitiers reconduit ses prix en l’absence totale d’activité sur le plan national. Toutefois, les opérateurs signalent des échanges de lactosérum vers la Hollande réalisés entre 1.035 et 1095 euros la tonne.

En PSC, les cotations restent bien orientées profitant de la bonne tenue des cours du maïs outre Atlantique. Des échanges sont signalés.

En pailles et fourrages, les opérateurs restent inquiets aussi bien concernant la qualité que la quantité des produits disponibles. De plus la demande semble importante. Les prix sont bien partis pour augmenter dans quelques semaines.

En corps gras, les prix restent fermes mais sont reconduits sur un marché peu actif.

PRODUITS DIVERS : en vacance

En graines fourragères, graineterie et légumes secs, on observe quasiment aucun changements dans les prix par rapport à la semaine dernière. Ces marchés sont très calmes en cette période de l’année.

OLEAGINEUX : Quelles limites pour les graines oléagineuses ?

Cette semaine encore, les prix s’envolent sur le marché des graines oléagineuses qui affiche des niveaux de prix rarement observés. La graine de colza progresse de 10 euros en moyenne alors que les offres sur le marché physique sont quasiment inexistantes, plombant ainsi toutes affaires potentielles. Les opérateurs se reportent ainsi sur le marché à terme, qui progresse également.

Concernant la récolte, les dernières estimations de l’OniGC tablent sur un rendement moyen en France de 29,1 q-ha portant ainsi la récolte à 4,5 Mt. Au niveau européen, la récolte serait estimée entre 17,1 et 17,5 Mt. Au Canada, les mauvaises conditions climatiques font augmenter les cours du canola, ce qui raffermi encre un peu plus le marché européen. En tournesol, les prix progressentencore plus nettement qu’en colza. Et selon certains opérateurs, ceci pourrait n’être qu’un début. En effet, en Argentine, la sécheresse pourrait altérer les semis pour la prochaine récolte. Côté activité, peu d’échanges sont rapportés à part quelques affaires au coup par coup.

Les plus lus

À qui profitent vraiment les dons de blé russe?

Li Zhao Yu, Yann Lebeau, Roland Guiraguossian et Delphine Drignon, experts du département relations internationales…

Crues dans l'Yonne : quelques questionnements sur les rendements à venir

Les pics de crues atteints, tout va dépendre maintenant de la rapidité des eaux à baisser.

Pourquoi le Maroc devrait encore importer beaucoup de céréales en 2024/2025?

Yann Lebeau, responsable du bureau de Casablanca au sein du département relations internationales d’Intercéréales, a fait le…

Oléagineux - Comment Saipol va accroître ses capacités de trituration à Sète et Lezoux

L'usine de Sète de la société Saipol, filiale du groupe Avril, triture de la graine de colza, tandis que celle de Lezoux broie…

Incendie - Quand va redémarrer l'usine de trituration de colza de Sète de Saipol ?

L'usine de Saipol dispose d'une capacité annuelle de trituration de graine de colza de 600 000 t à 700 000 t. L'unité d'…

L'Inde redevient importateur en blé malgré une production record

L'Inde continue d'être un gros consommateur de blé.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne