Blé tendre
Nouvelle baisse des cours des céréales françaises sur des marchés délaissés par la consommation nationale

Les prix du blé tendre français continuent de se replier sous le poid de l'offre, tant sur les marchés intérieur que mondial. Les besoins de l'industrie nationale sont actuellement limités et la tendance baissière n'est pas de nature à précipiter les échanges. Les places portuaires restent les principales zones d'activité cette semaine encore. L'annulation d'un bateau de blé français (entre autres) par l'Égypte, qui refusait tout lot présentant la présence d'ergot, avait refroidi les opérateurs exportateur. Toutefois, le premier importateur de blé mondial est revenu sur ses exigences et aux achat, lançant un appel d'offres pour une quantité de blé non spéci-fié. Détail important, le pays a précisé que la tolérance sur l'ergot repassait de nouveau à 0,05 %. Par ailleurs, notons l'achat par l'Algérie d'un lot de 840.000 t de blé meunier, selon certaines sources. L'ori-gine française devrait en profiter. Plus surprenant, le Royaume-Uni serait également bien placé. Par ailleurs, sur le marché intracommunautaire, le blé fourrager génère des affaires vers le nord-UE et l'Espagne. Enfin, sur l'intérieur, l'industrie de la nutrition animale a réalisé quelques achats de compléments. Les meuniers français sont quant à eux complètement absents du marché sur la campagne actuelle, pariant sur une poursuite de la baisse et sans grands besoins de réapprovisionnement. En nouvelle récolte, en revanche, des échanges sont rapportés. Les fondamentaux restent très lourds, confortés par les derniers chiffres d'Amis.