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Céréales mondiales
Nouveau record pour l’utilisation

Selon le Conseil international des céréales (CIC), l’utilisation mondiale de céréales devrait enregistrer un nouveau record

CÉRÉALES. Selon le dernier rapport du Conseil international des céréales paru le 24 janvier, la consommation mondiale de céréales augmente plus vite qu’on ne s’y attendait auparavant et, par conséquent, le recul des stocks est plus marqué.

La production estimative mondiale de céréales en 2006/2007 est inchangée à 1.557 millions de tonnes. L’utilisation devrait afficher un nouveau record de 1.625 millions de tonnes du fait d’un recul dans l’alimentation animale qui sera plus qu’absorbé par une forte augmentation des usages industriels, notamment pour la fabrication d’éthanol.

L’utilisation dans l’alimentation humaine ne sera pas plus forte qu’en 2005/06. Les prix plus élevés commencent aussi à affecter les importations de blé de certains pays en développement mais le total des échanges devrait rester inchangé à 212 millions de tonnes. Les stocks de report mondiaux devraient reculer à 239 millions de tonnes, y compris 85 millions de tonnes seulement chez les cinq ténors, leur niveau le plus faible depuis 1995/96.

Les marchés céréaliers mondiaux ont affiché des tendances mixtes au cours des deux derniers mois, les cours à terme américains se montrant particulièrement volatils. Alors que les fondamentaux du blé américain semblaient se détendre après les embellies observées jusqu’en décembre, un sentiment beaucoup plus haussier s’est imposé pour le maïs, qui a gagné toutes les céréales et les oléagineux. De nouvelles données officielles récentes ont révélé le rôle étonnamment important joué par les fonds indiciels de marchandises sur les options et les cours à terme américains des céréales et des oléagineux. A la Bourse de Chicago, leurs quotes-parts nettes dans “l’intérêt ouvert” allait de 22 % pour le maïs pour atteindre jusqu’à 39 % dans le cas du blé (au 3 janvier). Les prix à l’exportation du blé se sont généralement repliés après leur sommet de la fin novembre, avec une demande à l’exportation légèrement inférieure aux attentes aux Etats-Unis et dans l’UE et des perspectives globalement favorables pour les récoltes 2007.

Blé : réévaluation de la production mondiale

L’estimation de la production mondiale de blé est majorée de 2 Mt et portée à 589 Mt, avec une hausse des estimations de récolte pour le Canada, la Russie, la Chine et l’Argentine. Le total des prévisions de consommation est abaissé de 1 Mt par rapport à novembre, suite à des réductions des estimations de consommation dans l’alimentation humaine, notamment en Afrique. Les prévisions d’échanges mondiaux en 2006/07 sont désormais placées à 106 Mt, 2 Mt de moins que le chiffre de novembre et 1 Mt de moins qu’en 2005/06. De meilleures récoltes vivrières ont réduit les besoins d'importations de blé dans certains pays d'Afrique, tandis que les expéditions à l'Irak étaient plus lentes que prévu. Sur la base des ventes à ce jour, les prévisions d’exportations par les Etats-Unis, l’UE, l’Australie et l’Ukraine sont diminuées alors que celles de la Russie et de la Chine sont révisées à la hausse. Les nouvelles prévisions de production et d’utilisation donnent lieu à une hausse de 2 Mt des projections de stocks de report à la fin de 2006/2007, même s’ils restent nettement inférieurs à leur niveau de ces dernières années. Les stocks mondiaux sont estimés à 116 Mt (17 Mt de moins qu’un an plus tôt), dont 37 Mt dans les cinq ténors (en baisse de 20 Mt).

Maïs : situation mondiale sans évolution

La production mondiale de maïs en 2006 est placée à 688 Mt, inchangée par rapport aux prévisions de novembre. Une diminution de 5 Mt des estimations de récolte américaine et une réduction pour l’UE sont compensées par une hausse en Chine et par de meilleures perspectives chez les principaux producteurs de l’hémisphère sud où la moisson n’a pas encore démarré. Les prévisions de consommation mondiale de maïs en 2006/07 font 3 Mt de plus qu’en novembre à 724 Mt, 24 millions de plus que la campagne précédente. Les échanges de maïs sont placés à un niveau record de 82 Mt, en hausse de 1 Mt sur novembre et 4 millions de plus que l’an dernier. Les accroissements interviennent principalement en Amérique latine, notamment au Mexique. Une nouvelle hausse des estimations d’exportations américaines les portent à 56,5 Mt, 5 millions de plus que l’an dernier. On mise aussi sur de plus grosses ventes du Brésil. Il y a une baisse de 3 Mt des prévisions de stocks de report, ceux des Etats-Unis étant désormais placés à 19 Mt seulement, contre 50 Mt un an plus tôt.

Perspectives de production 2007

Selon le CIC, les superficies en blé devraient augmenter de 3,5 % en 2007 : en supposant des rendements moyens, la récolte est initialement projetée à 621 Mt, 32 millions de plus qu’en 2006. Les plus fortes hausses concernent l’UE, la Russie, les Etats-Unis, l’Inde et l’Australie. Il y aura peut-être des réductions au Canada et en Chine. Les conditions de végétation du blé d’hiver dans la plupart des pays de l’hémisphère nord ont été favorables mais les cultures, notamment en Europe et dans la CEI, pourraient facilement être endommagées par toute vague de grand froid.

Riz : échanges mondiaux en baisse

Les échanges mondiaux de riz ont reculé de 4 % en 2006 pour tomber à 28,3 Mt, principalement du fait des plus grosses récoltes dans les principaux pays importateurs. Néanmoins, les prix à l’exportation sont restés élevés en raison de la précarité de l’offre chez certains exportateurs et de la faiblesse du dollar américain. En 2007, les achats de certains pays asiatiques devraient augmenter, notamment ceux de l’Indonésie, où les stocks ont besoin d’être reconstitués. Suite à de bonnes récoltes, on n’attend que peu, voire pas, d’augmentation des achats de l’Afrique. Le total des échanges est projeté par le CIC à 28,9 millions de tonnes.

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