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Opinion
“Nous contribuons encore au financement du FNGCA”

Philippe Pinta, président d’Orama, revient sur la fin de l’indemnisation par le FNGCA

« À l’occasion d’un débat au Sénat sur une proposition de loi sur l’assurance récolte, Michel Barnier a indiqué que les grandes cultures ne seront plus indemnisées par le Fonds national de garantie des calamités agricoles (FNGCA). Qu’en pense Orama, le syndicat majoritaire des producteurs de grandes cultures ? »

 

Philippe Pinta : Un aspect important de cette réforme a été tu devant le Sénat : tout en ne pouvant plus être indemnisés par le Fonds national de garantie des calamités agricoles pour des pertes de récoltes, nous devrions cependant continuer à contribuer à son financement comme par le passé. C’est d’autant moins admissible que, sur le plan financier, les conditions d’accès au nouveau système de gestion des risques que nous propose par ailleurs le gouvernement sont quasiment rédhibitoires.
Je rappelle ce qu’il en est : en substance, des améliorations seraient apportées à la déduction pour aléas [DPA, système d’épargne de précaution encouragé fiscalement pour faire face durant les années difficiles, NDLR], l’accès à cette DPA étant désormais conditionné à la souscription d’une assurance récolte.

Le problème est que l’aide à la prime d’assurance récolte – de tels soutiens existent partout dans le monde, sinon les primes coûteraient trop cher – serait abaissée de 35 %, son niveau actuel, à 25 %. S’ajoutant au maintien de la contribution des producteurs au financement du FNGCA, ce surcoût risque fort de détourner les exploitants des grandes cultures de l’assurance récolte et de les empêcher du même coup d’utiliser la DPA. Il faut quand même que le gouvernement s’en persuade, des outils efficaces et accessibles de gestion des risques sont plus que jamais indispensables à l’heure où la volatilité des prix et l’envolée des charges font peser encore plus d’aléas sur nos exploitations.

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