Nord Céréales : une campagne à l’exportation qui peine à démarrer
Les chargements du terminal céréalier dunkerquois sur le premier trimestre de la campagne de commercialisation 2025-2026 sont bien en deçà des volumes habituellement exportés en période de dégagement. Et les perspectives d’expéditions sur la fin de l’année sont pessimistes.
Les chargements du terminal céréalier dunkerquois sur le premier trimestre de la campagne de commercialisation 2025-2026 sont bien en deçà des volumes habituellement exportés en période de dégagement. Et les perspectives d’expéditions sur la fin de l’année sont pessimistes.

Au 30 septembre, le tonnage de céréales exportées par Nord Céréales atteint péniblement les 360 000 t. Si ce volume est trois fois plus élevé que celui de l’an dernier à la même époque (130 000 t), en raison d’une récolte catastrophique, il est loin des 500 000 t à 600 000 t habituellement chargées par le silo portuaire dunkerquois en période de dégagement.
Lire aussi : Nord Céréales : chute de 70 % de ses exportations céréalières en 2024-2025
La Chine et le Maroc comme principales destinations
Dans le détail, Nord Céréales a expédié 235 000 t de blé tendre et 135 000 t d’orge fourragère.
Les destinations du blé tendre de l’hinterland du port de Dunkerque sont par ordre décroissant : le Maroc avec 100 000 t, l’Egypte avec 66 000 t, le Bengladesh avec 55 000 t et les Pays-Bas avec 10 000 t.
L’orge fourragère est quant à elle partie majoritairement sur la Chine (113 000 t). L’Arabie saoudite en est le second destinataire, avec 22 000 t.
Quid de la suite de la campagne ?
En date du 8 octobre, un bateau de 60 000 t de blé tendre pour la Thaïlande était en chargement. Des compléments de blé tendre sont également programmés sur l’Egypte, la Tunisie et le Maroc, ainsi qu’un peu d’orge fourragère sur l’Arabie saoudite.

Source : La Dépêche Le petit meunier
« Mais l’activité française à l’exportation va rester timide jusqu’à la fin de l’année, en raison de la concurrence des pays de l’Est qui offrent des prix plus compétitifs et de l’absence des agriculteurs à la vente en raison de prix hexagonaux jugés pas assez élevés », explique Joël Ratel, directeur général de Nord Céréales. Et d’ajouter : « cependant, il va bien falloir sortir la marchandise sur le premier semestre 2026, malgré l’arrivée des récoltes australiennes sur le marché, notamment à destination de la Chine ».
« C’est le prix qui fait le marché », rappelle Joël Ratel.
Le directeur général de Nord Céréales explique que « depuis que la France a perdu son terrain de jeu de prédilection, à savoir l’Algérie, les exportateurs doivent davantage se bouger » pour caser les céréales françaises sur d’autres destinations, comme « l’Egypte, le Bangladesh ou la Thaïlande ».
Mais Joël Ratel reste confiant : « Je n’envisage pas d’importants stocks de report au 30 juin. La marchandise partira. Mais à quel prix ? Là est la question ! »
Changement en vue à la direction générale de Nord Céréales
Joël Ratel va quitter Nord Céréales, le 31 décembre 2025, après quatorze ans passés à la direction du terminal céréalier dunkerquois. Il laisser sa place à Charles Descamps, qui prendra ses fonctions le 1er décembre prochain pour assurer une bonne transition.
Actuellement directeur général de Seveal, union de coopératives (Vivescia, Cérésia et Novagrain) spécialisée dans l’achat , le stockage et la distribution d’agrofourniture, Charles Descamps a auparavant occupé le poste de directeur logistique et exécutions de Cérémis pendant près de sept ans (juillet 2017-janvier 2024), après une expérience de plus de six à Valfrance (avril 2011-juillet 2017), où il est passé de responsable transport et exécution à celui de responsable d’exploitation, pour finir directeur du pôle aval.