Aller au contenu principal

Nord Céréales : les importations sauvent les meubles

La campagne dernière, le silo portuaire dunkerquois a exporté 1,328 Mt de marchandises, contre 1,088 Mt en 2016/2017.
En 2018/2019, l’objectif est d’atteindre 1,7-1,8 Mt de chargement.

Nord Céréales veut miser sur la diversification de ses débouchés en dehors des grains.
© Nord Céréales

« Si le résultat de Nord Céréales au 30 juin dernier est positif, c’est bien grâce à la diversification de ses trafics à l’importation, indique Joël Ratel, directeur général du terminal céréalier, basé sur le grand port maritime de Dunkerque. Après la concrétisation au mois de septembre 2017 d’un contrat portant sur le déchargement de 120 000 t par an de pellet de bois avec la société AOT, nous avons de belles perspectives de contrats à l’importation pour des produits non agricoles, qui devraient se finaliser rapidement. » Le développement des importations de la Sica, en réflexion depuis de nombreuses années, a trouvé son élément déclencheur dans la récolte catastrophique de 2016 qui a obligé les industriels de l’hinterland à importer de la matière première.

Des blés 2018 d’une qualité remarquable

« Pour la campagne en cours, en marge du développement des trafics à  l’importation, nous espérons exporter davantage qu’en 2017/2018, avec un objectif de 1,7-1,8 Mt pour 2018/2019 », projette Joël Ratel. Pour l’atteindre, le dirigeant de Nord Céréales table sur « l’excellente qualité » des blés tendres 2018 récoltés sur l’hinterland dunkerquois (12 % de protéines, 80 kg/hl de PS,  13 % d’humidité et 250-300 secondes de temps de chute d’Hadberg), qui   devraient trouver preneur sur les pays tiers, et « la demande affichée par les marchés belge et néerlandais pour du blé fourrager » (dont les productions locales sont moindres qu’en 2017). Mais, tempère-t-il : « C’est le marché mondial qui va dicter nos exportations hors UE et les coûts de transport  intracommunautaires qui décideront de la compétitivité de notre origine par rapport aux blés fourragers roumains et bulgares. » Quoi qu’il en soit, en  juillet, l’objectif mensuel de 20 000 t de chargement (blé tendre sur l’Algérie et orge de mouture sur la Chine) a été dépassé. En août, 250 000 t étaient  programmées à l’export, soit 0,1 Mt de plus qu’en août 2017. En 2017/2018, le silo portuaire a exporté 1,328 Mt de marchandises (1,088 Mt en 2016/2017), dont 895 540 t de blé tendre, 347 945 t d’orge fourragère et 84 740 t de pulpe de betterave. Il a importé, dans le même temps, 216 000 t de
produits (127 500 t de maïs, 60 000 t de pellet de bois, 16 900 t d’engrais, 8 490 t de pastille de soufre et 3 000 t d’orge de brasserie), contre 497 680 t en 2016/2017 (367 000 t de maïs et 130 000 t de blé tendre).

Les plus lus

Canal Seine-Nord Europe : les travaux vont entraîner la fermeture du canal du Nord pendant de nombreux mois

Outre le problème du financement et de la construction des plateformes multimodales, la construction du canal Seine-Nord…

pain avec logo filière CRC
Meunerie : Auchan se désengage de la filière CRC

Le groupe Auchan, qui utilisait de la farine CRC dans ses ateliers de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie depuis 2018, a…

Une moissonneuse batteuse en action pour la moisson 2025 dans un champ de blé avec les drapeaux de l'Ukraine et de l'UE en arrière plan.
Droits de douanes sur le blé ukrainien : quel effet pour le blé français ?

Depuis le 6 juin 2025, l’Union européenne a rétabli des quotas et des droits de douane sur les importations de céréales…

À gauche, un agriculteur français observe des épis de blé dans un champ où flotte le drapeau tricolore ; à droite, un cargo est en cours de chargement de céréales au port.
Exportations céréalières : « L'origine française connaît un regain d’intérêt sur cette deuxième partie de campagne »

À l’issue de son conseil spécialisé du 18 juin, FranceAgriMer a fait le point sur la situation des marchés céréaliers, lors d’…

parcelle de blé dur dans les Bouches du Rhône
Moisson 2025 : un démarrage précoce et prometteur en Europe du Sud

Alors que la moisson a déjà débuté dans plusieurs pays au sud de l’Europe, les premières estimations tablent sur une…

culture de maïs sur fond de ciel bleu nuageux.
Moisson 2025 : une semaine décisive pour le potentiel de production des cultures de printemps

Pois, féveroles, orges, maïs, tournesols… Les cultures de printemps tiennent bon, mais les fortes températures inquiètent.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne