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Nord Céréales a exporté 1,46 Mt de grains sur le premier semestre 2022-2023

En glissement annuel, le silo portuaire dunkerquois a chargé près de 400 000 t de plus sur la première moitié de la campagne commerciale en cours.

Joël Ratel, directeur général de Nord Céréales.
© Nord Céréales

Sur le premier semestre de la campagne de commercialisation 2022-2023, Nord Céréales a exporté 1 460 000 t de céréales, soit 1 136 000 de blé tendre et 110 000 t d’orge (dont 2 000 t en qualité brassicole), contre 1 080 000 t sur la même période en 2021-2022, soit 774 420 t de blé tendre, 300 000 t d’orge (dont 2 420 t en qualité brassicole) et 3 160 t de pulpe de betterave déshydratée.

« Sur l’ensemble de l’exercice en cours, nous projetons d’exporter 2,2 Mt à 2,3 Mt de marchandises, à comparer aux 1,56 Mt enregistrées en 2021/2022 », indique Joël Ratel, directeur général de Nord Céréales.

Précocité des achats de pays du nord de l’Afrique

Cette hausse des chargements du silo portuaire dunkerquois a été rendu possible par une meilleure production céréalière sur l’hinterland du port, de l’ordre de +17 à +20 % par rapport à la récolte 2021 et d’une qualité satisfaisante des grains. « Le seul petit bémol à signaler concerne la teneur en protéine du blé tendre, qui par ailleurs présente un très bon taux d’humidité. Mais le travail d’allotement des organismes stockeurs à la récolte a permis de répondre au cahier des charges des différents clients », souligne Joël Ratel. Un autre facteur favorable aux exportations concerne la guerre en Ukraine, qui a favorisé l’origine française à celles issues de la zone mer Noire. « Il faut également noter la précocité des achats de nos clients traditionnels du nord de l’Afrique, comme le Maroc (en proie à une mauvaise récolte en 2022) et l’Egypte (la Russie et l’Ukraine n’ayant pas été assez rapides pour répondre aux appels d’offres) », ajoute le dirigeant de Nord Céréales.

Concernant les destinations des grains sur la première moitié de la campagne 2022-2023, on retrouve l’Egypte sur la première marche du podium (avec 513 000 importées), suivi par la Chine (421 000 t), le Pakistan (189 000 t, le premier bateau expédié sur cette destination datant d’il y a deux ans), le Maroc (178 000 t), l’Algérie (94 000 t), l’Iran (66 000 t) et les Pays-Bas (3 800 t).

Sur le second semestre de l’exercice en cours, une livraison de 3 500 t de pulpe de betterave déshydratée a déjà été expédiée. « Sur le mois de janvier, nous allons également charger un peu de blé tendre sur la Chine et, sur février-mars, nous espérons y expédier de l’orge (dont les sorties sur juillet-décembre se sont avérées limitées) et un ou deux bateaux de blé (avant l’arrivée sur le marché de la récolte australienne) », commente Joël ratel. Le silo dunkerquois envisage également de continuer à approvisionner l’Algérie et le Maroc, mais tout dépendra de la compétitivité des céréales russes.

Des importations semestrielles en hausse d’une campagne sur l’autre

Nord Céréales possède également une activité à l’importation de matières premières agricoles. Sur le premier semestre 2022-2023, ce sont 135 500 t qui ont été déchargées (contre 137 000 t sur la même période en 2021-2022), principalement des céréales et des pellets de bois.

Si les céréales sont originaires de Pologne, de Roumanie et du port de La Rochelle, les pellets de bois proviennent de Lituanie, d’Estonie et d’Allemagne. Et ce, au détriment de l’origine russe, boycottée dans le cadre la guerre en Ukraine.

L’objectif à l’importation pour l’ensemble de la campagne commercial en cours s’élève à 200 000 t de céréales et 53 500 t de pellet de bois, soit 253 500 t au total (contre 223 500 t en 2021-2022).

Une bonne implantation des cultures d’hiver

Concernant la prochaine campagne, la situation des cultures se présentent bien pour l’instant. « Les semis se sont réalisés dans de bonnes conditions, avec une implantation satisfaisante. Cependant, nous ne connaissons pas encore l’impact du redoux actuel sur les cultures, après les températures froides qui ont bloqué la végétation », tempère Joël Ratel.

Le directeur général de Nord Céréales insiste par ailleurs sur la nécessité d’une « bonne alimentation azotée des cultures pour assurer la teneur en protéines des blés à la récolte », et ce, malgré le haut niveau des prix des engrais.

 

Pour Dunkerque-Port, 2022 est « une bonne année moyenne » en termes de trafic agricole

Avec 2,2 Mt de trafic comptabilisées en 2022 (en baisse de 4 % par rapport à 2021), l’activité Céréales et autres produits agricoles est qualifiée de « bonne année moyenne » par Daniel Deschodt, directeur commercial de Dunkerque-Port, qui explique qu’une mauvaise année correspond à 1 Mt de trafic et qu’une très bonne année à 3 Mt. Dans le détail, les exportations de céréales se sont élevées à 2 Mt (1,8 Mt de blé et 0,2 Mt d’orge) et les importations à 0,2 Mt de maïs et de pois, à destination du « plus transformateur de la région [à savoir Roquette] », précise le dirigeant portuaire. Si le premier semestre 2022 (soit la deuxième moitié de la campagne de commercialisation 2021-2022) a enregistré une baisse de 47 % par rapport à janvier-juin en 2021, le second semestre 2022 (soit la première moitié de la campagne de commercialisation 2022-2023) a engrangé une hausse de 38 % par rapport à juillet-décembre 2022.

Côté investissements, Dunkerque-Port rappelle avoir combler en 2022 une darse afin de créer un terre-plein pour permettre à Nord Céréales de construire de nouveaux silos verticaux de 40 000 t de capacité de stockage. Ils permettront à l’opérateur portuaire d’accroître son activité de 50 %.

 

 

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