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Présidentielles 2007
Nicolas Sarkozy veut une agriculture de qualité, raisonnée et plus « bio »

Officiellement candidat, Nicolas Sarkozy a présenté le 7 décembre sa vision de l’écologie, lors d’un colloque sur le développement durable

« JE SOUHAITE une politique plus courageuse qui reconnaisse nos erreurs passées ». C’est par ces mots que Nicolas Sarkozy a introduit, dans son discours, le chapitre où il aborde l’agriculture. Et de préciser sa vision politique : « L’industrie chimique s’est développée sans contrôle », explique le président de l’Union pour un mouvement populaire (UMP). « Elle doit aujourd’hui nous donner des garanties sur l’innocuité des produits qu’elle met sur le marché. Nous avons demandé aux agriculteurs de toujours produire plus, donc de toujours utiliser plus de pesticides et d’engrais. Nous devons aujourd’hui les aider à s’orienter vers une agriculture de qualité, raisonnée et de plus en plus biologique ».

Prêt à doubler le poids de la fiscalité écologique

Sur le plan de la politique générale, Nicolas Sarkozy rappelle qu’il « ne souhaite pas une politique de la contrainte qui interdise ou qui taxe à outrance ». « Je souhaite une politique qui récompense la vertu de l’effort et pénalise la facilité de la pollution ». Le président de l’UMP se dit prêt, sur cinq ans, à doubler le poids de la fiscalité écologique et réduire les charges pesant sur le travail. Il se dit également favorable à la création d’un crédit d’impôt écologique pour les particuliers comme les entreprises. Autre proposition : créer un grand ministère qui rassemble les directions chargées de l’environnement, de l’eau, des transports et de l’énergie. « L’Equipement qui a relevé le défi de la desserte routière de nos campagnes va demain relever le défi du réchauffement climatique ». Pour Nicolas Sarkozy, il faut donner plus de voix aux experts et créer à cette fin un Conseil national d’éthique du développement durable, sans en préciser le contenu, ni les fonctions L’aménagement du territoire et le débat local sont présentés comme des clés de réussite pour répondre aux enjeux du développement durable.

Sur le volet européen, le président de l’UMP appelle l’Union européenne à exiger des pays importateurs qui ne respectent pas le protocole de Kyoto, qu’ils acquittent une taxe. Au plan international, il appelle à la création d’une organisation mondiale de l’environnement et d’un droit mondial de l’environnement afin d’équilibrer les positions de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

« Non à l’idéologie de la décroissance »

Pour Nicolas Sarkozy, les grands enjeux écologiques sont de deux ordres : le réchauffement climatique et l’épuisement des réserves de pétrole. « Si rien n’est fait, 50 millions de réfugiés climatiques viendront s’ajouter aux 200 millions de migrants à travers le monde. La grande majorité sera issue des régions d’Afrique devenues invivables. C’est une mobilité subie qui, à l’évidence, fera voler en éclat toute tentative de maîtriser notre immigration et toute tentative de paix durable » estime-t-il. Pour le président de l’UMP, ces enjeux sont « des menaces » s’ils se traduisent par « l’idéologie de la décroissance et de l’immobilisme ». « Ils sont une opportunité s’ils accélèrent la naissance d’une nouvelle croissance et d’une nouvelle mobilité. Le libéralisme, le capitalisme et la liberté des capitaux n’ont pas toujours été un progrès pour l’homme », ajoute-t-il.

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