Nervosité générale avec la flambée du maïs
Blé tendre : bonne demande sur tous les compartiments du marché
Le marché est sollicité par les acheteurs. Rouen génère toujours des affaires et la façade Atlantique s’est elle aussi animée. Le nord-UE est également preneur, comme les Fab français qui cherchent à se couvrir sur mai-juin. Mais ces derniers suivent difficilement la forte hausse de ce début de semaine, héritée du maïs, et ont du mal à trouver une contrepartie. Il faut dire que le différentiel de prix entre l’AR et la NR n’incite pas les vendeurs à s’engager d’ici la fin de campagne, mais plutôt à conserver des volumes… Encore faut-il avoir la possibilité de les stocker. Notons que chez les OS, une date butoir de mise en marché des volumes en dépôt a été notifiée aux agriculteurs. Motivés par la tension, les meuniers reviennent aux achats sur l’AR pour des compléments. Mais, là encore, les vendeurs ne suivent pas. A l’export, notons que FranceAgrimer s’attend à ce que la Russie et l’Ukraine pratiquent des offres agressives très tôt dans la campagne. Par ailleurs, le bilan blé établi par FranceAgrimer a été quasiment inchangé sur le mois.
MAÏS : forte hausse
Le marché enregistre une poussée de fièvre, sous l’effet notamment du rapport de l’USDA révisant la production mondiale à la baisse. La forte rétention des vendeurs alimente cette tendance. Les Fab ne parviendraient pas à couvrir leurs minima techniques. L’activité est concentrée sur la façade Atlantique, pour assurer des chargements antérieurs, et le Fob Rhin.
BLÉ DUR : peu d’affaires
Les affaires sont peu fréquentes sur l’ancienne récolte alors que les disponibilités s’épuisent (cf. encadré). La demande serait en revanche encore présente, notamment pour de la basse qualité sur l’Italie et de la haute sur l’Algérie, voire la Grèce. Sur la récolte 2009, les utilisateurs questionnent, mais l’offre joue la prudence.
ORGE DE MOUTURE : compétitif
Le marché, compétitif vis-à-vis des autres céréales dans les formules d’aliments, a suscité des échanges. Il enregistre également une bonne demande sur Rouen. Les cours se sont consolidés en sympathie avec les autres marchés céréaliers.
ORGE DE BRASSERIE : en hausse
Si des affaires se sont traitées durant la semaine, l’activité est aujourd’hui bloquée, les vendeurs s’étant retirés du marché suite à la hausse des autres céréales. Les cours ont gagné du terrain et pourraient même s’afficher à des niveaux encore supérieurs, mais à des prix nominaux.
FRETS : grande fermeté sur le maritime
Pas d’évolution sur le marché européen du fret qui affiche une tendance stable à baissière, en l’absence d’activité. Le fret maritime en revanche est très ferme cette semaine.
TOURTEAUX : peu actif compte tenu de la fermeté des cours
Malgré une baisse des prix de l’ensemble des tourteaux sur la semaine, l’activité reste très limitée car les niveaux de prix sont tout de même encore très hauts pour les fabricants d’aliments du bétail. Les prix pourraient se raffermir de nouveau compte tenu du rapport haussier de l’USDA.
PROTÉAGINEUX : bonne progression
Les cours des pois progressent car le produit est recherché mais peu offert. La marchandise manque et seuls quelques achats ont lieu sur des ajustements de fin de campagne. Même tendance pour les féverolesavec un marché plutôt calme et une demande qui est retombée par rapport à la semaine précédente.
ISSUES DE MEUNERIE : marché en retrait et peu actif
Le marché des issues de meunerie reste peu offert mais la demande ne suffit pas à tirer les cours qui sont stables à baissiers.
DÉSHYDRATÉS : fermeté
Le marché des pulpes de betteraves reste plutôt calme en raison de cours en hausse. En effet, suite à la pratique de prix bas sur l’ancienne campagne pour déstocker, on observe un retour à la normale sur des cours plus fermes.
Les granulés de luzernes restent sur des prix reconduits et une activité limitée.
CO-PRODUITS : marchés calmes
En poudre de lait comme en lactosérum, le marché est très calme et les cours reconduits nominalement.
Les cours des PSC progressent sous l’impulsion du raffermissement des produits céréaliers et cellulosiques auxquels ils se substituent. Les affaires se traitent au coup par coup sur du rapproché et l’activité est limitée, notamment en raison des semaines amputées par les jours fériés. Les bonnes ventes des semaines passées engendrent une offre restreinte.
En pailles et fourrages, quelques affaires de fin de saison sont traitées, mais globalement l’offre reste supérieure à la demande et les prix sont reconduits sur un marché plutôt calme.
PRODUITS DIVERS: peu d’évolutions
La graineterie voit ses cours évoluer de façon irrégulière en raison d’une activité limitée à quelques achats de réapprovisionnement.
Les cours des graines fourragères évoluent peu cette semaine à l’exception de la moutarde blanche qui progresse. L’activité est limitée en l’attente de l’ISF (International Seeds Federation) qui devrait éclairer les opérateurs sur l’offre et la demande mondiale. En légumes secs, les pois chiches sont plus fermes et le marché est bloqué en lentilles canadiennes en raison d’un retrait des vendeurs. Le marché reste calme en l’attente des nouvelles récoltes.
OLÉAGINEUX : fondamentaux haussiers
Les cours du colza sont haussiers cette semaine, soutenus par l’orientation positive du soja et du pétrole. La graine américaine progresse sous les effets conjugués d’une offre sud américaine en retrait, suite aux sécheresses subies avant les récoltes, et d’une demande chinoise soutenue. Cette dernière a cependant reportée quelques achats qui ont freiné la hausse cette semaine. Le rapport USDA, faisant état de stocks US en baisse pour le soja fin 2008/09 à 3,53 Mt, entretient les tensions sur ce marché. Le colza reste dans la trajectoire de son homologue américain en progressant nettement cette semaine sur un marché actif, grâce aux producteurs stoppant les phénomènes de rétention.
On observe un raffermissement du tournesol dans le sillage des oléagineux et sous l’effet du refus de deux bateaux d’importations forçant les opérateurs à se tourner vers un marché français assez peu offert.