NEPG : confirmation de la baisse de production européenne
Conformément aux premières évaluations, la récolte 2005 est en baisse de 7,7 % sur 2004 et de 4,5 % sur la moyenne 2000-2004.
Les principaux pays européens producteurs de pomme de terre ont échangé leurs estimations de production de la prochaine récolte. Conformément aux premières évaluations, la production 2005 est en baisse de 7,7 % par rapport à 2004 et de 4,5 % par rapport à la moyenne des campagnes 2000 à 2004, indique le NEPG (North-Western European Potato Growers). Il s’attend également à un manque de gros calibres fritables pour l’industrie.
Des disparités régionales
Suite aux mauvais résultats financiers de la saison dernière, les surfaces ont régressé de 2,3 % pour les cinq pays du NEPG, à savoir l’Allemagne, la Belgique, la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.
L’ensemble des pays du NEPG mentionne de grandes disparités régionales en terme de rendements et de qualité en fonction des précipitations locales et de la période de plantation. Les parcelles plantées tôt ont de bons rendements, mais avec des calibres plus faibles et des rejets assez marqués. Par contre, les parcelles plantées plus tardivement présentent moins de tubercules par plante, un calibre plus gros et moins de rejet. Les parcelles irriguées ont globalement de meilleurs résultats que les parcelles non irriguées.
Les conditions de croissance ont entraîné une maturité tardive des cultures et des rendements assez moyens. Les récents échantillonnages montrent des rendements en baisse par rapport à l’an passé (10 à 15 % de réduction n’est pas une exception). Les rendements 2005 seraient ainsi comparables à la moyenne des cinq dernières années. Le pourcentage de gros calibres (supérieur à 50 mm) est également plus faible que la normale. En France par exemple, il atteint seulement 61 %, contre 76 % l’an passé. Les autres pays montrent des situations semblables.
A côté des surfaces en baisse et des rendements moyens, les écarts de triage risquent d’être importants en raison d’une proportion élevée de tubercules difformes, due au rejet en culture. Tubercules flottants, mildiou, pourritures humides et gale commune sont les autres problèmes de qualité rapportés par les producteurs. Le faible calibrage et les poids sous eau assez faibles entraîneront par contre un faible rendement de transformation. Au 7 septembre, les défanages étaient commencés en France et en Allemagne. Les arrachages auront donc lieu plus tard que d’habitude, ce qui augmente les risques climatiques. Dans de nombreuses régions, la structure du sol n’est pas optimale, et pourrait également occasionner des problèmes à l’arrachage.
Dans le Sud et l’Est de l’Europe, les surfaces ont également été réduites. On peut s’attendre à une forte demande de la part de ces pays. Pour la saison à venir, les prix devraient être plus élevés que ces dernières années.