Négociations de l'OMC : Pascal Lamy répond aux organisations agricoles
L'Inde et le Brésil, leaders des économies émergentes, ont confirmé mercredi 23 juillet à Genève qu'ils jugeaient insuffisantes les offres de réduction des droits de douane et des aides internes agricoles faites respectivement par l'UE et les Etats-Unis dans le cadre des pourparlers ministériels de cycle de Doha. Du coup, ces deux pays se sont abstenus, à ce stade, de toute concession nouvelle sur l'accès à leurs marchés pour les produits industriels. Ce qui a amené Pascal Lamy à appeler les délégations à « travailler ensemble avec davantage conscience de l'urgence », compte tenu des progrès « modestes » enregistrés depuis trois jours. Le directeur général de l'OMC a par ailleurs répondu aux inquiétudes de nombreuses organisations agricoles dont il a reçu une quinzaine de représentants. Se présentant comme la « sage-femme » de ces négociations, il leur a expliqué que, en cas d'accord, l'agriculture bénéficierait d'une protection tarifaire cinq à six fois supérieure à celle de l'industrie, avec beaucoup plus de flexibilité grâce au régime d'exception prévu pour les produits sensibles. Parallèlement, a ajouté M. Lamy, l'UE et les Etats-Unis pourront continuer à subventionner leur secteur agricole à hauteur de 80 milliards de dollars par an (20 à 25 milliards dans le cas du Japon), sans limitation pour les aides relevant de la boîte verte (qui ne faussent pas le commerce).