Aller au contenu principal

Nataïs recherche des producteurs de maïs à popcorn dans le Sud-Ouest

Le leader européen de la fabrication et du conditionnement du pop-corn, basé à Bézéril dans le Gers, compte atteindre 7 500 ha en France pour la récolte 2021, pour accompagner la progression constante de ses ventes malgré la Covid-19.

La culture du maïs popcorn offre aux producteurs un réel gain économique vis-à-vis d’une autre culture irriguée comme le maïs grain ou le soja.
© Nataïs

« C’est pour cultiver 700 ha de popcorn supplémentaire que Nataïs lance un appel à des agriculteurs désireux de s’impliquer via un contrat de production dans une filière technique à valeur ajoutée », indique Nataïs dans un communiqué en date du 19 novembre. Et de détailler : « L’entreprise souhaite nouer des partenariats avec des agriculteurs dans les départements du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées, des Landes, du Lot-et-Garonne, du Tarn et du Tarn-et-Garonne ». Concernant la récolte française, Nataïs souhaite ainsi « récolter autour de 43 000 t en 2021 », précise le porte-parole de l’entreprise.

Un sourcing diversifié

L’objectif est d’arriver aux 7 500 ha en France, contre 6 800 ha actuellement. « Aujourd’hui, les 8 200 ha cultivés par Nataïs, pour une production de 55 000 t, prennent en compte les surfaces en Afrique du Sud », confie le porte-parole de l’entreprise. L’entreprise produit du maïs à popcorn en Afrique du Sud pour sécuriser son approvisionnement. « Quand nous récoltons en France, nous semons en Afrique du Sud. Si jamais il y a des problématiques avec la récolte hexagonale, nous avons un moyen de sécuriser avec la culture en Afrique du Sud », explique le porte-parole de l’entreprise. Et d’insister sur le fait que « l’accompagnement en Afrique du Sud suit la même organisation qu’en France ».

Une rémunération attractive

Si l’achat du maïs à popcorn est « plus élevé que pour les autres cultures », la « marge nette par hectare est supérieure », souligne le porte-parole de l’entreprise.

De plus, l’agriculteur peut bénéficier d’un « bonus économique» à la tonne qui vient valoriser sa performance technique. « Il s’agit de notre "prime filière". Pour la première année d’un nouveau producteur, elle est d’office à 30 €/t. Sur la deuxième année et suivantes elle va de 0 à 30 €/t en fonction des pratiques : date du semis, agissement sur le salissements de la parcelle, utilisation des couverts végétaux. » Dans ce cadre, une grille par action est communiquée à l’agriculteur dans son contrat annuel.

Par ailleurs, Nataïs travaille sur un projet de valorisation des pratiques permettant de stocker le carbone dans le sol, « évaluée à 45 euros la tonne de CO2 », indique le communiqué. Et le porte-parole de Nataïs de détailler : « Le projet Naturellement Popcorn a pour but la création d’un outil de mesure du bilan carbone. Nous avons encore devant nous cinq ans de recherche, mais depuis l’année dernière nous rémunérons avec cette prime supplémentaire les producteurs de nos 50 fermes pilotes. Sur ces dernières campagnes, l’indicateur était lié à un prélèvement des couverts végétaux. A partir de 2021 nous les ferons grâce aux images satellites fournies par l’outil de Cesbio [Centre d’études spatiales de la biosphère] et dans le cadre de 50 fermes pilotes. »

Une année 2020 positive malgré la Covid-19

Nataïs envisage « une hausse de son chiffre d’affaires en 2020 », même si l’entreprise « n’est pas aujourd’hui en mesure de communiquer ses chiffres », se réjouit le porte-parole de l’entreprise.

En 2019, le chiffre d’affaires du leadeur européen du popcorn, avec 35 % de parts de marché, s’est établi à 51,6 M€, dont 90 % est réalisé à l’étranger. Fort de ses 130 salariés et 280 agriculteurs partenaires, l’entreprise expédie de fait ses produits dans plus de 50 pays.

Lire aussi : "Intersnack entre au capital de Nataïs à hauteur de 35 %"

Les plus lus

« Le gouvernement russe entretient la non-transparence sur le marché des céréales, affectant même les opérateurs russes »

Philippe Mitko, chargé des relations extérieures de Soufflet Négoce by InVivo, a accepté de nous donner sa vision des marchés…

À qui profitent vraiment les dons de blé russe?

Li Zhao Yu, Yann Lebeau, Roland Guiraguossian et Delphine Drignon, experts du département relations internationales…

Blé dur - Comment la filière et le gouvernement comptent relancer la production en France ?

Les surfaces de blé dur décrochent en France depuis des années. Un soutien de l'État français leur permettrait de rebondir,…

Les stocks français de blé tendre et de maïs grimpent encore, selon FranceAgriMer

Alors que les stocks français de blé tendre et de maïs s'étoffent, la demande chinoise en orge permet d’alléger le bilan…

Groupe Avril - Échange de postes de direction au sein de ses filiales

Le groupe Avril espère faire bénéficier à ses filiales Lesieur et Saipol les regards nouveaux des deux dirigeants.

Un marché des céréales sans boussole en 2024

La moitié de la population mondiale va élire de nouveaux gouvernants cette année, ce qui est susceptible d’affecter l’état du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne