Moins de surfaces de blé dur en France
FranceAgriMer a fait un focus sur le marché du blé dur, notant un resserrement des prix par rapport au blé tendre, avec un delta de 47 €/t, le 10 mai.
En France, l’écart de cours entre blé tendre et dur, qui était de 47 €/t le 10 mai, ne fait que se resserrer ces dernières campagnes, ce qui influe sur le choix des producteurs. Les semis de blé dur hexagonaux se replient de 2,5 % à 377 000 ha pour la récolte 2017 (contre 387 000 ha l’an dernier), a noté le conseil spécialisé Céréales de FranceAgriMer, le 10 mai. On espère un retour de surfaces en Occitanie (138 000 ha), Paca (41 000 ha), Centre (88 000 ha) et Ouest-Océan (87 000 ha). « Un chiffre peut-être optimiste par rapport à ce qui remonte du terrain », note en Pays de la Loire/Poitou Jean-Louis Moynier, ingénieur Arvalis-Institut du végétal, qui voit, néanmoins, des abandons tardifs de choix du maïs dus aux problèmes d’eau, des maintiens de surfaces en blé dur malgré les difficultés, ou des retours du blé dur au sud de la Charente-Maritime.
Les rendements en 2016 ont été inférieurs à la moyenne quinquennale, à 42,4 q/ha contre 52,9 q/ha sur la période 2011-2015. Sur cette base, on peut attendre 1,99 Mt pour la récolte 2017. « Le chiffre est un peu surestimé avec les conditions météo des dernières semaines, mais la situation peut évoluer d’ici la mi-juin, estime Thomas Impellizzer, trader chez Ocealia. L’exportation sur l’UE sera probablement importante en 2017/2018, au vu des baisses de surfaces et problèmes de sécheresse en Italie et Espagne. »
Une sole réduite au niveau mondial
Avec 1,608 Mt de blé dur en 2016, la France est le huitième producteur mondial, le trio de tête se composant du Canada, de l’Italie et de la Turquie. Le Conseil international des céréales (CIC) table sur de meilleures récoltes au Maghreb et en Turquie en 2017. Sur la campagne 2015/2016, Algérie, Maroc et Tunisie ont importé 813 392 t de blé dur européen.
Le CIC prévoit une production mondiale de 39 Mt en 2017 (40 Mt en 2016) avec des baisses de surfaces (Canada : - 20 %, États-Unis : - 14 %, UE-28 : - 6 %), au vu de stocks mondiaux élevés, projetés à 11 Mt au 30 juin. Le Canada restera le premier exportateur à 4,8 Mt, devant l’UE à 2,7 Mt et le Mexique à 1,4 Mt.