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Matières fertilisantes d'origine résiduaire : un marché encore flou

Substitution variable aux engrais minéraux de synthèse

Afin de maîtriser et de réguler, si nécessaire, l'utilisation de matières fertilisantes d'origine résiduaire (Mafor), les ministres de l'Agriculture et de l'Écologie ont demandé à l'Inra, au CNRS et à l'Irstea de réaliser une expertise scientifique collective sur leurs bénéfices agronomiques et les impacts environnementaux de leur épandage. Et ce, en tenant compte des conséquences économiques et sociales. Le colloque de restitution du 3 juillet à Paris a mis en évidence des besoins de recherche pour optimiser l'usage des Mafor. « Concernant les questions économiques, il y a très peu d'informations dans la littérature scientifique », confirme Marylise Pradel de l'Irstea.

Substitution variable aux engrais minéraux de synthèse

Les données concernant la comparaison des prix des Mafor et des engrais minéraux de synthèse man-quent. Bien que les économistes considèrent, dans l'absolu, les Mafor peu onéreux, leur tarif est un frein à leur utilisation par les agriculteurs, qui les jugent trop chers d'un point de vue sociologique. « Par ailleurs, on ne connaît pas le coût d'épandage des Mafor (essentiellement lié aux frais de transport) par rapport au coût de leur traitement, qui permet de les transférer d'une zone excédentaire à une zone déficitaire, ajoute la chercheuse. L'insuffisance de données économiques sur les coûts/bénéfices des Mafor rend difficile tout arbitrage. »

Reste qu'elles ont l'atout d'être à la fois fertilisantes et amendantes, contrairement aux engrais de synthèse. De plus, leur valeur fertilisante en phosphore est équivalente aux engrais à 80 %, et identique concernant le potassium. Quant à l'azote, la substitution est plus délicate, le traitement des Mafor conditionnant leur valeur fertilisante (cf. graphique).

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