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Marchés très incertains et peu actifs

BLÉ TENDRE : des opérateurs toujours un peu perdus
Le marché du blé français reste tiraillé entre des éléments exogènes au marché avec la situation du Japon, le conflit en Libye et des fondamentaux tendant à raffermir les cours. Les conditions climatiques inquiètent les opérateurs aux Etats-Unis où la couche neigeuse reste importante, ainsi qu’en Europe et en Asie où les conditions sèches commencent à s’éterniser. Par ailleurs, la demande mondiale profite de la baisse récente des cours malgré la reprise observée cette semaine. Pour la semaine du 9 au 15 mars 2011, Bruxelles a délivré 540.352 t de certificats à l’exportation en blé tendre, dont 325.500 t pour la France, des chiffres bien supérieurs à la semaine passée. Toutefois, la reprise de l’euro freine certains exportateurs. On notera que la Roumanie a vendu 50.000 t à la Jordanie et le Nigeria a acheté 160.000 t de blé hard aux Etats-Unis selon l’USDA. Enfin, l’Irak est à la recherche de 100.000 t de blé. Sur le marché intérieur français, les places portuaires concentrent la majorité des demandes. On observe toutefois quelques reports d’achats de la nutrition animale du maïs au profit du blé fourrager sur de petits volumes. Au final, les cours progressent sur la semaine. 

MAÏS : quelques transactions
Le marché du maïs ne se montre pas non plus très animé dans le contexte actuel toujours incertain pour la demande internationale en céréales.
L’évolution des cours mondiaux, très irrégulière sur la semaine, en est d’ailleurs le reflet. Les vélléités ou non d’achats de la Chine ont notamment orienté le marché. De plus, les oscillations du marché du pétrole, sur fond de guerre en Libye, sont également source d’instabilité pour les matières premières utilisées dans la production de biocarburants. Les prix se sont néanmoins consolidés sur la semaine.
Le marché physique enregistre tout de même quelques transactions à destination des fabricants d’aliments composés. La demande de l’amidonnerie entretient toujours un flux sur le fob Rhin. La façade Ouest s’anime aussi à la faveur d’une petite demande à l’exportation.
Enfin, selon la dernière lettre d’information sur les “Marchés” de l’AGPM, les sur­­­faces pour françaises 2011 tendraient à reculer de l’ordre de 2 à 3 % par rapport à l’année dernière. D’autre part, la lettre signale une certaine amélioration des conditions hydriques dans la zone Midi-Pyrénées.

ORGE DE MOUTURE : délaissé, hausse dans le sillage du blé
Le marché de l’orge de mouture est toujours très peu sollicité. Les cours se sont consolidés sur la semaine en sympathie avec les autres marchés céréaliers.

BLÉ DUR : sans vendeurs
Si des affaires se sont traitées en fin de semaine dernière, le marché n’est désormais plus vendeur. Les échanges sont peu fréquents.

ORGES DE BRASSERIE : peu animé
Le marché est calme. Notons que de nombreux opérateurs participent au séminaire bisannuel sur la filière qui se tient cette semaine à Prague. Les cours se sont tassés.

FRETS : peu actif
Les prix sont reconduits sur le marché du fret fluvial français. Le trafic est concentré sur Rouen. Les frets maritimes reculent.

TOURTEAUX : grande fermeté
Les prix du tourteau de soja évoluent irrégulièrement, tiraillés entre la fermeté des cours du complexe soja sur Chicago et la faiblesse du dollar. Les cours des tourteaux de colza et tournesol, qui ne sont pas libellés en devise verte, ne répercutent que le renchérissement de la fève américaine.

PROTÉAGINEUX : baisse générale
L’activité du pois et de la féverole subit une baisse généralisée. Le peu de demande qui entoure les protéagineux pèse lourdement sur ses cours. Selon l’Unip, les exportations de pois jaune vers le sous-continent indien, qui datent du mois d’août dernier, resteront probablement bloquées à 54.000 t sur la campagne 2010/2011, du fait de la forte concurrence canadienne. Ainsi le total des exportations pays tiers s’élèverait-elles à 130.000 t au 30 juin.

ISSUES DE MEUNERIE : légère hausse
Mis à part les sons fins, les cours des issues de meunerie renchérissent faiblement. L’activité, limitée, se concentre en province.

DÉSHYDRATÉS : calme plat
Le marché des déshydratés est resté très calme cette semaine, peu d’affaires ont été traitées sur l’ancienne, comme sur la nouvelle campagne. Les cours des pulpes de betterave déshydratés sont reconduits, mais les luzernes déshydratées connaissent tout de même un léger effritement.

CO-PRODUITS : prix inchangés en produits laitiers faute d’affaires traitées
Le cours de la poudre de lait est reconduit cette semaine en l’absence de nouvelles affaires traitées en disponible. Des offres des vendeurs existent toutefois à des niveaux de prix très nettement inférieurs à la cotation qui reste donc très nominale. La situation est identique en lactosérum.
En PSC, le citrus reste incoté, l’activité est au point mort. Situation bien différente pour le corn gluten feed. Le produit est fortement chahuté par la volatilité qui secoue les marchés céréaliers. Après un rebond en fin de semaine, les cours repartent finalement à la baisse. Concernant les drêches, les cours sur le rapproché sont stables à haussiers, mais ont tendance à s’effriter sur le long terme. En pailles et fourrages, les cours sont globalement reconduits. L’activité reste faible.

PRODUITS DIVERS : les farines de poissons recotées
En graineterie, les prix connaissent un léger fléchissement malgré une activité extrêmement calme. Les cours des semences fourragères sont nominalement reconduits. Concernant les farines de poisson, le démarrage de la prochaine saison de pêches au Pérou a été annoncé pour le 1er avril prochain. Le marché reste dans l’attente de la parution du quota, attendu à 3-3,5 Mt (3 Mt en 2010). L’évolution des devises est favorable à une détente sur les cours.

OLÉAGINEUX : des cours de colza et de tournesol stoppés dans leur élan 
Les cours du colza et du tournesol sont en nette progression d’une mercuriale à l’autre, même s’ils enregistrent une tendance à la baisse depuis le début de la semaine. En cause, le renchérissement du complexe soja sur Chicago, les pluies incessantes au Brésil et en Argentine retardant les récoltes de fèves et de fait l’approvisionnement du marché mondial. Cependant, on s’attend à une meilleure production d’huile de palme en Malaisie, ce qui pèse sur la tendance de l’huile de soja américaine. Reste que, sur les marchés européens, les fondamentaux demeurent haussiers en raison de la faiblesse des disponibilités en graines et des marges de trituration correctes. Les cours de l’huile de colza suivent le même scénario que les graines. L’élan haussier enregistré la semaine dernière a été stoppé net lundi. Les cours des huiles à l’international sont plombés par le poids des stocks mondiaux en hausse. L’activité en colza marche au ralenti. Dans cette ambiance morose, le tournesol ne fait pas exception.

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