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Marchés momentanément troublés

Blé tendre : marché dégrippé

Les gains de la semaine dernière, sous l’effet notamment d’une bonne demande en rapproché sur Rouen, sont plus ou moins essuyés. Les cours d’Euronext se sont repliés sur des ajustements techniques, en particulier sur l’échéance mai qui, s’approchant de sa clôture, n’est plus réellement un bon indicateur des réalités du marché. L’arrivée des pluies en Europe a également alimenté la détente des prix. Par ailleurs, des précipitations sont annoncées sur l’Ukraine qui souffrait jusqu’ici d’un temps trop sec. Cela devrait peser sur les cours. Mais le marché est toujours marqué par des phénomènes de rétention qui freinent le repli. Si le marché a subi, en début de semaine, l’effet des craintes liées à la grippe mexicaine, il a depuis repris ses esprits, aucun lien n’étant démontré avec les élevages porcins. Du côté de l’activité, les échanges demeurent concentrés sur Rouen. Les fab ont profité de la détente pour revenir aux achats sur le court terme. En blés meuniers, acheteurs et vendeurs campent sur leurs positions en nouvelle récolte.

MAÏS : de petites affaires se traitent régulièrement

Le marché du maïs a évolué en dents de scie, enregistrant une nette tension la semaine dernière. Les cours sont depuis repartis à la baisse dans le sillage du marché du blé tendre. Cela a refroidi les vendeurs, en particulier sur les places portuaires de la façade Atlantique. L’activité, soutenue durant la semaine, y tendait à ralentir en milieu de semaine. La baisse a en revanche relancé l’intérêt des fabricants d’aliments composés pour des achats sur le court terme.

Dans le Sud-Ouest, les opérateurs rapportent un courant d’affaires ponctuel, mais régulier, en particulier à destination des utilisateurs espagnols. Les ventes à destination des industriels du nord de l’Union européenne se sont poursuivies sur un rythme assez soutenu. Cette bonne demande permet une résistance du marché. Les prix du maïs repassent légèrement au-dessus de ceux du blé sur le mai-juin. Sur le juillet-septembre, la demande est là, mais les vendeurs ne suivent pas.

BLÉ DUR : marché en phase de transition

Les échanges rapportés sur l’ancienne récolte sont très limités alors que les stocks s’épuisent. En nouvelle récolte, les affaires sont également peu fréquentes. Dans le Sud-Est notamment, les vendeurs sont attentistes, alors qu’ils anticipent des rendements en retrait sur l’année du fait de l’importance des semis tardifs. De plus, les ensemencements ont été inférieurs à ceux de l’an passé. Les récentes pluies ont néanmoins été les bienvenues.

ORGE DE MOUTURE : marché toujours très calme

Le marché de l’orge de mouture a affiché une relative inertie au niveau de l’évolution de ses prix. Il faut dire que, côté activité, l’ambiance n’est pas très animée. Quelques petites transactions sont néanmoins rapportées ponctuellement sur Rouen. Le secteur de la nutrition animale procède également à de petits ajustements, mais dans des volumes et fréquences anecdotiques. La prochaine campagne suscite localement quelques prises de positions.

ORGE DE BRASSERIE : les prix marquent un pallier à la hausse

Le marché a enregistré un mouvement de hausse la semaine dernière. L’arrivée des pluies est venue apaiser le marché qui s’est stabilisé à la hausse.Celui-ci, focalisé sur la campagne 2009/2010, est marqué par l’absence de vendeurs.

FRETS : toujours inactif sur le fluvial

Les indices des frets maritimes ont confirmé leur progression cette semaine. Le fret fluvial est toujours aussi calme, à la fois sur le portuaire et l’intracommunautaire. La cotation Pont-Saint-Maxence-Rouen est la seule à évoluer. Le prix est revu à la baisse, en raison de la faiblesse de l’activité et de la fermeture du canal du Nord.

TOURTEAUX : progression des cours malgré la grippe mexicaine

Les cours des tourteaux de soja continuent leur progression tout au long de la semaine passée. La hausse s’est arrêtée lundi suite aux inquiétudes liées à la grippe mexicaine qui ont fait frémir les marchés dans la crainte d’une diminution de la consommation ou une baisse des exports en graines et tourteaux de soja. Peu d’affaires sont rapportées sur la semaine passée.

PROTÉAGINEUX : pas très actif

Les prix des pois fourragers se sont quelque peu raffermis en sympathie avec le soja. Les acheteurs et les vendeurs restent en retrait. Il devient difficile de trouver des disponibilités. Rien de neuf n’est rapporté sur le marché des féveroles, qui reconduit ses prix.

ISSUES DE MEUNERIE : marché en roue libre

Le marché des issues de meunerie est toujours étroit. Les cours évoluent peu. Une progression est cependant rapportée en Bretagne, en raison d’une demande un peu plus présente cette semaine.

DÉSHYDRATÉS : peu d’activité

En pulpes de betteraves, les prix sont reconduits et l’activité reste limitée. Les luzernes suivent la même tendance sur un marché délaissé. La grippe mexicaine n’a que peu d’influence sur ce marché car les opérateurs manquent de recul.

CO-PRODUITS : une semaine bien tranquille

La poudre de lait progresse dans une ambiance assez calme. De son côté, le lactoserum suit une tendance similaire pour un volume d’échange tout aussi réduit.

Les PSC s’affichent en légère baisse. Depuis la mi-avril, les affaires sont en berne, mais cette semaine, l’absence des drêches sur le marché et la reprise des protéines ont permis de bonnes affaires qui se sont arrêtées avec l’arrivée de la grippe mexicaine.

Le marché des pailles et fourrages est une nouvelle fois calme. Les prix sont reconduits. Les opérateurs rapportent un peu de mouvement de fin de saison.

PRODUITS DIVERS: légers replis sur des marchés calmes

La graineterie reste sur un marché calme qui se cherche. Des corrections de prix sont réalisées en fonction des arrivages.

Le marché des graines fourragères connaît une faible demande sur des cours qui s’effritent.

En farines de poisson, le redémarrage des pêches se déroule avec des prises journalières inférieures aux quantités habituelles, conséquence du nouveau système de gestion des quotas par navire. Les principaux producteurs sont actuellement peu enclins à vendre.

Le marché des légumes secs est calme. Les pois chiches se sont stabilisés, les lentilles canadiennes sont fermes.

OLÉAGINEUX : le complexe pâtit de la pandémie mexicaine

Le colza s’est lourdement replié lundi dans le sillage du soja américain et de l’ensemble des matières premières en général, en raison de la pandémie de grippe mexicaine. Les opérateurs craignent une baisse de la demande en matières premières, si la consommation mondiale de porc diminue. Le pétrole a accompagné le mouvement avant de se stabiliser aux alentours des 50 $ le baril à New York. Le colza s’était pourtant affiché en progression en fin de semaine dernière, accompagnant une bonne demande chinoise en soja, ainsi qu’une récolte argentine en baisse. Malgré ce fort recul, les cours sur le marché français s’affichent en hausse sur la semaine. Le colza repartait d’ailleurs en progression mercredi. Les échanges ont été réduits sur le physique.

Les cours du tournesol se sont stabilisés, mais restent sur des niveaux élevés. L’activité reste réduite, sur un physique délaissé par les opérateurs.

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