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Marchés déprimés et déprimants

Blé tendre : marché de plus en plus lourd
Cette semaine, ce sont les rapports de FranceAgriMer (voir p.12) et du département américain de l’agriculture sur l’offre et la demande mondiales, qui ont alourdi les fondamentaux. Selon ce dernier, la production mondiale de blé 2009/2010 serait relevée de 4,4 Mt à 663,72 Mt, contre  682,25 Mt récoltées lors de la campagne 2008/2009. De leurs côtés, les stocks mondiaux de blé à la fin de campagne 2009/10 ont été remontés à 186,51 Mt. L’appel d’offres raté par la France n’a pas aidé. Par ailleurs, le soupçon de fermeté observé mardi soir avec l’annonce de gel potentiel dans le Midwest nord américain n’aura été que de courte durée, puisqu’un redoux était annoncé le lendemain, faisant repartir le blé US vers le bas. D’autre part, la parité euro/dollar est de moins en moins favorable aux productions de l’UE. Toutefois, Bruxelles a délivré 670.717 t de certificats à l’exportation, dont 286.099 t d’origine française, la semaine passée. Un chiffre supérieur à la moyenne hebdomadaire autour des 400.000 t. L’activité intérieure est très ralentie.

MAÏS : très peu d’affaires dans un contexte de prix bas
L’activité est toujours extrêmement limitée, notamment pour la période d’intercampagne. Les fortes disponibilités en céréales fourragères ont en effet conduit les prix à des niveaux démotivants pour les producteurs. La demande se manifeste, avec un intérêt surtout concentré sur les longueurs, mais les vendeurs ne libèrent des volumes qu’avec parcimonie. Une tendance qui se généralise à tous les compartiments du marché.
En sorgho, quelques affaires ont été rapportées, dans le Sud-Ouest notamment.
 
ORGE DE MOUTURE : l’activité reste sporadique et le marché lourd
Le marché est très peu sollicité par les acheteurs. Seules quelques petites affaires sont rapportées. Les prix sont stables à baissiers.

BLÉ DUR : marché totalement arrêté
L’ambiance commerciale est désespérément  calme. Les acheteurs sont aux abonnés absents. Difficile dans ce contexte d’indiquer le niveau des prix, même si la tendance est globalement au repli. Dans le Sud-Ouest, quel­ques petites opportunités ponctuelles peuvent être saisies sur l’Espagne.

ORGE DE BRASSERIE : les utilisateurs n’ont pas de besoin urgent à couvrir
Les industriels de la malterie seraient bien couverts jusque décembre. Les opérateurs du marché ne s’attendent alors pas à un réel réveil des échanges dans un futur proche. Les cours cèdent donc de nouveau du terrain en printemps. Notons en revanche un intérêt un peu plus présent pour la récolte 2010. En orge d’hiver, le niveau des cours est similaire à celui des orges de mouture.

TRITICALE/AVOINE : inanimé et baissier
Inactifs, les marchés de l’avoine et du triticale affichent des cours en recul.

FRET : sans mouvement
Les prix évoluent peu sur un marché calme, sur le portuaire comme sur l’intracommunautaire.

TOURTEAUX : bonne activité générale
Les tourteaux de soja ont suivi une tendance baissière avant de regagner quelques euros, accompagnant la progression générale sur Chicago. Les prix à la baisse en tourteaux de tournesol ont réactivé l’intérêt des acheteurs. Ceux de colza ont affiché une tendance haussière. Une bonne activité est rapportée sur toutes périodes pour l’ensemble des tourteaux. En tourteaux de lin, les prix poursuivent leur repli. Des cargaisons de graines en provenance du Canada contiendraient des traces de produits interdits, ce qui pourrait avoir un impact sur le marché.

PROTÉAGINEUX : repli des cours
Les prix des pois sont baissiers en sympathie avec les céréales. L’activité est limitée sur l’ensemble de la France.
D’après les dernières estimations du service de la statistique et de la prospective, la récolte atteindrait 551.000t, en raison d’une hausse de la sole et des rendements.
En féveroles, l’export, dont l’Egypte, reste aux abonnés absents. La récolte s’établit à 379.000t, accompagnant des surfaces en progression.

ISSUES DE MEUNERIE : marché peu actif
Les fabricants d’aliments ont été un peu plus demandeurs, sur l’échéance octobre, cette semaine. L’activité reste tout de même limitée. Les prix évoluent en ordre dispersé.

DÉSHYDRATÉS : toujours délaissé
Les cours des pulpes de betteraves et des luzernes se replient cette semaine en raison d’une activité limitée. Ils suivent la tendance baissière des matières premières agrico­les qui les concurrencent. Les acheteurs ne se présentent pas et laissent baisser les prix.

CO-PRODUITS : sans évolution pour les produits laitiers
Le marché est inactif en poudre de lait et lactoserum. De nombreux opérateurs sont à Rennes pour le Space. Les cours sont reconduits. Les cours des PSC sont en baisse dans le sillage des matières premières. Le marché se reprendrait légèrement selon les opérateurs, mais l’activité reste toujours assez limitée.
En pailles et fourrages, le marché reste calme en raison d’une demande en retrait. Des disponibilités importantes pèsent toujours sur les échanges. Une sécheresse ayant touché le maïs dans certaines régions pourrait affecter la qualité des ensilages et faire frémir le marché.

PRODUITS DIVERS: peu d’affaires
Sur le marché de la graineterie, les cours oscillent sur un marché toujours assez calme. Quelques achats de réapprovisionnement sont rapportés sur des prix en baisse. Les cours des graines fourragères sont reconduits dans l’ensemble, sauf en moutarde, où les prix baissent en raison de fortes disponibilités.

OLÉAGINEUX : la baisse reste d’actualité
Les prix du colza se replient cette semaine en suivant la tendance baissière de l’ensemble des matières premières. Les cours du pétrole oscillent autour des 70$ le baril à New York et ne permettent pas aux cours de se reprendre pour le moment. Les prix du soja, en baisse, impactent toujours ceux du colza. Des craintes de gelées précoces aux Etats-Unis ont, ponctuellement, fait remonter les cours cette semaine. Cependant, la tendance ne s’est pas maintenue et repart à la baisse, entraînant les cours du colza vers le bas. Ce dernier voit ses prix baisser en Europe suite aux récoltes records amenant des disponibilités pesantes sur le marché. Malgré des récoltes australiennes de canola en repli de 8,5 % selon les derniers chiffres de l’Australian Oilseeds Federation, les cours ne progressent pas sur un marché toujours assez peu actif.
Les cours du tournesol se replient légèrement cette semaine, en raison d’un marché très peu actif et d’une demande toujours en retrait. Les oléagineux se replient dans l’ensemble.

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