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Marchés céréaliers toujours au ralenti

BLÉ TENDRE : baisse dans le vide…

Cette semaine encore, le marché du blé tendre est en général baissier et les opérateurs ne voient pas d’éléments nouveaux qui pourraient modifier la donne actuelle. Activité commerciale donc très calme sur l’intérieur et l’intra-communautaire, mais là où le bât blesse le plus, c’est bien sûr sur l’exportation pays tiers. Les affaires nous passent bien souvent sous le nez, c’est encore le cas pour le dernier achat égyptien qui s’est une fois de plus, et comme prévu, réalisé en origines américaine (85.000 t), russe (125.000 t) et kazakhe (60.000 t). La compétitivité de nos marchandises est toujours mise à mal. Pendant ce temps-là, Bruxelles a remis en vente 200.000 t de blés allemands… Enfin, nouvel élément plutôt à craindre, le cycle végétatif des cultures est en avance, ce qui laisse augurer une récolte précoce. Face à tous ces éléments, on note donc en plus un retour des producteurs, inquièts de la tournure des événements, alors que les acheteurs se limitent au rapproché en petites quantités.

BLÉ DUR : le réveil !

Le marché du blé dur s’est subitement réveillé cette semaine, sous l’effet d’une demande d’achats de couverture de la Turquie, pourtant habituellement pays exportateur. Mais la grave sécheresse subie pour la récolte 2006 a provoqué une situation de pénurie. On parle donc de contrats portant sur 90.000 tonnes dont une grande partie (50.000 t) aurait été traitée en origines grecque et espagnole à 275 $/caf.

Par ailleurs, les opérateurs font état de questionnement des acheteurs du Maghreb et de l’Italie. A noter cette semaine, l’apparition de la première cotation pour la récolte 2007.

ORGE DE MOUTURE : faiblard

C’est toujours le calme plat cette semaine en orges fourragères, avec des cours qui poursuivent inlassablement leur effritement.

ORGE DE BRASSERIE : toujours fermement orienté

La fermeté ne se dément pas en orges de brasserie, notamment sur la nouvelle récolte pour laquelle les opérateurs s’attendent à une période de soudure délicate. De plus, les malteurs allemands poursuivent régulièrement leurs achats, notamment en nouvelle récolte, alors que l’ancienne campagne n’a plus trop la cote…

MAÏS : décrochage sensible

Curieusement, même si les fondamentaux du maïs restent haussiers, avec notamment des disponibilités de plus en plus réduites, l’activité commerciale est totalement bloquée. D’où un décrochage sérieux des cours, encore plus marqué que pour le blé tendre.

FRETS MARITIMES : légère progression des taux

L’indice composite Baltic Dry Index, moyenne de prix pratiqués sur 24 routes mondiales de transport en vrac, a fini à 4.328 points contre 4.243 points la semaine précédente. En ce qui concerne le Baltic Panamax Index, qui comporte sept routes dont la plupart impliquent les céréales est lui aussi remonté à 4.114 points contre 4.028 points.

Grandes cultures : hausse de la sole d’avoine, stabilité en triticale

Selon le Service central des études et enquêtes statistiques du Ministère de l’Agriculture, la sole d’avoine d'hiver est en hausse : +2 % par rapport à celle récoltée en 2006. Estimée à 65.000 hectares, elle reste inférieure à la moyenne quinquennale (-4 %). Les surfaces de seigle se replient de 1 % par rapport à 2006. Avec 26.000 hectares, elles se situent 12 % en-dessous de la moyenne quinquennale. Les superficies de triticale sont stables pour la troisième année consécutive. Elles s’établissent à 333.000 hectares. Grâce aux fortes hausses enregistrées entre 2002 et 2004, elles sont supérieures de 7 % à la moyenne quinquennale.

OLEAGINEUX : très lourd en colza

Les cotations s’effritent en colza avec le retrait des acheteurs allemands qui assuraient l’animation. Le recul du marché de la protéine en début de semaine n’a pas aidé les prix à progresser. La dernière hausse pourrait toutefois avoir des répercussions. Parmi les facteurs de baisse, on note les craintes liées à l’apparition d’une taxe allemande sur les biocarburants ainsi que la prévision d’un stock de report européen important. En tournesol, on observe que la demande turque se porte vers la mer Noire, rendant absente cette origine sur le marché européen. Cela relancera peut être ce marché d’autant que de nouveaux programmes de trituration vont apparaitre.

PROTÉAGINEUX : prix en baisse

Le marché est apparu totalement éteint cette semaine. Les acheteurs se montrent très frileux, d’autant plus que le marché des céréales s’est quelque peu détendu, ce qui contribue à les détourner un peu plus du pois. En féverole, les prix gagnent quelques euros, quelles que soient les régions. Il n’y a pourtant que de très rares affaires, mais l’absence de marchandise suffit à créer des tensions.

ISSUES DE MEUNERIE : très tendu

Le marché s’est nettement resserré. Les offres sont toujours rares, ce qui pénalise les affaires. Les prix se sont renchéris. Le contexte apparaît difficile, d’autant que les annulations passées de plusieurs contrats ont entraîné des décalages, et la demande reste continuellement présente.

DÉSHYDRATÉS : toujours haussier

Jusqu’où les prix pourront-ils grimper en pulpes ? Les acheteurs n’ont en effet d’autre choix que de se soumettre à quelques concessions tarifaires, l’offre faisant défaut. Devant cette rareté et les impératifs de livraison, des importations pourraient être envisagées…

CO-PRODUITS : poudre de lait ferme

Les cours de la poudre de lait sont très fermes cette semaine. Des affaires ont été réalisées sur toutes les périodes et en disponible les dernières ont été réalisées au niveau de la cotation. En lactosérum, la situation est plus tendue avec une offre faisant défaut, la cotation spot est nominale en l’absence d’un véritable courant d’affaires. En PSC, le marché apparaît très décousu. La demande ne se porte que sur du court terme, étant donné que les prix sont une nouvelle fois revus à la hausse. En pailles et fourrages, un courant d’affaires non négligeable à l’export se poursuit, sans variation tarifaire toutefois. Marché très calme en corps gras animaux.

PRODUITS DIVERS : peu dynamique

En graines fourragères, on assiste toujours à des petits ajustements sur certaines espèces dont l’offre est mesurée. Mais la tendance du marché reste peu dynamique, températures douces et prix élevés des céréales n’aidant pas. En graineterie, l’absence de froid continue à scléroser les acheteurs. Les cours stagnent. En légumes secs, les cours varient peu, avec un marché guère actif.

TOURTEAUX : très grande fermeté des tourteaux de soja

On remarque cette semaine une très grande fermeté des tourteaux, notamment en soja. Le marché à terme de Chicago a été haussier sur la semaine, puis avec une baisse, suite au rapport de l’USDA. La hausse en tourteaux de soja s’explique par la volonté nord américaine de développer fortement les biocarburants et en particulier ceux issu de la filière éthanol maïs. Du coup, les surfaces consacrées au soja ont fortement reculé en faveur de celles de maïs, d’où les inquiétudes sur les disponibilités à venir pour la prochaine campagne. Il faut aussi noter de gros problèmes de logistique aux États-Unis liés aux intempéries, rendant le transport très difficile. Toutefois, les conditions climatiques en Amérique du Sud sont encourageantes, d’où un certain scepticisme des professionnels jugeant la hausse excessive. L’activité est très moyenne dans ce contexte d’incertitude. L’attentisme domine même si on rapporte quelques affaires en rapproché et sur le moyen terme. Le tourteau de colza est ferme également, porté par celui de soja.

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