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Marchés attentifs aux échos des moissons

BLÉ TENDRE : la hausse marque une pause avec l’avancée des moissons

Les embellies du week-end ont permis aux moissons d’avancer. La pression est donc momentanément retombée. Mais les pluies sont de retour et le marché demeure attentiste. Si la récolte devrait être supérieure à celle de 2006 selon le Scees (cf. p 1), les rendements sont irréguliers, et décevants au sud-Loire. Du côté de la qualité, ce sont surtout les PS qui inquiètent, en particulier dans le Grand-Ouest, où la récolte est bien avancée, et au Nord, où les cultures subissent encore l’effet des pluies. Sur le Grand bassin parisien, les PS se situeraient entre 74 et 76 kg/hl et les rendements seraient finalement meilleurs que l’an dernier sur les blés rentrés. Les fab restent acheteurs sur le rapproché et les vendeurs offrent peu. à l’export vers les pays tiers, avec des prix très élevés et un euro fort, les contrats nous échappent. L’Inde et l’Égypte ont notamment passé plusieurs fois commandes en juillet. Et une nouvelle affaire avec Le Caire nous est encore passée sous le nez, mardi ! Les cours reculent sur Chicago, du fait là aussi de l’amélioration de la météo.

BLÉ DUR : toujours survolté

L’ascension se poursuit à vitesse grand V. Les problèmes de qualité, rencontrés en particulier dans le Sud-Ouest, soutiennent les prix. Les bons blés font prime. La fermeté des marchés canadien et espagnol, où la récolte est bien plus réduite que prévu et de moindre qualité, alimente la tension. Le Fob Séville se situe ainsi à 296 €/t sur juillet. Mais le niveau exact des prix reste difficile à déterminer. Avec une moisson grecque également très décevante, la demande européenne ne devrait pas faire défaut pour ce début de campagne. Des affaires se traitent, mais elles sont freinées par le manque de vendeurs.

ORGE DE MOUTURE : érosion

Les cours se sont repliés à la faveur du redémarrage de la moisson, permise par le retour temporaire d’un temps clément. Les échos de culture font état d’une forte hétérogénéité entre les régions. Le rendement reculerait de 5 q/ha (-8 %) en Bourgogne, d’1 q/ha dans le Centre et en Champagne-Ardenne et serait stable en Lorraine, selon le Scees. La demande semble néanmoins se réveiller, y compris à l’export où l’intérêt avait été modéré par la fermeté de l’euro et le niveau des frets. L’avancée irrégulière de la récolte, morcelle aussi les échanges et l’évolution des prix.

ORGE DE BRASSERIE : détente

Dans le Grand Est, la hausse marque une pause du fait de la reprise de la moisson. La récolte est bouclée en orges d’hiver et un tiers des printemps ont été rentrés. On déplore des taux de protéines élevés et des rendements en recul, ce qui confirme les estimations du Scees qui prévoit une nouvelle baisse des volumes de printemps. La production régresserait donc pour la quatrième année consécutive.

MAÏS : offre limitée

Sur l’ancienne récolte, le manque de marchandise limite les échanges. La demande des fab étant bien présente, les cours sont très fermes. En nouvelle, le marché est bien tenu, mais les vendeurs restent en retrait en attendant d’en savoir un peu plus sur la récolte 2007. Si les surfaces sont de nouveau en retrait au niveau national (cf. p 1), la baisse n’est pas homogène sur tout le territoire. Elle serait de 3 % en Aquitaine et Midi-Pyrénées et de 9 % dans le Centre, d’après le ministère de l’Agriculture. Les surfaces progresseraient en revanche de 5 % en Poitou-Charentes et Pays de la Loire après des replis respectifs de 12 % et 11 % en 2006. La sole gagnerait 1 % en Alsace et serait stable en Bretagne et Rhône-Alpes.

FRETS : dégagements en portuaire

L’arrivée des orges a entraîné un réveil du trafic fluvial au départ de Rouen et Dunkerque. Le haut niveau des coûts d’affrêtement en France limite l’activité sur l’intra-UE. L’ambiance reste tendue pour les frets maritimes dont les indices ont de nouveau gagné du terrain. Le BDI a dépassé son plus haut historique dépassant les 6.700 points. Le BPI a atteint un record à 7.301 points, lundi. Ils se sont depuis quelque peu détendus (cf. p 2).

TOURTEAUX : attentisme

La chute des prix sur le marché de Chicago, notamment en soja, a fait baisser les cours des tourteaux en Europe. Pour autant, les fab comptant sur une poursuite du mouvement pour passer aux achats, restent attentistes. Les affaires ont finalement été limitées mais on sent un certain intérêt, en particulier pour les couvertures des mois d’hiver. Les cours des tourteaux de colza et de tournesol ont quant à eux progressé et n’ont pas généré de transactions importantes.

PROTÉAGINEUX : en attente

Le marché des pois est en suspens, les opérateurs étant davantage préoccupés par les moissons. Les cours poursuivent tout de même leur ascension, dans un marché dépourvu d’offres. Quelques affaires se sont pourtant opérées en début de semaine, mais sur de faibles volumes. Toujours faute de disponibilités, le marché de la féverole ne brille pas pour son dynamisme, au contraire. Les prix plafonnent à 250 €/t rendu Rouen.

ISSUES DE MEUNERIE :

Les cours des issues progressent encore, de façon variable selon les régions. Mais une chose est sûre : partout les offres restent rares et des problèmes logistiques viennent s’ajouter du fait des moissons et des congés d’été.

DÉSHYDRATÉS : calme

Peu de choses nouvelles par rapport à la semaine dernière. En luzerne, les contrats s’exécutent régulièrement et les cours restent bien orientés. En pulpes, tandis que les transactions demeurent limitées –faute d’offres– sur la campagne actuelle, les vendeurs sont délibérément absents sur la récolte 2007, par prudence, les stocks étant faibles.

CO-PRODUITS : hausse en PSC

La cotation de la poudre de lait est reconduite cette semaine, comme pour le lactosérum, faute d’activité. En citrus, la jonction de campagne est difficile, il y a peu d’arrivages. Et la demande reste présente du fait des prix élevés des céréales. Le corn gluten demeure également cher, son prix évoluant en sympathie avec le maïs. En pailles et fourrages, on commence à coter la récolte 2007. Mais peu de paille est encore disponible, en raison des intempéries, il y a des inquiétudes sur la qualité. Mais en face, la demande n’est pas des plus actives à ce jour. En corps gras, le marché redevient plus calme, du fait de la période estivale. Les cours sont reconduits.

PRODUITS DIVERS : quelques angoisses

En graines fourragères, l’activité n’a rien d’extraordinaire. Ce n’est pas le rythme des transactions qui entraîne des hausses de prix, mais bien les inquiétudes sur les rendements des prochaines récoltes.

En graineterie, les cours continuent à s’ajuster selon les disponiblités, les stocks et l’intérêt acheteur. En riz, les prix sont renforcés en raison de la hausse du fret et de la baisse du dollar.

OLEAGINEUX : Le colza se détend sous le soleil

Le retour, ou plutôt l’arrivée du soleil et de températures estivales, ont permis d’avancer les travaux de récolte. De fait, les cours se sont détendus. Le colza ne fait pas exception et malgré des rendements attendus en recul, les cotations ont reculé après avoir connu une vive fermeté. Cependant, même si la reprise des moissons aurait pû laisser augurer d’un retour de l’offre de marchandises, il n’en est rien si ce n’est ponctuellement. Les collecteurs ont de la place et ne sont apparemment pas pressé de vendre. Dommage car la demande est toujours présente mais les volumes échangés demeurent presque aussi restreints que pendant la période de hausse.

En tournesol, les cours n’évoluent quasiment pas. Ils ne suivent pas la tendance baissière du colza. Les affaires sont des plus réduites concernant cette matière première, assez délaissée en ce moment.

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