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Marché très nerveux et sur le qui-vive

BLÉ TENDRE : rétention et demande nord UE engendrent une vive fermeté

Les vendeurs sont toujours dans l’attente de résultats complets de la moisson qui tarde à se conclure dans les régions septentrionales de l’Hexagone. Face à une demande soutenue des acheteurs nord communautaire peu couverts (négociants et fabricants d’aliments) et des prévisions de récolte européennes plus faibles que prévu, les cours du blé tendre se sont très sensiblement raffermis. Selon les opérateurs, le marché risque d’être nerveux et en dents de scie jusqu’à la fin des moissons en Europe (incertitudes quantitatives et qualitatives). La faiblesse du dollar face à l’euro ne fait qu’accentuer l’écart de prix entre l’origine française et le cours mondial. Ce qui handicape d’autant nos possibilités d’exporter sur les pays tiers, tandis qu’après l’absence du Comité de gestion du 3 août, s’ajoute la suppression des séances des 17 et 24 août prochains. Autre élément à ne pas négliger dans ce marché très ferme mais sans grande activité, les problèmes de transport routier (pénurie de camions au nord Loire).

MAÏS : les cours caracolent

Vive fermeté des cours, mais sans grande activité. En ancienne récolte, petit volume d’échanges sporadiques, et ce, uniquement pour des raisons techniques (formulation d’aliments) vu les prix atteints. En nouvelle récolte, dans le Sud-Ouest, les vendeurs ne souhaitent pas s’engager, tandis qu’au nord Loire les précipitations actuelles ont quelque peu tempéré leurs inquiétudes. Il n’en demeure pas moins qu’acheteurs et vendeurs se cantonnent dans l’observation en attendant les résultats de la récolte. Cette dernière devrait commencer avec quinze jours d’avance sur l’ordinaire au sud comme au nord Loire.

BLÉ DUR : quasi inactivité

On observe un tassement des cours dans un marché quasiment dépourvu d’activité cette semaine. Et ce, en raison des vacances d’été des acheteurs du sud de l’Union européenne (Italie en tête). On notera par ailleurs que la faiblesse du dollar ne favorise pas actuellement nos possibilités de vente sur les pays du Maghreb. Signalons que le fob Séville se situe à 157-158 euros la tonne en 12% de protéines.

ORGE DE MOUTURE : redressement

En sympathie avec le blé et à la faveur d’une reprise de la demande des fabricants d’aliments pour animaux, les cours se redressent dans un marché au demeurant fort peu animé.

ORGE DE BRASSERIE : une fermeté virtuelle

Marché très ferme, mais ce, dans le vide avec comme caractéristique l’absence de vendeurs. Les opérateurs sont dans l’attente des résultats des récoltes au Danemark et en Allemagne

FRETS : taux haussiers en juillet

Selon le dernier rapport du Conseil international des céréales (jeudi 27 juillet), les taux de fret vraquier sec ont augmenté dans tous les secteurs courant juillet sous l’effet de la forte demande en minerais, en céréales et en soja. En début de mois, un manque d’installations de stockage aux ports chinois a réduit les activités minéralières sur le Pacifique, mais par la suite, le dynamisme des transactions Capesize, stimulées par d’importantes livraisons de céréales et de minerais à la Corée du Sud, a poussé les taux à la hausse. Les besoins de l’Europe en charbon devraient croître afin de réduire la dépendance européenne à l’égard du pétrole et du gaz dont les prix sont élevés. L’Indice sec de la Baltique (BDI) a bondi de 359 points (12,5 %) pour clôturer à 3.221 points le 25 juillet.

En Europe, le maintien du temps très chaud a réduit le niveau des cours d’eau ; sur le Rhin, les bateaux n’acceptent que la moitié de leur capacité de tonnage. Une situation qui pourrait expliquer en partie la pénurie de camion à destination du nord de la l’Union européenne.

PROTÉAGINEUX : peu d’échanges

La fermeté des marchés céréaliers permet aux cours du pois fourrager de rester tenus. Les échanges sont limités en volume. Aucun changement rapporté en féveroles sur un marché inanimé.

TOURTEAUX : marché attentiste

Les cours des tourteaux de soja ne répercutent qu’en partie les oscillations de Chicago. La fermeté des frets et du fob brésilien entretiennent certaine tension. Les cours ont finalement peu évolué sur la semaine sur le marché français. Celui-ci se montre prudent dans l’attente du rapport USDA à paraître ce jeudi. Les affaires se limitent alors à des achats de complément sur le rapproché. Des transactions ont également été conclues sur des échéances très éloignées (à partir de mai 2007). Les tourteaux de tournesol affichent une relative stabilité. Le marché NR est bloqué par l’absence de vendeurs. En colza, les cours restent fermes sur le rapproché et la demande réservée.

ISSUES DE MEUNERIE : absence d’offres

Les offres se font rares sur le marché français. En conséquence, les cours restent fermes.

DÉSHYDRATÉS : fermeté en pulpes de betteraves

En luzerne déshydratée, les cours se consolident à la faveur de petits achats de complément. Le coup de chaleur a également fait naître certaines craintes concernant la 2 e coupe. Les pluies ont alors été les bienvenues. Pas d’évolution en revente dans une ambiance calme. On note également une pointe de fermeté en 1 ere main et reventes de pulpes de betterave, consécutive à des besoins de réapprovisionnements. Les consommateurs belges se sont en particulier manifestés aux achats. Le marché reste néanmoins étroit.

CO-PRODUITS : fermeté des pailles

Le fond du marché reste ferme en produits laitiers, les disponibilités étant étroites. La demande n’est, de son côté, pas très pressante. Les cours se consolident en poudre de lait. Le lactosérum est inchangé. En PSC, les cours du citrus sont sur une tendance légèrement haussière avec peu d’affaires à noter. Aucun vendeur en corn gluten feed. Les prix des corps gras sont relativement stables. Marché calme en co-produits divers. Légère tension sur le marché des pailles et fourrages, due à la rétention des vendeurs qui ne semblent pas décidés à accepter les propositions des acheteurs.

PRODUITS DIVERS : repli en ray-grass

En graineterie, le marché est calme. Sorgho et millet blanc sont à la hausse. En graines fourragères, les ray-grass anglais et italien sont à la baisse sur de la NR. Le cours du trèfle violet est en progression, suite aux mauvais rendements enregistrés. En légumes secs, le marché est calme. Les cours se stabilisent en pois chiches mexicains alors que les turcs restent élevés. Les lentilles canadiennes sont fermes. La sécheresse affecte la NR, caractérisée notamment par des lentilles de faibles diamètres.

OLEAGINEUX : de petites affaires traitées en tournesol

Le marché des graines de tournesol a ouvert un œil. Quelques tonnages se sont en effet traités localement, cette semaine, sur des niveaux de prix en retrait. Rien de mirobolant, mais compte tenu de la faiblesse des échanges enregistrés ces derniers temps, cela mérite d’être souligné.

En colza, l’ambiance est très calme, en graines comme en huile. Les baisses de rendements annoncées en Europe conduisent les vendeurs à exercer une certaine rétention. Les récoltes françaises et allemandes devraient être proches de celles de 2005. Les acheteurs refusent d’accompagner la hausse, compte tenu de l’important différentiel qui existe avec le complexe oléagineux sur Chicago. Ils s’attendent à une détente du marché, d’autant que l’euro reste ferme vis-à-vis du billet vert. À l’international, les productions russe et ukrainienne progresseraient de quelques centaines de milliers de tonnes. Au Canada, en revanche, le niveau de production chuterait de 9,7 Mt en 2005 à près de 8,5 Mt, du fait des mauvaises conditions climatiques.

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